Aujourd'hui, trente ans après l'effondrement de l'URSS, Maxime Ouellet nous propose de dépasser les lectures sclérosées d'un Marx prisonnier du marxisme "réellement existant" en nous montrant comment sa pensée reste plus actuelle que jamais, notamment dans la manière dont la technique est envisagée dans son oeuvre.
Une approche originale qui doit nous aider à comprendre notre époque, caractérisée par un nouveau type d'aliénation accompagnée par l'essor des nouvelles technologies.
C'est en relisant Marx attentivement que Franck Fischback nous propose de distinguer le travail de la production afin de comprendre l'évolution de sa pensée critique. Seulement ainsi pourrons-nous comprendre que le devenir productif des activités de travail sous le capital détruit la relation métabolique entre systèmes naturels et systèmes sociaux assurée normalement par le procès de travail.
Cette rupture explique que l'épuisement des forces naturelles de la terre et celui des forces humaines de travail soient simultanés sous le capitalisme et qu'ils ne puissent être interrompus sans que la logique productive du capital le soit également.
À l'occasion d'une célèbre polémique avec Proudhon, Marx règle en 1847, dans Misère de la philosophie, ses comptes avec une certaine idée du socialisme et de l'économie, très bien incarnée par Proudhon. Critiquant le socialisme "petit-bourgeois", il précise ses thèses et en donne une version très accessible dans un texte brillant et caustique qui peut servir d'introduction à son oeuvre.
Ce texte ne doit pas cependant être pris pour argent comptant et les thèses de Proudhon, intéressantes par bien des aspects, méritent d'être redécouvertes, au-delà des caricatures...
Le professeur de philosophie Franck Fischbach, en se fondant sur des textes précis de Marx, montre le caractère central que celui-ci attribue au travail dans sa conception de l'homme, de la société et de l'histoire, depuis ses écrits dits de jeunesse (Manuscrits de 1844) jusqu'à ses oeuvres tardives (Capital compris).
À partir des analyses que Marx consacre aux déformations (aliénation, exploitation, hétéronomie) que les sociétés caractérisées par le mode de production capitaliste font subir au travail, on peut se demander la façon dont il envisageait ce que pourrait être une société à venir : serait-elle une société libérée du travail ou bien une société qui libère le travail ? Quels effets produirait sur cette société, et sur les formes sociales de vie, la libération du travail ?
Une conférence qui s'inscrit dans la thématique de l'année 2017 : "La fin du travail ?"
C'est avec son regard radical et critique que Francis Cousin commente l'actualité du mois de juillet 2019. L'occasion d'aller au-delà de l'écume des choses pour comprendre les logiques profondes qui meuvent notre monde.
- 0'01'25 : introduction : comment traiter l'actualité
- 0'09'59 : le 14 juillet
- 0'30'42 : l'ingénierie sociale
- 0'40'56 : mystifications omniprésentes
- 1'00'03 : CETA, Mercosur
- 1'06'44 : Vincent Lambert
- 1'17'28 : émancipation contre restructuration
- 1'24'01 : guerres, cycles du capital, phagocytose
- 1'35'12 : endettement, finance
- 1'47'20 : médias, affaires politiques
- 1'54'07 : crack bancaire, guerre civile
- 2'09'12 : Dieudonné, Alain Soral
- 2'14'47 : l'affaire Chouard
- 2'15'44 : lire Marx, se tenir debout
Si le travail est une activité et une catégorie historiquement spécifique à la seule formation sociale capitaliste, ne faudrait-il non pas, plutôt que de libérer le travail du capital, se libérer du travail en tant que tel ?
Car on ne saurait confondre cette forme d'activité intrinsèquement capitaliste d'avec le métabolisme avec la nature, en ce sens que le travail structure une forme de vie sociale inédite et historiquement récente. Loin d'être extérieur et hétérogène au capital, le fétiche-travail est ainsi saisi comme l'autre face du rapport-capital : il en est son fondement social le plus profond.
Un dépassement révolutionnaire de la forme de vie sociale capitaliste doit désormais pointer au-delà de la totalité dialectique capitaliste, donc au-delà du travail.
Alors que les forces politiques du capital se recomposent après les dernières élections européennes, Francis Cousin nous aide à déceler les lignes de force et de fracture du point de vue de la lutte des classes.
Car au-delà des idéologies à la mode, des mensonges spectaculaires du faux omniprésent, c'est bien le prolétariat en lutte contre la dictature démocratique de la marchandise qui constitue l'acteur historique en devenir vers la communauté de l'être.