Economie politique et pharmacologie : relire Marx avec Simondon. Avec Bernard Stiegler à l'Institut de Recherche et d'Innovation.


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20.03.2012

La philosophie de Gilbert Simondon problématise la pensée de l’émancipation politique en mettant au premier plan les conditions techniques de l’action humaine.  Il faut, pour que l’homme soit vraiment libre, que le travail asservissant se mue en activité technique.
Ce déplacement de la question de l’aliénation depuis les rapports sociaux du travail vers la technique, conçue comme accès possible à la transindividualité, s’opère à travers une démarcation vis-à-vis de la perspective marxiste (ou repérée comme telle).
L’aliénation technique apparait alors plus profonde et plus objective que l’aliénation strictement économique.
Toutefois, ce geste théorique ne conduit pas tant à une dépolitisation qu’à une nouvelle problématique où il est pris conscience que les machines elles-mêmes sont soumises à une aliénation sociale et où l’invention technique devient une composante indispensable d’un projet conséquent d’émancipation sociale.
Dans ces conditions, il n’est pas inutile d’en revenir à une confrontation constructive de la philosophie des techniques de Gilbert Simondon avec la philosophie économique et politique de Karl Marx.

Après l'économie de marché. Débat entre Anselm Jappe et Bernard Friot au Festival des Libertés à Bruxelles.


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19.10.2012

La majorité des critiques économiques actuelles portent sur le néolibéralisme et la bulle financière. Et si la financiarisation de l’économie avait paradoxalement permis au modèle capitaliste de durer au-delà des limites qu’on pouvait lui prévoir ?
Dans quelle mesure peut-on penser dépasser aujourd’hui le système capitaliste ? Ne devons nous pas envisager un changement radical de paradigme économique, de système de répartition des ressources ?
Un changement qui concerne autant nos catégories de pensée que nos habitudes de comportement.

La crise du dollar et le nouveau système monétaire international. Avec Norman Palma au Cercle Aristote.


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08.04.2013

On entend souvent dire aujourd'hui que la crise économique et financière qui déferle actuellement sur le monde n'était pas prévisible. Rien n'est plus faux.
À l'origine de la crise, il y a un Système Monétaire International profondément déréglé par le régime de l'étalon-dollar. Depuis plusieurs décennies, des esprits avertis avaient prévenu des effets dévastateurs qu'aurait nécessairement la politique d'émission de plus en plus déraisonnable de la Réserve Fédérale américaine sur l'économie mondiale.
Il se produit aujourd'hui ce qui arrive toujours en régime de papier-monnaie : après l'euphorie de la multiplication sans limite du crédit vient le krach. C'est ainsi que le billet vert tend vers sa dépréciation absolue. Même si tout est fait pour en retarder l'échéance, nous n'échapperons pas à l'effondrement du dollar et des monnaies qui se sont imprudemment solidarisées avec lui.

L'imprévu dans l'histoire : treize meurtres exemplaires. Avec Dominique Venner chez Emmanuel Ratier sur Radio Courtoisie.


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04.04.2012

L'histoire contemporaine, à l'image de toute l'Histoire, s'est construite sur des imprévus fulgurants.
Les meurtres politiques sont une manifestation éclatante et dramatique de ces inattendus qui changent brutalement le cours des événements. L'enjeu de ces meurtres à répétition qui décapitent un Etat ou un symbole fort est incommensurable.
Ainsi l'assassinat, en 1911, de Pierre Stolypine, Premier ministre de Nicolas II, va-t-il ouvrir la voie à la révolution bolchevique de 1917.
C'est cet événement que Dominique Venner nous raconte, au travers de sa vision de l'histoire.

Si Marx et Freud n'avaient jamais vécu. Avec Jon Elster au Collège de France.


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28.06.2011

En France, l’approche contrefactuelle ("What If History") prête à sourire. Ignorée par les historiens professionnels, elle est assimilée à un genre littéraire "mineur" : l’uchronie.
Elle a pourtant donné lieu depuis les années 1990, dans le monde universitaire anglo-saxon, à un domaine de recherche à part entière, avec ses débats épistémologiques et ses colloques internationaux.
Est ici présenté la démarche contrefactuelle visant à imaginer ce qu'aurait été l'histoire sans Marx et sans Freud.
Cette approche permet ainsi de questionner de manière originale les problèmes de la causalité, du rôle de l’imagination, de l’écriture et des usages politiques de l’histoire.

La conférence est délivrée dans le cadre du séminaire "Usages et enjeux du raisonnement contrefactuel en histoire et dans les sciences sociales."

Comment sortir de la catastrophe ? Avec Slavoj Zizek au Theâtre des Idées du Festival d'Avignon.


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11.07.2011

De la crise financière à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, la société du risque est devenue le modèle de notre monde contemporain sans cesse menacé d'effondrement écologique, économique ou politique.
Comment échapper à la fois à la catastrophe et au catastrophisme ? Quelles alternatives collectives construire pour faire face à cette crise de l'avenir ?
Slavoj Zizek analyse les différentes façons d'appréhender la crise du capitalisme. Car les quatre cavaliers de l'Apocalypse (désastre écologique, révolution biogénétique, marchandisation démesurée et tensions sociales) sont, selon lui, en train de le décimer.
Face à cette situation catastrophique, quatre attitudes semblent s'imposer : le déni (l'idée que la misère ou les cataclysmes, "cela ne peut pas m'arriver"), le marchandage ("laissez-moi le temps de voir mes enfants diplômés"), la dépression ("je vais mourir, pourquoi me préoccuper de quoi que ce soit") et l'acceptation ("je n'y peux rien, autant m'y préparer").
Or, il est possible de sortir collectivement de cette mondialisation malheureuse.

Le recit authentique de la valeur économique. Par Bernard Friot à la CNT de Paris.


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30.11.2012

Bernard Friot revient sur son analyse de la valeur en procès : seul le travail crée de la richesse.
La cotisation devient alors le moyen effectif de sortie du capitalisme.

Comment penser et représenter la crise ? Avec Fréderic Lordon et André Orlean au Theâtre des Idées du Festival d'Avignon.


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12.07.2012

Nous vivons sous l'empire et l'emprise de la valeur. Puisque la science économique doit être refondée sur d'autres bases théoriques et d'autres principes que les spéculations chancelantes des néoclassiques, il est temps de déconstruire la notion dominante de valeur économique en en explicitant les règles de production.