La French Theory et ses critiques : l'exemple de Michel Clouscard. Avec Aymeric Monville à Lisbonne.


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09.05.2014

Qu'a été la fameuse (fumeuse?) "French theory" ? Quel rôle objectif ce mouvement intellectuel a-t-il tenu et pourquoi son succès est arrivé à ce moment-là ?
Bien que ce courant de pensée puisse être considéré comme une résistance de la philosophie continentale contre la double déferlante analytique et "nouvelle philosophie", il n'en reste pas moins que le dénominateur commun de ses penseurs est le rejet de la séquence Hegel-Marx pour la réhabilitation du duo Nietzche-Heidegger.
La liquidation du marxisme en a été la conséquence logique...

Pour comprendre l'oeuvre de Karl Marx. Avec Francis Cousin sur Meta TV.


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08.01.2015

Francis Cousin, animateur d'un cabinet de philo-analyse, nous présente ses travaux portant principalement sur l'étude de l’œuvre de Karl Marx dans une perspective radicale et révolutionnaire, à l'opposé de la majorité de ceux qui s'en réclament encore.
Il insiste particulièrement sur les vues que Marx revendiquaient sur l'état et l'argent, formes nécecessaires à la perpétuation de la société marchande, à l'opposé des communautés de l'êtres où le fétichisme de la marchandise n'avait pas encore fait son oeuvre.
Un auteur méconnu et une vision iconoclaste des écrits de Karl Marx à découvrir !

Max Weber, la cage d'acier du capitalisme. Avec Michael Löwy sur France Culture.


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03.03.2014

De Max Weber, l’un des fondateurs de la sociologie moderne, le 21ème siècle a retenu quelques formules : la cage d’acier, allégorie de la civilisation capitaliste industrielle moderne, qui désigne l’enfermement de la liberté individuelle au sein de structures impersonnelles gouvernées par le règne du calcul ; l’idéal-type, outil méthodologique nécessaire qui immobiliserait la pensée dans l’abstraction ; et l’opposition entre l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité. Weber serait ainsi le Karl Marx de la bourgeoisie et le penseur du désenchantement du monde, qui aurait sacrifié l’idéal révolutionnaire sur l’autel du pessimisme critique.
Mais Weber est avant tout le penseur des tensions et des ambivalences. La cage d’acier est autant le fruit de la rationalité que de l’irrationalité, l’idéal-type est avant tout, selon ses propres termes, un moyen de penser "la réalité de la vie", et bien loin de s’opposer, l’éthique de responsabilité et l’éthique de conviction doivent se penser ensemble pour obtenir les conditions d’une action politique digne de ce nom.
Avec Weber, la sociologie doit avant tout se garder d’être normative, et penser les corrélations entre le matériel et le spirituel en termes d’affinités électives. Un concept n’est rien sans la prise en compte du contexte et de la subjectivité, de la culture et des passions qui animent chaque individu.
Dans cette émission, c'est Michaël Lowy qui vient évoquer le texte le plus connu du sociologue, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme.

Les aventures du sujet moderne : société marchande et narcissisme. Séminaire d'Anselm Jappe à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.


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2014

La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le "fétichisme de la marchandise".
Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure.
Y-a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ? Le narcissisme est-il le côté subjectif du fétichisme ? On y trouve toujours le vide, la négation du monde extérieur dans sa multiplicité, la reductio ad unum.
On propose ici un retour sur la naissance historique du sujet moderne dans son opposition au monde et sur le rôle du "travail abstrait" qui se représente dans la valeur marchande, ainsi que sur la dimension anthropologique et psychanalytique du problème - jusqu’aux formes extrêmes de narcissisme que sont la destructivité et la violence aveugle.

Remarque : les cours n°01, 03 et 20 n'ont pas été enregistrés.

Capitalisme, Désir et Servitude. Marx et Spinoza. Avec Frédéric Lordon à Arrêt sur Image.


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2011

Compléter le structuralisme marxien, qui a presque tout dit des structures sociales de la forme capitaliste du patronat et de l'enrôlement salarial, avec l'anthropologie spinoziste de la puissance et des passions offre l'occasion de reprendre à nouveaux frais les notions d'aliénation, d'exploitation et de domination que le capitalisme voudrait dissoudre dans les consentements du salariat joyeux.

Rousseau, Clouscard et la musique... Entretien avec Dominique Pagani pour le web-journal L'Affranchi.


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2014

A une époque les forces politiques en présence représentent les deux faces de la même médaille libérale, le penseur Dominique Pagani nous permet de comprendre la dynamique qui nous a amené jusque-là.
Ami proche et collaborateur de Michel Clouscard, grand connaisseur des philosophies de Rousseau, Hegel et Marx, il se révèle aussi un commentateur pertinent de l’actualité la plus brûlante.
Il nous montre également que la philosophie de Rousseau est un projet de liberté et d’émancipation qui passe par une théorie et une pratique politique. Rousseau, c’est un monde qui commence, une dialectique qui synthétise son siècle pour le dépasser.
Enfin, l'évocation de l'oeuvre de Clouscard nous rappelle son actualité. Le capitalisme de la séduction, la contre-révolution libérale-libertaire de mai 68, la société dite "de consommation" : autant de concepts qui nous arment pour comprendre notre temps et combattre les impostures.

Un socialisme conservateur. Avec Stéphane Blanchonnet à l'Action Française à Lyon.


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01.04.2014

Au-delà de la traditionnelle opposition gauche/droite, il existe un certain nombre de penseurs qui pourraient appartenir à un certain "socialisme conservateur". Ces héritiers de Marx, et à la suite des évolutions récentes de la société, dénoncent une union entre les libéraux et les libertaires -entre la droite et la gauche du capital- qui s'efforcerait de détruire les reliquats de la société pré-capitaliste au nom d'un progressisme dont la fonction objective est de briser les derniers moyens de résister au système (famille, communautés, nation).
De Christopher Lasch à Jean-Claude Michéa en passant par Michel Clousclard et Guy Debord, et du point de vue du nationalisme intégral, dans quelle mesure ces penseurs peuvent-ils être utiles ? Quelles sont leurs limites ? Ce type d'alliance a-t-il déjà existé dans l'histoire ?

De quoi l'Europe est-elle le nom ? Débat entre Anselm Jappe et Cédric Durand au café-restaurant Le Lieu-dit à Paris.


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15.10.2013

La responsabilité propre de l’Union européenne dans le marasme actuel est interrogée. La crise de la dette tend à être interprétée comme un pur artefact financier, tandis que d’autres lectures proposent d’y voir (aussi) un signe d’essoufflement de l’économie réelle.
La gauche critique se montre disserte en préconisations. Des latitudes présumées sont identifiées et le carcan néolibéral, dénoncée. 
Quels espoirs peuvent réellement nourrir les économies fragilisées à partir de la restitution de leurs souverainetés monétaires ? Et l’État-nation est-il vraiment l’échelle de la démocratie ?
Ce que la présente situation européenne doit aux politiques fédérales (BCE, Commission européenne) ou aux mécanismes délétères du capitalisme mondialisé restent à discerner.
A ces questions, les deux invités répondent de manière très différente.
Bien qu'ils évoquent la "grande fatigue du capitalisme" (Cédric Durand) ou l’ "épuisement de sa dynamique" (Anselm Jappe), les actions politiques qu'ils proposent sont fort différentes.
Cédric Durand appelle à sortir de l’euro et de l’Union européen en raison, avance-t-il, du caractère intrinsèquement néolibéral de cet institution, et de la quasi impossibilité de voir émerger un mouvement social européen "synchrone" capable de s’opposer à des instances dirigeantes jugées anti-démocratiques. Le retour à la nation ne serait donc qu’une façon de se dégager du corset néolibéral, un levier stratégique qui devrait ensuite déboucher sur une internationale des prolétaires.
Mais Anselm Jappe considère que les déficits démocratiques dénoncés s’observent déjà à l’échelon national ! Pour le représentant de la critique de la valeur, ces déficits sont en outre rigoureusement conformes à la logique capitaliste. Ainsi, le "césarisme" des décideurs répondrait à la crise "objective" du capitalisme, condamnée pour des raisons internes à prendre un tour toujours plus dramatique. Dans cet ordre d’idées, l’avènement du néolibéralisme signale moins l’arrogance retrouvée des élites du pouvoir et de l’argent que la fin irrémédiable de la prospérité fordiste. Il affirme donc qu’aucune alternative favorable aux populations ne saurait voir le jour dans le cadre du capitalisme, et que sa réforme est impossible.

Le débat est organisé par le collectif Grand Angle Libertaire.