Etienne Klein commence par exposer les différentes implications de la découverte du Boson de Higgs, notamment en ce qui concerne les questions de l'origine de l'univers, du temps et des relations masse/substance.
Jean-Pierre Dupuy continue en présentant le concept d'auto-transcendance, soit la saisie d'un point de repère dans l'avenir que nous déterminons par l'action même de ce choix, et les conséquences de cette vision du futur sur la construction de l'histoire.
Jean-Pierre Dupuy prend acte de l’échec de la pensée économique, incapable de tenir le rôle du politique qu’elle a détrôné : les gouvernements se font les laquais des marchés financiers, et nos sociétés découvrent qu’elles n’ont plus d’avenir.
C’est au sein de cette "économystification" qu’il faut être capable d’opérer un sursaut moral et politique.
Parti d’Adam Smith, et de l’économie comme "mensonge collectif à soi-même", cet essai renoue avec la thèse de Max Weber sur le rôle de l’éthique protestante dans l’advenue du monde moderne. Il fait entendre ce qu’implique le "choix calviniste", irrationnel aux yeux des experts. Mais la rationalité de ces derniers ne mène qu’à la défiance généralisée et au repli sur soi, propices à tous les mouvements de panique.
Dénonçant les conseils des techniciens de l’économie qui cherchent à remplacer le gouvernement des hommes par la gouvernance des choses, Jean-Pierre Dupuy réhabilite la dimension prophétique du politique. Elle seule peut nous sortir de "l’économystification" dont nous sommes les victimes. Car ce n’est pas en déclarant la guerre aux marchés qu’on inventera l’avenir.
"Peut-on penser l’économie sans être économiste ? Non seulement on le peut, mais la pensée économique serait débile si elle restait l’apanage des économistes."
Grand penseur des catastrophes, Jean-Pierre Dupuy "s’efforce de comprendre la place exorbitante que l’économie a prise dans nos vies." Il décrit la sacralisation du marché et tente de réhabiliter la dimension prophétique du politique.