Les inégalités sociales vues à hauteur d'enfant. Avec Bernard Lahire à Port Leucate.


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22.10.2021

Une enquête inédite menée de 2014 à 2018 dans différentes villes de France par un collectif de 17 chercheurs auprès de 35 enfants âgés de 5 à 6 ans issus des différentes fractions des trois grandes couches sociales (populaire, moyenne, aisée) fait comprendre que les enfants qui vivent au même moment dans la même société n'évoluent pourtant pas dans le même monde...
En sondant les effets de ce qui est accessible aux uns et inaccessible aux autres, loisible à certains et impensable pour d'autres, Bernard Lahire entend éclairer les mécanismes profonds de la reproduction des inégalités dans la société française contemporaine, et ainsi apporter des connaissances utiles à la mise en œuvre de véritables politiques démocratiques.

Une conférence qui se tient pendant l'Universités d'Automne du syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC.

Sauvages ! Guerre et inégalités à la Préhistoire. Avec Christophe Darmangeat pour La Tronche en Biais.


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10.02.2021

Nous connaissons tous les grandes questions existentielles sur le sens de la vie. Pourquoi sommes-nous là ? Pourquoi vivons-nous ? Pourquoi certaines évidences nous frappent-elles ? Pourquoi certaines illusions persistent-elles ? Pourquoi nous posons-nous tant de questions ? Pourquoi les réponses sont-elles si souvent à ce point frustrantes ?
Alors nous regardons vers nos anciens, nos sages prédécesseurs, en espérant que le temps qu'ils ont passé dans le monde avant nous a été mis à profit pour en tirer des indices sur ce qu'il faudrait penser. Mais plus nous cherchons dans le passé, moins nous trouvons, et plus les traces de nos ancêtres se perdent dans un buisson que nous partageons avec les primates, ce qui écorche un peu la vision que l'on voudrait avoir de nous-mêmes en tant que créatures séparées de l'animalité, en tant qu'êtres de raison, de civilisation, catégoriquement distincts des singes et des sauvages. Il faut pardonner à ceux qui ont du mal à se défaire de cette illusion-là.
D'autant que les illusions sont nombreuses sur la manière dont nous nous représentons les humains d'avant, les gens de la préhistoire. Et la science, toujours inscrite dans son temps, toujours tributaire de la culture qui la développe a elle aussi contribué à certaines caricatures : '’homme des cavernes brutal, bourru, qui règle tous ses problèmes à coup de massue traine encore un peu dans les vieux rayonnages des bibliothèques. L'ancien sauvage, détaché des biens matériels, nomade vivant de cueillette en harmonie avec la nature, paisible et sage, est une autre carte postale qui nous cache le paysage.
Le problème avec la Préhistoire est notre tentation à chercher dans le passé la justification de notre vision actuelle du monde. À ceux qui ne sont plus là on voudrait faire dire ce qui nous arrange. Nous instrumentalisons trop facilement les indices des modes de vie anciens pour "naturaliser" l'ordre des choses… Il est rassurant de se dire que la manière dont nous voulons régir la société répond à un impératif qui s'est manifesté des millénaires avant nous et a été validé par tous ceux qui nous ont précédés.
Mais à l'inverse certains n'hésitent pas à s'imaginer d'autant plus évolués qu'ils s'estiment éloignés de la figure de l'ancêtre et veulent croire que leurs standards modernes surpassent nécessairement ceux du passé.
Sans essayer de trancher ces questions prescriptives, est essayé ici de rendre justice à la préhistoire en s'efforçant d'être avant tout descriptifs. Que savons-nous de nos ancêtres ? Comment le savons-nous ? Quel degré d'incertitude demeure dans ces connaissances ? Comment savoir aujourd’hui ce qui se passait il y a si longtemps ? Est-ce seulement possible ?
Ce sont plus précisément les questions de la violence, de la guerre et des inégalités, qui sont explorées en compagnie de Christophe Darmangeat, chercheur en anthropologie sociale.

Marxisme, matérialisme et anthropologie. Avec Christophe Darmangeat pour Cause Commune.


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13.11.2018

En développant la théorie du matérialisme historique, Marx et Engels ambitionnaient de forger une méthode capable de pénétrer la logique de l'évolution de l'ensemble des sociétés humaines. De leur vivant, des premiers travaux d'anthropologie sociale leur permirent de faire une incursion dans le champ des sociétés primitives, en particulier au travers du célèbre ouvrage L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat.
L'enseignant-chercheur Christophe Darmangeat, économiste reconverti dans l'anthropologie et l'étude des sociétés primitives, se réclame de cet héritage.
Mais de quel méthode parle-t-on ? En quoi le matérialisme historique offre-t-il un point de vue particulier sur l'évolution sociale préhistorique ? Le marxisme, élaboré pour comprendre les oppositions de classes, peut-il permettre de déchiffrer les sociétés primitives ? Quelle peut être une approche marxiste des grandes questions que sont, par exemple, la naissance des inégalités ou l’origine de l’oppression des femmes ?

Émission "Pause Commune", animée par Charlotte et Olive.

La démocratisation scolaire. Avec Alexandre Laplace pour le Cercle Aristote.


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19.02.2022

Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle s'est opéré en France, suite au célèbre plan Langevin-Wallon et parallèlement à de nombreuses sociétés occidentales, un vaste mouvement d'allongement de la scolarité et d'ouverture des études à toutes les catégories sociales.
C'est en compagnie d'Alexandre Laplace que l'on tente de dresser un bilan de la démocratisation scolaire que l'on peut plutôt analyser comme un processus de massification tant les inégalités de réussite et de parcours scolaires liées à l'origine sociale restent persistantes.

Sur quelques formes de domination dans les sociétés sans classes. Avec Christophe Darmangeat pour le Séminaire Sophiapol.


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27.11.2013

Oeuvrant depuis de nombreuses années dans le champ de l'anthropologie économique et sociale, Christophe Darmangeat applique avec profit la grille de lecture du matérialisme historique pour comprendre la question de la division sexuelle, de la violence et de l'exploitation du travail dans les sociétés pré-étatiques.
Il n'a cessé d'interroger la manière dont les sociétés traditionnelles s'organisent et ses conséquences directes en terme de domination, montrant par là tout l'intérêt d'une discipline comme l'anthropologie.

La pensée de droite, par Julien Rochedy.


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03.2022

Au terme d'un long parcours, de nombreuses lectures et d'une réflexion globale, Julien Rochedy veut expliquer la pensée de la véritable droite, dans laquelle il se reconnaît. Pédagogique, subversif et profond, ce travail se veut la base de la reconstruction d'une pensée forte contre le monde contemporain, lequel court à la catastrophe. On y découvre les fondements philosophiques de cette école de pensée tout en déclarant la guerre à toutes les pensées de gauche, des Lumières à la déconstruction.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'02'37 : Libéralisme, écologie et essentialisme
 - 0'06'42 : Le clivage gauche-droite est-il dépassé ?  
 - 0'09'58 : Une tendance naturelle à être de droite ou de gauche ?
 - 0'14'40 : Enfance heureuse et droite
 - 0'16'20 : Chaos et domestication
 - 0'22'42 : La gauche, pensée moyenne ?
 - 0'26'36 : La culture prime sur l'économie
 - 0'31'03 : Le capitalisme, plus de gauche que de droite
 - 0'32'38 : L'impératif de s'assumer de droite
 - 0'35'54 : Droite et extrême droite
 - 0'38'39 : Classiques contre modernes
 - 0'43'04 : Chaos et harmonie
 - 0'47'30 : L'inquiétude fondamentale
 - 0'50'42 : L'espérance de gauche
 - 0'52'48 : Sous les pavés la plage… ou les sables mouvants
 - 0'55'20 : Enfer et paradis
 - 0'55'56 : Réalisme et pragmatisme
 - 0'58'27 : Les règles et les normes face à la barbarie
 - 1'00'04 : Les revers du progrès
 - 1'04'05 : La guerre comme père du monde
 - 1'01'02 : Le mal dans dans la société
 - 1'16'18 : La nature humaine
 - 1'12'28 : Le rôle de la génétique
 - 1'23'35 : Christianisme et biologie
 - 1'25'42 : L'importance des limites
 - 1'31'27 : Choisir ce que l'on n'a pas forcément choisi
 - 1'34'16 : Aimer son peuple
 - 1'39'23 : L'égalité n'existe pas
 - 1'41'35 : Chercher l'harmonie plutôt que l'égalité
 - 1'47'45 : Chaos, ordre et justice
 - 1'48'54 : La recherche des transcendantaux
 - 1'53'31 : La recherche de la perfection passe par soi
 - 1'57'04 : Problème contre mystère
 - 2'00'12 : Héritage et communauté
 - 2'05'57 : L'importance de la ressemblance
 - 2'09'58 : Conception organique ou contractuelle
 - 2'15'00 : L'importance de la transmission
 - 2'18'56 : La reproduction
 - 2'22'27 : Le tournant des Lumières
 - 2'30'35 : La sagesse de la Tradition
 - 2'36'24 : De la Terreur au communisme
 - 2'38'19 : L'Histoire comme base de l'analyse de droite
 - 2'44'38 : La religion, ciment des sociétés
 - 2'55'42 : La valeur suprême : le développement de la communauté
 - 3'01'09 : L'importance de la virilité
 - 3'03'47 : La solidarité, une valeur de droite
 - 3'07'24 : Sans valeurs de droite, le chaos
 - 3'09'08 : L'État comme moyen et pas comme fin
 - 3'15'33 : Liberté et responsabilité
 - 3'19'34 : Pour un nouveau classicisme
 - 3'23'42 : L'espoir écologique
 - 3'28'11 : Conclusion

Piketty, l'illusion d'une réforme du capitalisme. Avec Alain Bihr pour Espaces Marx.


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01.04.2021

Dans le premier chapitre du Capital, Marx caractérise l'économie vulgaire en ces termes : elle "se contente des apparences […] et se borne à élever pédantesquement en système et à proclamer comme vérités éternelles les illusions dont le bourgeois aime à peupler son monde à lui, le meilleur des mondes possibles". Et ce tout simplement parce qu'elle ne parvient pas ou renonce même à "pénétrer l'ensemble réel et intime des rapports de production dans la société bourgeoise".
Or, de même qu'il existe ainsi une apologie vulgaire du capitalisme, il en existe une critique non moins illusoire. Même ignorance radicale des rapports capitalistes de production, même fascination exercée par leurs apparences fétichistes (la marchandise, l'argent, la comptabilité nationale et ses instruments statistiques, etc.), même volonté d'en rendre compte en termes de pseudo-lois transhistoriques, même enfermement dans le cadre d’une idéologie sacralisant la propriété privée, la liberté d’entreprendre et l'égalité réduite à sa dimension juridique, qui limite du même coup ses propositions de réforme à des mesures de redistribution des revenus et de la propriété.
C’est à démontrer que Thomas Piketty en reste au niveau de cette critique illusoire qu'Alain Bihr s'emploie, tout en développant en contrepoint les éléments d'une critique radicale.

Une conférence animée par Michel Cabannes.

Que sait-on aujourd'hui de l'origine des inégalités de richesse ? Avec Christophe Darmangeat pour l'Université Populaire de Philosophie de Toulouse.


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01.05.2020

À l'échelle de notre propre horizon, les inégalités de richesse semblent plonger dans la nuit des temps. Pourtant, rapportées à la très longue histoire des sociétés humaines, elles représentent un phénomène relativement récent.
Que sait-on de leur ancienneté, et surtout, des raisons de leur apparitions ? Sont-elles l'expression d'une quelconque "nature humaine", souvent invoquée à leur propros ?
En s'appuyant sur l'état des connaissances en archéologie et, surtout, en ethnologie, Christophe Darmangeat tente de répondre à ces questions.