Le Parc des Princes comme baromètre social, comme laboratoire de la banlieue. Ou le récit sans concession d’un ancien hooligan parisien.
Car, dès les années 80, le Parc n’était plus seulement un stade de football.
Avec l’apparition des premiers skinheads et par réaction des premières bandes estampillées "caillera" telles que les Black Dragons, et par extension des "fights raciaux" l’enceinte francilienne s’est fait le miroir des déviances de la société française, à tel point que les évènements survenus autour du PSG et du Parc des Princes annonçaient toujours avec un temps d’avance les futurs problèmes sociaux qu’allait rencontrer la France.
Alain Soral nous parle de son travail de pionnier dans l'analyse des rapports hommes/femmes et de l'escroquerie féministe comme moyen utilisé pour masquer les conflits sociaux.
Il porte ensuite son regard sur l'évolution sociétale et sociale en France, et sur l' "élite" française en charge de la nation
Enfin, l'entretien se termine par l'évocation du nouveau ministère de l'immigration et de l'identité nationale et des enjeux que cela recouvre.
David Engels nous propose une interprétation originale du devenir des différentes crises que nous traversons : et si les soubresauts actuels de l'Union européenne n'étaient rien d'autre qu'une redite de la chute de la République romaine ?
Dans son dernier livre, il dresse une série d'analogies entre Rome avant l’empire et l’Union européenne avant le pire. L’une comme l’autre ont traversé, ou traverseraient, une grave crise d’identité : manque de repères culturels, ouverture aux autres mal maitrisée.
Rome s’en est sortie en renonçant à la République pour se livrer à Octavien, qui deviendra le premier empereur sous le nom d’Auguste.
L’Europe n’aurait donc pas d’autre alternative : elle doit se transformer en un pouvoir plus fort, plus centralisé et moins démocratique. Sinon, ce sera l’implosion en une multitude de micro-états dominés par le nationalisme.
Emission "Les Matins" animée par Marc Voinchet et Brice Couturier.
Il existe un aoujourd'hui un paradoxe : comment expliquer l’hétérogénéité géographique d’un continent occidental qu’est l’Union européenne, alors que les frontières sont potentiellement faciles à définir ?
L’Europe unie a vu le jour avec les conflits. Jouant un rôle central dans l’organisation du monde, les géopoliticiens l’appellent le Heartland Central. Les tentatives d’unifications politiques correspondent à une volonté de définition du territoire européen.
Ainsi l’Union européenne occupe une superficie de 4,5 millions de km2 pour 495 millions de personnes. Trois blocs identitaires se côtoient : les orthodoxes slaves, les protestants de la Mitteleuropa et de l’Europe du Nord et les catholiques des États latins.
L’Union Européenne est hétérogène sur un plan politique également : elle mêle à la fois des nations où règnent le régionalisme des États fédéraux et le pouvoir centralisé d’autres États.
La population européenne, constituée aujourd’hui de 27 pays, représente 495 millions d’habitants. L’UE est ainsi le 3e territoire le plus peuplé, après la Chine et l’Inde.
Cependant, la démographie européenne est en survieillissement. C’est le cas en particulier de l’Italie, de l’Espagne et de l’Allemagne. Parallèlement, les dix États qui viennent de rejoindre l’UE offrent un surcroît de population, mais de population très âgée. La France, à elle seule, assure presque les 2/3 du renouvellement de la population, hors immigration. La population européenne, d’après les prévisions de l’Onu, devrait commencer à décroître d’ici 2050. Quant à l’immigration, l’UE est le premier centre de réception de l’immigration extra-européenne, africaine essentiellement. Cette immigration a organisé un soutien des transferts financiers, où un immigré fait vivre dix personnes en Afrique. La circulation de ces personnes est un des piliers du marché unique.
L’Europe est passée d’un statut d’émigration (vers les États-Unis) à celui d’immigration, activant ainsi un sentiment de ressentiment.
Avec un le taux de participation en dessous de 45 % lors des deux dernières élections européennes, la légitimité des institutions européennes fait question.
En effet, l'identité européenne n'existe pas. Va-t-elle naître un jour ?