La nation française n'est pas un peuple mais cent, et ils ont décidé de vivre ensemble. Du nord au sud, de l'est à l'ouest de l'Hexagone les mœurs varient aujourd'hui comme en 1850. Chacun des pays de France a sa façon de naître, de vivre et de mourir. La France avait besoin pour exister de l'idée d'homme universel, qui nie les enracinements et les cloisonnements ethniques. Produit d'une cohabitation réussie, la Déclaration des droits de l'homme jaillit d'une conscience aiguë mais refoulée de la différence. La culture est mouvement, progrès, diffusion, homogénéisation bien sûr, mais de nouvelles différences apparaissent sans cesse - aujourd'hui maghrébines, africaines ou chinoises. Il ne saurait donc y avoir de retour à une homogénéité perdue, parce que cette homogénéité n'a jamais existé.
La littérature est-elle morte ? C'est en effet le constat auquel on pourrait arriver après examen de la production littéraire actuelle.
Mais quelle est la cause de cette "déconfiture" ?
La discussion s'est d'abord portée sur le cadre de l'écriture pour s'attarder ensuite sur la question du déclin et du pourrissement des sociétés occidentales.
Alors que le processus d'intégration de la Turquie au sein de l'Union Européenne avance, il est bon de s'arrêter et de se poser la seule question qui compte : où s'arrête l'Europe ?
Ceci nous conduit évidemment à nous intéroger sur la nature et le devenir de l'Europe et de la construction politique qu'est l'Union Européenne.
"Les pires ennemis de nos peuples, ce sont ceux qui nous vendent la soupe planétaire, la soupe sans-frontiériste (…) J’espère que ceux qui ont naufragés le débat sur l’identité nationale se rendent compte d’avec quoi ils jouent. Je crains pour ma part que quand on refuse d’affirmer une identité nationale, on soit très proche d’affirmer les identités ethniques et religieuses qui sont la réalité de la France qui vient." Hervé Juvin
Doit-on avoir peur des immigrés ? Le flux migratoire est-il un enrichissement ou une menace pour l'identité nationale française ?
Débat intéressant car permettant de mesurer les conséquences des positions pro- et anti-immigrationnistes des uns et des autres, quasiment 30 ans après l'émission en question.
A noter qu'il s'agit du premier passage sur un grand média pour Julien Dray, et qu'il s'agissait de la toute première saison de l'émission "Répliques" d'Alain Finkielkraut.