La Chine n'est pas celle que vous croyez ni celle qu'on nous présente le plus souvent sans contrastes, soit dans l'admiration de son exceptionnelle réussite économique, soit dans l'indignation de son régime politique et de ses excès.
La Chine est certes redevenue une grande puissance et ses performances économiques sont hors normes. Mais la Chine a deux faces, selon sa théorie du yin et du yang, l'envers et l'endroit.
Les enjeux sont colossaux et la tâche loin d'être achevée :une population gigantesque encore pour partie sous-développée, des systèmes d'éducation et de santé désuets, une transition politique incertaine, sans compter la bulle immobilière et l'emprise tenace de la corruption.
C'est à ce travail prométhéen que seront confrontés les dirigeants chinois qui seront cooptés lors du XVIIIe Congrès en octobre 2012.
Loin de la menace qu'on agite sous nos yeux, la Chine est d'abord un défi : pour elle-même et les problèmes qu'elle doit absolument surmonter pour se perpétuer, pour l'Occident qui doit apprendre à partager son leadership, pour le monde entier qui doit intégrer la Chine et la sortir définitivement de son isolement millénaire.
Le capitalisme, au XXè siècle, et en vue d’absorber les excédents de la production industrielle, a fait de la libido sa principale énergie en la canalisant sur les objets de la consommation. Or, aujourd’hui, cette captation de la libido a fini par la détruire. Ce fait majeur constitue une immense menace pour la civilisation industrielle et a fortiori pour l'individuation des adolescents.
C'est le problème de la transmission par l'intermédiaire du milieu technique qui est donc ici posée.
Le mode de vie occidental s’exporte, jusque dans son besoin de consommation frénétique auquel la culture n’échappe pas. Cette culture devient culture-monde, abondante, éphémère, monnayable. La gloire éternelle n’est plus de mise mais la reconnaissance immédiate qui passe par la valeur marchande.
Pour la première fois donc, culture et globalisation coexistent, de façon déstabilisante, inquiétante peut-être.
Dans un univers hypermoderne dominé par la logique de l’excès, qu’en est-il du capitalisme culturel ? Doit-on parler d’uniformisation à l’occidentale ou de réinvention de la différence ? La culture-monde signe-t-elle la fin de l’originalité ?
Un échange de points de vue sur la mondialisation et son évolution future.
Quelle définition donner au communautarisme ? Les politiques portent-ils une responsabilité ?
Quelle attitude adopter fasse aux revendication des minorités victimaires ?
Les deux conférenciers s'interrogent sur ce curieux phénomène, en défendant le modèle républicain, creuset d'intégration traditionnel censé coupé court aux revendictions d'odre communautaire.
Interrogé par le Cercle des volontaires, Robert Steuckers répond aux questions suivantes :
- Qu'est ce que l’identité européenne ?
- L'identité européenne influencée à travers les relations avec d'autres peuples
- Une ou plusieurs identités européennes ? Est-elle menacée ?
- Puritanisme américain et néoconservatisme
- Ukraine/UE et l’Axe Paris-Berlin-Moscou
- Nucléaire iranien et bouclier anti-missiles de l’OTAN
La nation française n'est pas un peuple mais cent, et ils ont décidé de vivre ensemble. Du nord au sud, de l'est à l'ouest de l'Hexagone les mœurs varient aujourd'hui comme en 1850. Chacun des pays de France a sa façon de naître, de vivre et de mourir. La France avait besoin pour exister de l'idée d'homme universel, qui nie les enracinements et les cloisonnements ethniques. Produit d'une cohabitation réussie, la Déclaration des droits de l'homme jaillit d'une conscience aiguë mais refoulée de la différence. La culture est mouvement, progrès, diffusion, homogénéisation bien sûr, mais de nouvelles différences apparaissent sans cesse - aujourd'hui maghrébines, africaines ou chinoises. Il ne saurait donc y avoir de retour à une homogénéité perdue, parce que cette homogénéité n'a jamais existé.