Capital et idéologie. Avec Thomas Piketty sur Mediapart.


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09.2019

L'économiste Thomas Piketty, auteur du best-seller mondial Le Capital au XXIe siècle, vient de publier Capital et idéologie, un travail plus vaste que le précédent sur les origines des inégalités et les réponses à y apporter.
Du haut de ses 1'200 pages, Thomas Piketty jette un pavé dans la marre du débat politique en explorant des voies pour "dépasser le capitalisme".
Mais comment mettre en œuvre ces propositions radicales visant à redéfinir la notion même de propriété ? Et suffiraient-elles à détruire les piliers du capitalisme ?

Précisions et développements : Michel Drac répond aux questions d'Alceste Douban.


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08.2019

L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac répond aux questions et aux demandes de précison d'Alceste Douban, fin lecteur et auditeur attentif.

Sommaire :
 - 0'00'00 : qu'avez-vous pensé de ma réponse à votre vidéo ?
 - 0'07'07 : comment articulez-vous la nécessité de vulgarisation et la nécessité de rigueur méthodique ? Où en êtes-vous de votre idée de développer un processus de gestion/validation collective des idées ?
 - 0'14'59 : vous dites que "le matérialisme bourgeois n'a rien à proposer au-delà du narcissisme" (p183 dans Essais). Pourtant, dans Triangulation, vous décrivez de nombreux courants spirituels gravitant autour du mondialisme et du matérialisme bourgeois. Doit-on voir dans ce constat une évolution de votre part ?
 - 0'21:30 : dans La question raciale, vous opposez aux "racialistes extrémistes", des "antiracialistes extrémistes", en prenant comme exemple le massacre des peaux rouges, le génocide rwandais ou l'épuration des paysans ukrainiens. On pourrait quand même procéder à une objection : ces massacres socio-ethniques, n'ont pas comme fondement principal et explicite, la motivation raciale ou humaniste.
 - 0'30'12 : dans La question raciale, vous déclarez (p327 dans Essais) : "le comportement suicidaire que nous observons chez nombre de nos contemporains européens traduit de leur part une volonté inconsciente de mourir à cette "paléo-humanité" prétechnologique pour que naisse en eux une "néo-humanité" adaptée à l'ère nouvelle." Ne s'agit-il que de cela ? Le recul de la démographie n'a-t-il pas d'autres explications ?
 - 0'32'22 : dans une courte vidéo qui circule sur YouTube, Pierre Hillard résume votre point de vue spirituel qui serait, selon lui, "du côté de la loi", tandis que lui serait du côté de "l'amour". En référence à une conversation (entre lui et vous) dans laquelle vous auriez déclaré "dans l'Ancien Testament, il y a la loi, dans le Nouveau Testament, il y a l'amour, et moi je suis resté fidèle à la loi". Quelle est votre réaction à ce sujet ?
 - 0'36'28 : les contours de la notion de satanisme sont finalement assez variables selon les individus et les religions. Bien que vous soyez chrétien, vous intégrez à votre grille de lecture morale la notion de volonté de puissance chère à Nietzsche. Pourriez-vous esquisser, une définition complète et personnelle de ce que recouvre selon vous la notion de satanisme ?
 - 0'43'00 : au sujet du RIC, vous semblez penser que le peuple manque de maturité pour exploiter un tel outil. Sans faire du RIC un moyen "réel" pour le peuple de s'autogouverner, ne peut-on pas voir ce dispositif comme un moyen pour le peuple de réaliser la "démopédie" que vous appelez de vos vœux ?
 - 0'54'36 : quels sont, selon vous, les facteurs de toutes natures, structurants, favorisant tel ou tel système politique ?
 - 0'56'58 : la vision que vous donnez des communautés primitives, héritée de Pierre Clastre, fait la part belle aux violences et aux inégalités. Avez-vous consulté les travaux d'Emmanuel Todd relatifs aux familles nucléaires "primordiales"  ou les descriptions des démocraties primitives (pouvoir politique presque totalement décentralisé) évoquées par Pierre Clastre  lui-même  ?
 - 1'00'13 : avez-vous lu la critique de François Héran de la thèse de Stephen Smith de La ruée vers l'Europe dont il a fait une note de lecture ? Si oui, qu'en pensez-vous ?
 - 1'06'17 : dans votre vidéo consacrée à Zbigniew Brzezinski, vous formulez l'idée que la géopolitique globale serait une perspective surdéterminante. Plus loin, vous reconnaissez une forme de "soumission au dollar" du stratège géopolitique. La perspective surdéterminante ne serait-elle pas la jonction/articulation entre les monnaies et la géopolitique (plutôt que la "seule" géopolitique) puisqu'elle détermine nettement les autres choix géopolitiques/stratégiques ?
 - 1'07'05 : dans La ponérologie politique, vous évoquez des aspects réversibles et non réversibles propres à l'idéologie dominante. De manière très intéressante, vous énumérez certains aspects réversibles. Seriez-vous capable de mentionner les aspects les moins réversibles, les plus structurants, de l'idéologie dominante ?
 - 1'08'42 : si votre objectif est l'acquisition et la diffusion de connaissances, comment pourriez-vous mobiliser de manière efficace la ressource que constitue l'intérêt de votre public ?

Libérons-nous du féminisme ! Avec Bérénice Levet sur RFI.


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25.11.2018

La philosophe Bérénice Levet entend remettre à l'heure les pendules déréglées par le néoféminisme : non, l'homme blanc occidental hétérosexuel n'est pas l'ennemi à abattre ! Et si le féminisme, en son inspiration originelle, est un mouvement d'émancipation, il n'est plus guère aujourd'hui qu'une machine à surveiller et punir, à abêtir et infantiliser, à fabriquer des réalités et en occulter d'autres.
Criminalisation du désir masculin, guerre des sexes, néopuritanisme, épuration culturelle, politique du deux poids-deux mesures lorsque le mâle est musulman : nous libérer du féminisme constitue aujourd'hui un impératif catégorique si nous voulons être rapatriés sur terre, loin du monde fictif de l'idéologie féministe.
Bérénice Levet ne craint pas d'affirmer, et d'établir, que la cause des femmes n'est qu'un alibi : le néoféminisme travaille à la déconstruction de notre modèle de civilisation. Patrie de la galanterie, du libertinage, la France doit être le fer de lance d'une révolte contre ces Robespierre du jeu, de la séduction, de la ruse, de la légèreté.

Émission "Idées", animée par Pierre-Edouard Deldique.

La nouvelle idéologie dominante : le post-modernisme. Avec Shmuel Trigano à l'Institut français de Tel Aviv.


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07.01.2013

Et si la domination n'était pas là où on la croit ? Et si la façon dont nous nous représentons aujourd'hui l'identité, l'humain, les genres, la nature, mais aussi la démocratie, le rapport à l'étranger, le contenu même du savoir, la finalité du droit, si tout cela ne relevait pas en réalité d'un savoir objectif mais d'une "idéologie" qui projette de changer l'ordre social et politique mais surtout l'humain ? C'est le propre de toute époque que de trouver dans un ordre d'idées le principe du pouvoir et de la cohérence, sauf que cette idéologie se présente comme l'anti-pouvoir, le facteur d'une liberté jamais imaginée.
Shmuel Trigano s'efforce d'en construire le modèle et de prendre la mesure de l'ampleur de l'agenda du post-modernisme, cette pensée née en France dans les années 1970, redécouverte aux États-Unis et devenue, depuis, la "langue commune" de toutes les élites du monde démocratique, à travers ses multiples visages : multiculturalisme, post colonialisme, queer theory, altermondialisme, mondialisme, etc.
Dans la perspective de la sociologie de la connaissance, il tente d'identifier les centres de pouvoir et l'ordre nouveau qu'installe cette idéologie pour comprendre le contexte de son développement, notamment la décomposition de l'état-nation européen des suites de l'unification européenne, grosse, selon lui d'une forme de pouvoir de type impérial.
Un travail engagé qui alerte face à la dernière née des utopies politiques.

L'Université à l'heure des dérives identitaires et intersectionnelles : panorama général et genèse du phénomène. Avec Laurent Bouvet pour le Comité Laïcité République.


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15.06.2019

Aujourd'hui, la principale menace pesant sur l'Université est la dérive identitaire. Pas l'identité en tant que telle, mais l'exacerbation identitaire conduisant à l'organisation de réseaux communautaires diffusant une vision fragementée de la société et niant la possibilité d'un monde commun.
Les entrepreneurs identitaires, ceux qui vivent de l'agitation des haines et des rancœurs, entretiennent un discours victimaire à dessein : leur existence est liée à la destruction du commun, à la réduction des uns et des autres à tel ou tel critère de leur identité. Ce discours victimaire, renvoyant chacun à une identité qui enferme plutôt qu'elle émancipe, peut conduire au refus de l'intégration et déboucher sur une forme de séparatisme, voire d'hostilité à la France.
L'universitaire Laurent Bouvet revient sur les origines de ce phénomène, largement importé des Etats-Unis, et dresse le portrait des acteurs du conflit tel qu'il s'est imposé à la France.

Pour une théorie matérialiste du racisme. Avec Armel Campagne et Zaschia sur Radio Libertaire.


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01.2018

Le racisme, pour être bien compris, appelle une théorisation matérialiste comme fait social structurel, au-delà de l'antiracisme essentialiste du PIR et de l'antiracisme idéaliste, moral et réformiste des anti-racialisateurs (républicains de gauche et libéraux).
Le racisme peut alors être défini comme comme division inégalitaire, matérielle et idéologique de l’humanité en "races", construction sociales réellement agissantes.
Il est important également de présenter les écueils potentiels d'une telle approche : le réductionnisme idéaliste, qui absolutise "la race" comme un champ séparé du réel et comme principalement un fait de discours ; le réductionnisme économique, qui au contraire déduit "les races" des catégories du capital ; le fonctionnalisme, qui déduit les processus de racialisation par leur fonction dans la lutte des classes, oubliant complètement l'autonomie relative du racisme comme idéologie ; et enfin l'objectivisme intégral, faisant des groupes racisés des objets passifs du racisme, alors qu'il s’agit plutôt d'acteurs d’un rapport de pouvoir antagonique, éventuellement susceptibles de s'abolir en tant que "race" en abolissant le système raciste lui-même.

Émission "Sortir du capitalisme".

Karl Marx : discussion de méthode autour de l'Idéologie allemande. Avec Francis Cousin pour Critique Communiste.


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06.2019

C'est en compagnie de Francis Cousin que les grands thèmes de L'idéologie allemande de Marx et Engels sont passés en revue, nottament les questions de méthodologie.
Sens de l'histoire, idéologie, production : ces concepts clés doivent être maîtrisés pour nous autoriser un regard radical et critique sur la dynamique sociale qui est la nôtre.

Libérons-nous du féminisme ! Avec Bérénice Levet au Cercle Pol Vandromme.


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08.05.2019

La philosophe Bérénice Levet entend remettre à l'heure les pendules déréglées par le néoféminisme : non, l'homme blanc occidental hétérosexuel n'est pas l'ennemi à abattre ! Et si le féminisme, en son inspiration originelle, est un mouvement d'émancipation, il n'est plus guère aujourd'hui qu'une machine à surveiller et punir, à abêtir et infantiliser, à fabriquer des réalités et en occulter d'autres.
Criminalisation du désir masculin, guerre des sexes, néopuritanisme, épuration culturelle, politique du deux poids-deux mesures lorsque le mâle est musulman : nous libérer du féminisme constitue aujourd'hui un impératif catégorique si nous voulons être rapatriés sur terre, loin du monde fictif de l'idéologie féministe.
Bérénice Levet ne craint pas d'affirmer, et d'établir, que la cause des femmes n'est qu'un alibi : le néoféminisme travaille à la déconstruction de notre modèle de civilisation. Patrie de la galanterie, du libertinage, la France doit être le fer de lance d'une révolte contre ces Robespierre du jeu, de la séduction, de la ruse, de la légèreté !