La nouvelle idéologie dominante : le post-modernisme. Avec Shmuel Trigano à l'Institut français de Tel Aviv.


(0)
1015 Vues
0 commentaire
07.01.2013

Et si la domination n'était pas là où on la croit ? Et si la façon dont nous nous représentons aujourd'hui l'identité, l'humain, les genres, la nature, mais aussi la démocratie, le rapport à l'étranger, le contenu même du savoir, la finalité du droit, si tout cela ne relevait pas en réalité d'un savoir objectif mais d'une "idéologie" qui projette de changer l'ordre social et politique mais surtout l'humain ? C'est le propre de toute époque que de trouver dans un ordre d'idées le principe du pouvoir et de la cohérence, sauf que cette idéologie se présente comme l'anti-pouvoir, le facteur d'une liberté jamais imaginée.
Shmuel Trigano s'efforce d'en construire le modèle et de prendre la mesure de l'ampleur de l'agenda du post-modernisme, cette pensée née en France dans les années 1970, redécouverte aux États-Unis et devenue, depuis, la "langue commune" de toutes les élites du monde démocratique, à travers ses multiples visages : multiculturalisme, post colonialisme, queer theory, altermondialisme, mondialisme, etc.
Dans la perspective de la sociologie de la connaissance, il tente d'identifier les centres de pouvoir et l'ordre nouveau qu'installe cette idéologie pour comprendre le contexte de son développement, notamment la décomposition de l'état-nation européen des suites de l'unification européenne, grosse, selon lui d'une forme de pouvoir de type impérial.
Un travail engagé qui alerte face à la dernière née des utopies politiques.

L'Université à l'heure des dérives identitaires et intersectionnelles : panorama général et genèse du phénomène. Avec Laurent Bouvet pour le Comité Laïcité République.


(0)
930 Vues
0 commentaire
15.06.2019

Aujourd'hui, la principale menace pesant sur l'Université est la dérive identitaire. Pas l'identité en tant que telle, mais l'exacerbation identitaire conduisant à l'organisation de réseaux communautaires diffusant une vision fragementée de la société et niant la possibilité d'un monde commun.
Les entrepreneurs identitaires, ceux qui vivent de l'agitation des haines et des rancœurs, entretiennent un discours victimaire à dessein : leur existence est liée à la destruction du commun, à la réduction des uns et des autres à tel ou tel critère de leur identité. Ce discours victimaire, renvoyant chacun à une identité qui enferme plutôt qu'elle émancipe, peut conduire au refus de l'intégration et déboucher sur une forme de séparatisme, voire d'hostilité à la France.
L'universitaire Laurent Bouvet revient sur les origines de ce phénomène, largement importé des Etats-Unis, et dresse le portrait des acteurs du conflit tel qu'il s'est imposé à la France.

Pour une théorie matérialiste du racisme. Avec Armel Campagne et Zaschia sur Radio Libertaire.


(0)
910 Vues
0 commentaire
01.2018

Le racisme, pour être bien compris, appelle une théorisation matérialiste comme fait social structurel, au-delà de l'antiracisme essentialiste du PIR et de l'antiracisme idéaliste, moral et réformiste des anti-racialisateurs (républicains de gauche et libéraux).
Le racisme peut alors être défini comme comme division inégalitaire, matérielle et idéologique de l’humanité en "races", construction sociales réellement agissantes.
Il est important également de présenter les écueils potentiels d'une telle approche : le réductionnisme idéaliste, qui absolutise "la race" comme un champ séparé du réel et comme principalement un fait de discours ; le réductionnisme économique, qui au contraire déduit "les races" des catégories du capital ; le fonctionnalisme, qui déduit les processus de racialisation par leur fonction dans la lutte des classes, oubliant complètement l'autonomie relative du racisme comme idéologie ; et enfin l'objectivisme intégral, faisant des groupes racisés des objets passifs du racisme, alors qu'il s’agit plutôt d'acteurs d’un rapport de pouvoir antagonique, éventuellement susceptibles de s'abolir en tant que "race" en abolissant le système raciste lui-même.

Émission "Sortir du capitalisme".

Karl Marx : discussion de méthode autour de l'Idéologie allemande. Avec Francis Cousin pour Critique Communiste.


(0)
1106 Vues
0 commentaire
06.2019

C'est en compagnie de Francis Cousin que les grands thèmes de L'idéologie allemande de Marx et Engels sont passés en revue, nottament les questions de méthodologie.
Sens de l'histoire, idéologie, production : ces concepts clés doivent être maîtrisés pour nous autoriser un regard radical et critique sur la dynamique sociale qui est la nôtre.

Libérons-nous du féminisme ! Avec Bérénice Levet au Cercle Pol Vandromme.


(0)
771 Vues
0 commentaire
08.05.2019

La philosophe Bérénice Levet entend remettre à l'heure les pendules déréglées par le néoféminisme : non, l'homme blanc occidental hétérosexuel n'est pas l'ennemi à abattre ! Et si le féminisme, en son inspiration originelle, est un mouvement d'émancipation, il n'est plus guère aujourd'hui qu'une machine à surveiller et punir, à abêtir et infantiliser, à fabriquer des réalités et en occulter d'autres.
Criminalisation du désir masculin, guerre des sexes, néopuritanisme, épuration culturelle, politique du deux poids-deux mesures lorsque le mâle est musulman : nous libérer du féminisme constitue aujourd'hui un impératif catégorique si nous voulons être rapatriés sur terre, loin du monde fictif de l'idéologie féministe.
Bérénice Levet ne craint pas d'affirmer, et d'établir, que la cause des femmes n'est qu'un alibi : le néoféminisme travaille à la déconstruction de notre modèle de civilisation. Patrie de la galanterie, du libertinage, la France doit être le fer de lance d'une révolte contre ces Robespierre du jeu, de la séduction, de la ruse, de la légèreté !

La révolution culturelle nazie. Avec Johann Chapoutot pour l'Agora des savoirs à Montpellier.


(0)
917 Vues
0 commentaire
16.05.2018

Pour les nazis, la "culture" était à l'origine la simple transcription de la nature : on révérait les arbres et les cours d'eau, on s'accouplait, se nourrissait et se battait comme tous les autres animaux, on défendait sa horde et elle seule. La dénaturation est intervenue quand les Sémites se sont installés en Grèce, quand l'évangélisation a introduit le judéo-christianisme, puis quand la Révolution française a parachevé ces constructions idéologiques absurdes (égalité, compassion, abstraction du droit...).
Pour sauver la race nordique-germanique, il fallait opérer une "révolution culturelle", retrouver le mode d'être des Anciens et faire à nouveau coïncider culture et nature. C'est en refondant ainsi le droit et la morale que l'homme germanique a cru pouvoir agir conformément à ce que commandait sa survie : il devenait alors légal et moral de frapper et de tuer.
L'historien Johann Chapoutot nous montre comment s'est opérée la réécriture de l'histoire de l'Occident et par quels canaux de telles idées sont parvenues aux acteurs des crimes nazis.

Vie et Destin, de Vassili Grossman. Avec Vladimir Dimitrijevic sur France Culture.


(0)
819 Vues
0 commentaire
04.01.1984

Vladimir Dimitrijevic, fondateur de la maison d'édition L'Age d’Homme, nous présente le roman de Vassili Grossman Vie et Destin.
L'écrivain et journaliste, mort en 1964 à Moscou, avait écrit entre 1955 et 1960 sa somme romanesque. Il y décrivait la guerre, la bataille de Stalingrad, la barbarie allemande et soviétique.
Dans cette émission, l'éditeur Vladimir Dimitrijevic raconte son rôle dans la publication du roman de Vassili Grossman et évoque l'oeuvre et la biographie de l'écrivain.

Émission "Un livre, des voix".

La vraie actu de Michel Drac : S02E12.


(0)
915 Vues
0 commentaire
04.2019

L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac nous propose une analyse du manifeste attribué au terroriste ethno-nationaliste "blanc" responsable de l'attentat récent de Christchurch en Nouvelle-Zélande :
 - 00'25 : avertissement
 - 01'45 : un poème de Dylan Thomas
 - 02'50 : introduction
 - 05'30 : questions générales
 - 12'30 : un tueur sur la route
 - 16'50 : positionnement politique
 - 19'35 : pourquoi cette cible ?
 - 21'50 : le destin
 - 23'10 : l'idéologie
 - 24'25 : pourquoi une partie de la génération des Millenials est clairement facho
 - 28'15 : un appel à la radicalité violente
 - 32'00 : en arrière-plan, la crise du sens
 - 34'45 : la fin du modèle assimilationniste
 - 39'50 : frapper des ennemis de haut niveau
 - 40'15 : 25 ans pour gagner une guerre
 - 46'45 : mon opinion pour ce qu'elle vaut