Être intempestif. Avec Baptiste Rappin sur Radio Courtoisie.


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05.02.2024

Est anachronique ce qui est contraire à la chronologie, c'est-à-dire à la raison du temps ou encore, dans le cadre de la société industrielle, à l'irrésistible marche en avant du Progrès.
Baptiste Rappin expose une série de huit contresens historiques, non pas dans la mesure où ils entretiendraient maladroitement une certaine confusion des époques, mais parce qu'ils explorent volontairement des directions contraires à l'esprit du temps.
Au bon sens communément admis, ils opposent des interprétations, des explicitations et des déchiffrages qui, invariablement, recherchent une forme de désajustement du contemporain. Ce faisant, ils favorisent l'avènement d'une pensée de l'intempestivité.

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

Comptables, banquiers et marchands : une autre histoire du capitalisme. Avec Maxime Izoulet pour le Cercle Aristote.


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01.2024

Docteur en Sciences économiques, Maxime Izoulet cherche ici à démontrer que l'invention de la comptabilité en partie double, à la fin du Moyen Age en Italie, est à l'origine des systèmes monétaires actuels.
Apparue comme une invention de marchands, la comptabilité est rapidement devenue une technique de marchands-banquiers, puis de banquiers tout court, avant que les Etats, dès la Renaissance, l'utilisent à leur profit pour mieux gérer leur monnaie, leur dette publique et leurs guerres. Dès lors, une compétition entre Etats aux proportions de plus en plus immenses va peu à peu permettre la maîtrise de cet instrument de puissance économique.
De la Florence des Médicis, en passant par les Républiques de Venise ou de Gênes, des Provinces-Unies en révolte contre l'Empire mondial de l'Espagne à la lutte financière et militaire de deux siècles entre la France et l'Angleterre, jusqu'à l'émergence des Etats-Unis et à la financiarisation actuelle, il retrace l'histoire du capitalisme et de la monnaie à la lumière de cette technique comptable.
Ce voyage historique de huit siècles permet de mieux comprendre la crise actuelle du capitalisme et de la finance, et de fournir des outils de compréhension réalistes pour y faire face.

La révolte des généraux en Algérie en 1962. Avec Dominique Venner sur Radio Courtoisie.


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26.04.2011

"En Algérie, nous combattions pour nous-mêmes, pour notre droit à un destin, pour notre dignité. Nous combattions pour relever le défi des défaites passées, pour effacer l’humiliation intolérable et la douleur. Nous combattions pour garder notre bien, pour conserver une terre acquise par le droit de conquête, de sang, de sueur et de colonisation. Nous combattions pour défendre sur cette terre, nos berceaux et nos cimetières. Nous combattions pour protéger les nôtres en danger", dit Dominique Venner dans Le Cœur rebelle.
Cinquante ans après les faits, avec le recul que l'on attend de l'historien, il est temps de revenir sur les années fiévreuses de la guerre d'Algérie, évaluer le rôle du général de Gaulle et s'interroger sur le sens que la révolte des généraux a pu avoir.

Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.

La pensée grecque de l'esclavage : une énigme. Avec Paulin Ismard pour l'Académie Royale de Belgique.


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09.03.2023

Une question revient inlassablement au sujet de l'esclavage dans le monde grec : comment peut-on imaginer que des penseurs comme Socrate ou Aristote n'aient jamais dénoncé, et aient même apporté leur caution, à ce crime contre l'humanité qu'est l’esclavage ?
Cette question est en réalité absurde. Gageons même qu'elle aurait été proprement inaudible aux hommes de l'Antiquité. Les auteurs antiques ont reconnu l'universalité de la raison humaine, en affirmant même la commune égalité et liberté de tous les hommes, certes, mais leur universalisme n'a jamais conduit à remettre en cause l'esclavage. Ils n'ont même jamais conçu que l'égalité "naturelle" entre les hommes puisse se traduire positivement dans le droit et, dès lors, dans la société de leur temps.
Et pourtant, on chercherait en vain un corps de doctrine ou un grand récit par lequel ces penseurs ont entrepris de légitimer l'esclavage. C'est que la domination esclavagiste en Grèce ancienne ne se justifiait pas d'un ordre de légitimité extérieur. Ni la prétendue supériorité d'une race ni l'autorité des dieux ne justifiaient en elles-mêmes l'existence de l'institution esclavagiste.
L'esclavage relevait d'une catégorie de choses déconcertantes pour le raisonnement historien : celle des institutions dont l'être ou le non-être ne prêtait pas au débat. Comment saisir dans ce cas la pensée grecque de l'esclavage ?

Les années de plomb en Italie. Avec Philippe Foro pour l'Université du Temps Libre de Tarbes-Pyrénées.


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2021

Le 16 mars 1978, via Fani, à Rome, le président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro est brutalement enlevé par un commando armé, et les cinq hommes de son escorte tués. Au coeur de ces années de plomb qui voient se succéder en Italie attentats d'extrême droite et d'extrême gauche, dans un climat de désordre et de guerre civile, la revendication de cet acte de terrorisme est rapide : il est le fait des brigades rouges - trois hommes et une femme, qui pendant 55 jours retiendront l'homme d'État séquestré dans un appartement du centre ville.
Que retenir de cette affaire et, plus largement, de cette période qui témoigne dun affrontement larvé entre les services secrets de l'Est et de l'Ouest, les organisations mafieuses, les loges maçonniques et diverses radicalités politiques emblématiques de l'époque ?

Boris Souvarine, le dernier des Mohicans. Avec Dominique Péju sur France Culture.


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25.01.1985

Souvarine : ce nom évoque Germinal. Un jeune militant pacifiste et socialiste -Boris Lifschitz- l'emprunte en 1916 à Emile Zola. Devenu Boris Souvarine, il est l'un des principaux acteurs de la fondation du Parti communiste en France (1920). Lénine lui accorde sa confiance et, malgré son "indiscipline", le hisse aux plus hautes instances de l'Internationale communiste.
Pourtant ce jeune révolutionnaire, passionné de culture, est l'un des tout premiers à rompre -en 1924- avec Moscou. Alors commence pour lui une lutte incessante contre la dégénérescence du bolchevisme, le mensonge et l'impérialisme soviétique.
Premier biographe du maître du Kremlin - Staline, aperçu historique du bolchevisme (1935), un ouvrage capital -, il est conduit par son intrépide critique de l'expérience russe à retrouver les fondements moraux de l'action politique.
D'un courage hors du commun, à contre-courant de tous les terrorismes intellectuels, il n'a jamais abdiqué, même face à Trotski qu'il admirait. Ami de Simone Weil qu'il influença, profondément attaché au peuple russe, Boris Souvarine, témoin essentiel dans un siècle marqué par le complicité des totalitarismes nazi et soviétique, a combattu pendant cinquante ans pour une seule cause : la vérité en politique.

Le mythe de l'alliance stalino-hitlérienne. Avec Annie Lacroix-Riz au Café marxiste.


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14.03.2020

Quand la révolution bolchevique "ébranla le monde" capitaliste, les Occidentaux la boycottèrent et ruinèrent, après avoir envahi et ravagé la Russie pendant trois ans de guerre, toutes les tentatives soviétiques de reconstituer "l'alliance de revers" à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, alliance qui avait sauvé la France de l'invasion allemande en 1914.
Le sabotage fut spectaculaire entre guerre d'Espagne, Anschluss, accords de Munich, "déclarations d'amitié" anglaise et française avec le Reich et "farce de Moscou". On n’oubliera pas la "Pologne des colonels", complice ouverte du Reich depuis 1933, signataire avec lui de la "déclaration de non-agression et d'amitié" du 26 janvier 1934.
Une mise au point nécessaire alors que le Parlement européen décrète que nazisme=communisme et qu'on nous certifie que le pacte de non-agression germano-soviétique du 23 août 1939 fut une cause majeure, voire la cause, de la seconde conflagration mondiale.

Les colonels grecs : un printemps perdu et 7 ans de malheur. Avec Denis Langlois sur France Inter.


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02.10.2018

Dans la nuit du 21 avril 1967, Athènes bascule : trois officiers de l'armée de terre accompagnés de quelques centaines de soldats s'emparent de la ville. Les responsables politiques sont arrêtés, et les institutions verrouillées : en quelques heures, un régime autoritaire s'installe. Des milliers de grecs sont emprisonnés et le pays sombre dans la terreur.
Les responsables du coup d'État s'appellent Pattakos, Makarezos et Papadopoulos, un brigadier et deux colonels. De leur grade dans l'armée naîtra le nom du régime : la dictature des colonels. Leur règne va durer 7 ans, 7 longues "années de pierre". Il faudra attendre 1974 et une crise avec Chypre pour que le pouvoir bascule et que la démocratie se réinstalle.
Alors, comment ces colonels ont-ils réussi à prendre le pouvoir ? Qui les a soutenu ? Et surtout... comment la résistance s'est-elle manifestée ?

Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.