Le constat d’une crise de la représentation fait largement consensus. Mais en quoi consiste réellement cette crise ? Quelles sont ses raisons profondes ?
La réponse à ces questions est évidemment le préalable à toute recherche d’un approfondissement ou d’un dépassement de nos systèmes représentatifs actuels, il est nécessaire de s’en souvenir.
Après bientôt quatre décennies de recherches historiques consacrées à la violence, Robert Muchembled prend du recul, croise des données régionales avec les résultats rassemblés par d’autres historiens européens et confronte ses hypothèses à celles de spécialistes en sciences humaines. Il propose sur ce thème des plus complexes, un essai de synthèse qui entend poser sur le phénomène de violence, un regard largement évolutif et chronologique et comparatiste.
À rebours du sentiment dominant, l’historien montre que la brutalité et l’homicide connaissent une baisse constante depuis le XIIIe siècle. Il met en valeur la part des jeunes hommes dans ces manifestations de violence. Et il défend la théorie d’une "civilisation des mœurs", d’un apprivoisement voire d’une sublimation progressive de la violence.
Comment expliquer cette incontestable régression de l’agressivité ? Quels mécanismes l’Europe a-t-elle réussi à mettre en œuvre pour juguler la violence ?
Qu’est-ce que la Commune de Paris ?
Une révolution populaire qui embrase la capitale pendant soixante-douze jours, du 18 mars au 28 mai 1871, plus de six mois après la défaite française face à la Prusse, sanctionnée par la chute du Second empire et le rétablissement de la République.
Assiégée pendant cent trente huit jours, Paris est encore défendue par 150 000 soldats et 300 000 Gardes nationaux, si bien que le Comité central des vingt arrondissements, qui fédère les comités de vigilance populaires, s’insurge contre l’armistice signé par le gouvernement provisoire, le 28 janvier 1871...
Normand Baillargeon présente le livre d'Edward Bernays "Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie", écrit en 1928. Ce personnage, bien que mal connu, est considéré comme le père des relations publiques et a durablement influencé le fonctionnement des démocraties libérales au XXe siècle.
Il est également question de la première traduction de "Principes de reconstruction sociale" (1916) de Bertrand Russell.
Emission "Les publications universitaires".
Philippe Raynaud rappelle d'abord les rapports entre Satre et Aron pour ensuite présenter la grande critique formulée par Aron à l'encontre de la philosophie de Sartre.
C'est en partant d'une analyse de la "Critique de la Raison dialectique" qu'Aron interprète la philosophie de l'histoire et la politique de Sartre, pour en dégager les erreurs ou les postulats injustifiés qui amènent Sartre à devenir apôtre de la violence.
La conférence est prononcée dans le cadre du colloque "Raymond Aron : genèse et actualité d’une pensée politique."
En Amérique, tout semble imprégné de valeurs et de références religieuses : la politique, la morale, l'enseignement et jusqu'à la vie intime. Comme si l'esprit des premiers puritains continuait à régenter les lois et les mœurs de cette vieille démocratie. C'est ce rapport entre religion et politique, constitutif de l'identité nationale américaine depuis trois siècles, qu'explore Denis Lacorne dans cette émission.
Jean-Pierre Salgas revient ici sur la trajectoire à rebours de l’auteur de Ferdydurke, romancier-philosophe passé de la "périphérie de l’Europe" (Pologne) à la "périphérie du monde" (Argentine), avant de s’achever dans l’ "entre-centre" (Paris), et se définissant lui-même comme un "structuraliste de la rue".