Cette question est d’abord celle d'un livre du politologue américain Thomas Frank, dans lequel il montre que les partis de gauche ont de plus en plus de mal à séduire les classes populaires.
Ce qui est vrai aux Etats-Unis l'est-il également en France ? Comment peut-on comprendre cette dynamique qui défier les schémas de notre histoire politique la plus installée ?
Emission "Service public", animée par Guillaume Erner.
Pour quelles raisons le monde juif a-t-il été, depuis les Lumières et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, à la pointe de la modernité dans tous les domaines, et pourquoi ce mouvement s’est-il épuisé ?
C'est la question à laquelle Enzo Traverso essaie de répondre dans son livre "La Fin de la modernité juive : histoire d’un tournant conservateur".
L'auteur revient particulièrement sur la disparition de l’antisémitisme qui structurait encore il y a peu l'idéologie des droites, en déniant aux juifs le droit d’être des citoyens comme les autres.
S’il souligne qu'il faut rester attentif aux résurgences antisémites, il ne croit pourtant pas que cette forme de racisme puisse constituer à nouveau le cœur des futures idéologies de droite. C'est en effet plutôt l’islamophobie qui est devenu la forme d'exclusion dominante.
L'exposé est suivi d'une longue discussion où beaucoup se sont interrogés sur l’incapacité des courants et partis pour lesquels l’antiracisme est au coeur des principes, à saisir et à analyser, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, cette mutation profonde de nos sociétés.
Anthropologue, Alain Testart cherche à retracer et comprendre les dynamiques qui ont présidé à l'évolution des sociétés préhistoriques, depuis -40'000 av JC jusqu'à l’entrée de l’humanité dans l’Histoire, avec l'apparition de l'Etat, il y a 6000 ans.
Sa démarche originale nous oblige à porter un nouveau regard sur les changements qui ont travaillé les sociétés préhistoriques.
Emission "Le Salon noir", animée par Vincent Charpentier.
Aussi individualiste l’un que l’autre et fréquentant des milieux très différents, Céline et Drieu n’ont pas eu l’occasion de se rencontrer beaucoup personnellement.
Mais Drieu professait une grande admiration pour Céline et l’a exprimée dans ses critiques : pour lui, le Voyage est essentiellement un livre sain. On possède également une lettre très cordiale de Céline à Drieu en 1941.
Tous deux très marqués par la guerre, ils se rejoignaient dans leur amour de la littérature et des femmes – et en particulier des Américaines –, dans leur dénonciation de la décadence et dans leur détestation du monde moderne.
En s'attaquant à des sujets comment l'histoire de la shoah ou l'antichristianisme juif, Martin Peltier nous rend sensible au rôle hautement politique de l'instrumentalisation de l'histoire.
N'oublions jamais la sentence lapidaire de Georges Orwell, dans 1984 : "Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé."
Philosophe et essayiste libéral, Alain Laurent est aussi directeur de la collection Penseurs de la liberté, aux éditions des Belles Lettres. A l'occasion de la sortie du livre de Philippe Boulanger "Jean-François Revel : la démocratie libérale à l'épreuve du XXème siècle", Alain Laurent nous présente l'étonnante évolution intellectuelle et politique qui a mené Jean-François Revel, à partir de la fin des années 1970, des rivages d'un engagement de gauche au service du socialisme jusqu'à l'écriture d'ouvrages relevant d'une pure philosophie "libérale intégrale", voire même, par certains aspects, franchement libertarienne.
Alain Laurent nous montre en quoi Jean-François Revel occupa à la fois une place centrale et singulière dans l'histoire des idées en France. Centrale car il a participé aux polémiques les plus vives sur les terrains les plus divers et les plus sensibles ; singulière, car sa posture résolument libérale l'a clairement condamné -à gauche comme à droite- à l'incompréhension irritée ou à l'ostracisme affiché des milieux politiques, médiatiques et académiques français.
De toutes parts, les convergences catastrophiques se rapprochent de notre pays. La colonisation de peuplement explose, la violence physique et sociale s’aggrave, la pauvreté augmente, nos valeurs de civilisation les plus fondamentales sont attaquées, les ressources diminuent, la nature est surexploitée, bref, nous le sentons tous, notre société s’effondre lentement.
La planche à billets tourne pour maintenir encore quelques temps un système économique et social à bout de souffle financé par la dette. Cette société engendrera bientôt des souffrances à grande échelle et de forte intensité, en particulier à cause de l’échec inévitable du multiculturalisme et de l’invraisemblable politique migratoire, qui bouleverse les populations de la France et de toute l’Europe occidentale.
Nos compatriotes commencent à se tourner les uns vers les autres pour se protéger, se lier, se regrouper, se préparer. La vision d’un monde uni dans la paix, l’intelligence et le progrès matériel, par le jeu de la libre-concurrence, se dissipe. À sa place, reviennent s’imposer, lentement, inexorablement, les vieilles lois du vivant depuis que le monde est monde : Territoires, Ressources, Reproduction. Nous y voilà, à nouveau, finalement.