Le thème évoqué est le surgissement catholique appelé baroque. Quelques noms : Michel Ange, Bernin, Titien, avec comme une poussée physique où, comme par hasard, nous retrouvons beaucoup de corps de femmes, et la négation de tout esprit de séparation entre la chair et l’esprit. La vérité dans la chair et l’esprit, “dans une âme et un corps”, c’est cela qu’il nous faut comprendre avec la musique, comme guerre secrète, contre ce qui ne veut pas que cela puisse s’incarner.
Et si notre époque d’hypersexualisation était une époque de haine du sexe, de sa signification et de ses mystères ?
Comme à ses premiers siècles, le christianisme se retrouve alors aujourd’hui dans la situation singulière d’avoir à chanter la gloire du corps, la spiritualité de la chair, et à lui redonner sa dimension spirituelle.
Ce qui s’est passé dans notre pays au moment de la Révolution française et sous Napoléon Ier constitue une charnière de l'histoire suisse, une crise dont est issue la Suisse moderne.
Pour en comprendre l’importance, il faut se replonger dans l’histoire longue : il est nécessaire de replacer la Suisse dans son contexte depuis le XIIIe siècle, en rappelant les problèmes les plus graves et les événements principaux qui l'ont fait évoluer. Notamment le premier traité entre le roi de France et la Confédération en 1453, ainsi que l’alliance avec la France de 1516, qui vont permettre à la Suisse de répandre son économie et sa politique à travers l’Europe.
Le point le plus important reste l’enrôlement des soldats suisses dans les différentes armées européennes, et surtout chez ses voisins français. Car ces mercenaires jouent un rôle prédominant dans la politique et l’économie de la Suisse pendant trois siècles (du XVIe au XVIIIe siècle) jusqu'à la Révolution et à l’Empire.
Ce survol historique nous conduit à la Révolution française, où les événements se succèdent, avec un rôle des Suisses toujours prépondérant.
Mais c'est en 1792, après le massacre de la garde Suisse aux Tuileries, que la longue politique de mercenariat est rompue et les relations avec la France vont aller en se détériorant.
En 1798, les armées françaises envahissent la Confédération. En 1802 arrive Napoléon Bonaparte. Celui-ci ordonne le retrait des troupes françaises de notre territoire et la restitution de la Confédération en échange de soldats. Les Suisses sont alors enrôlés dans plusieurs batailles et y jouent un rôle important.
Cette époque peu glorieuse pour la Suisse (entre 1789 et 1815) sonne malheureusement la fin d’une grande histoire militaire...
Comme le rappelle l’islamologue René Marchand, "les grandes civilisations ne sont pas des régions sur une planète, mais des planètes différentes". Car pour Dominique Venner, "elles sont faites de valeurs spirituelles qui structurent les comportements et nourrissent les représentations".
En consacrant son deuxième colloque (et le premier sous son nom) à "l’univers esthétique des Européens", l’Institut Iliade entend affirmer la singularité et la richesse de notre patrimoine commun. Pour y puiser la source et les ressources d’une affirmation sereine, mais déterminée, de notre identité européenne, aujourd’hui menacée par des civilisations autres.
Dans cette conférence, Cornélius Castoriadis s'attache à un réexamen fondamental des bases de la pensée philosophique. Il retrouve et souligne les préceptes de la "pensée héritée", cette logique identitaire qui, depuis les Grecs, inspire la philosophie classique. D'où la proposition d'une "auto-institution" de la société qui laisserait cours, enfin, à l'imaginaire radical.
Fruit d'une analyse précise de l'histoire et des luttes sociales à l'heure de l'effondrement des repères traditionnels de la pensée, le travail de Castoriadis propose un point de départ pour penser à neuf le projet de transformation de la société.
Remarque : la conférence est présentée en bilingue français-portugais.
La "mondialisation" est un concept souvent mal compris, mal employé, et il est rarement défini avec précision. Tantôt encensée, tantôt accusée d’être responsable de tous les maux de l’humanité, la mondialisation est pourtant devenue un sujet central dans le discours politique.
Gilles Ardinat se propose d’aborder de façon simple ce phénomène complexe. En effet, loin de se limiter aux questions économiques, il nous rappelle la richesse du processus de mondialisation : aspects historiques, culturels, géopolitiques, juridiques, géographiques ou écologiques qui dépassent le seul cadre du commerce ou de la finance.
Il s’agit également de présenter les différentes controverses liées à cette question : crises à répétition, risque d’uniformisation des cultures, perte de souveraineté de certains États, "émergence" de nouvelles puissances...
Un point de vue intéressant qui nous permet de mieux penser la grande dynamique qu'est la "mondialisation".