Puissance et liberté des nations. Avec Christian Harbulot sur Radio Courtoisie.


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02.08.2014

Christian Harbulot nous délivre une intervention de haute volée autour de son dernier livre Sabordage, comment la France détruit sa puissance
Sont notamment développés les concepts de puissance, d’intelligence et de guerre économiques. La géopolitique, l’impérialisme américain et le suivisme européen servent d'illustration aux thèses dont il est ici question.

Emission du Libre Journal des Lycéens, animé par Hugues Sérapion.

Mauvais pain, mauvais gouvernement : la qualité comme question politique. Avec Steven Kaplan à l'Université de Caen.


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05.03.2013

Peu de questions plus politiques que celle du pain dans l'histoire de la France. Elle est consubstantielle à la formation de l'Etat, au développement économique, à la tranquillité sociale, à la légitimité du prince (ou du président du Conseil), etc. 
On mesure, par convention historiographique (qui mérite d'être scrutée), la préoccupation acharnée avec l'approvisionnement presque exclusivement selon un seul critère : la quantité de céréales, et partant de farine et de pain disponible. 
Steven Kaplan souhaite montrer ici la centralité de la question de la qualité -notion polysémique- dans la théorie et la pratique politiques. Pour ce faire, il évoque de nombreux cas soulignant ce souci permanent : le pain mollet (années 1660) ; la doctrine Delamariste sur la qualité requise (fin Louis XIV) ; les maladies populaires (1692/3, 1709, 1725) ; le refus de l'ersatz (1740) ; la première libéralisation (1763-64) ; la mouture économique ; les Lumières économiques et le pain de ménage ; le complot de famine, la marche sur Versailles (octobre 1789), le pain de l'égalité (1792-94) ; le souci de Napoléon ; la qualité sociale (grande enquête de 1849) ; la sueur pathologique (1880-1910) ; le siècle de la double chute de la qualité et de la consommation (XXe s.) ; la question sociale dans la boulangerie (années 1920/1930) ; l'organisation du marché du blé et ses séquelles (années 1930-1940) ; la longue pénurie après la Libération (les dix peu glorieuses, 1945-55) ; L'ONIC ; le CNERNA ; et Pont-St-Esprit.

Conférence enregistrée dans le cadre du séminaire "De la survie au bien-être" du pôle Sociétés et espaces ruraux de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines.

Voltaire et l'anthropologie des Lumières. Avec Xavier Martin et Philippe Pichot-Bravard sur Radio Courtoisie.


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31.05.2015

Un mérite essentiel de l'esprit des Lumières ? Avoir promu et fortifié la haute idée d'une unité du genre humain. Tous les traités, tous les manuels, tous ceux qui forgent l'opinion en réitèrent l'affirmation avec un tel ensemble et un tel enthousiasme, qu'il est probable qu'ils y croient. 
Étrange phénomène : la réalité est très différente. L'esprit de libre examen, dont également sont crédités avec ferveur les "philosophes" ceux-ci l'ont appliqué, parmi d'autres objets de quelque conséquence, à la notion même de l'humanité, qu'ils en sont venus à nier comme essence au nom du progrès. Il en résulte, sous leur plume, au moins à titre de tendance très appuyée, une dilution du genre humain dans l'animalité, dilution d'autant plus séduisante à leurs yeux qu'elle bat en brèche, comme dépassée scientifiquement, la conception biblique de l'homme.
Les retombées n'en sont pas minces. L'humanité, dans le propos des "philosophes" devient friable. Lorsque ceux-ci vont jusqu'au bout des conséquences de leurs principes, des éboulements s'en suivent, qui sont spectaculaires : ce sont des pans entiers de la famille humaine qui se trouvent dissociés de l'humanité pleine, qui sont "bestialisés" ou sous-humanisés, ou exposés à l'être. Vont en faire les frais des minorités. très majoritaires : les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général.
Voltaire étant bien évidemment à la pointe de cette vision appauvrie du genre humain...

Entretien géopolitique et économique. Avec Pierre-Yves Rougeyron pour le Bréviaire des Patriotes.


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22.04.2014

Dans cet entretien, Pierre-Yves Rougeyron aborde différentes thématiques : déclin des États-Unis, place de la Chine, de la Russie, et de la France dans le monde, l'impérialiste et l'anti-impérialisme français, la sortie de l'euro et le problème de la dette, le néolibéralisme et le socialisme.
L'occasion de prendre un peu de recul face au déferlement des nouvelles d'actualité...

La trajectoire de Charles de Gaulle. Avec Henri Guillemin au Club 44 à La Chaux-de-Fond.


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1984

La destinée du Général est plus facile à résumer dans son parcours éblouissant qu'à suivre des yeux, pas à pas.
Des zones d'ombre subsistent dans cette trajectoire, et les moyens mis en oeuvre par de Gaulle pour parvenir à ses fins ne sont pas tous du même ordre ; il arrive que l'élégance y tombe dans la manigance.
Il y a, dans l'aventure du Général, trois temps bien distincts. La vingtaine d'années d'abord qu'il employa au service de sa volonté de puissance ; ce qui nous mène à ses cinquante-quatre ans (1944). Puis un trou, un long piétinement, douze ans de chômage, cruel et mal supporté. Enfin, dans sa vieillesse, de soixante-sept à soixante-dix-huit ans, de Gaulle monarque, tel qu'il souhaitait l'être.
Toutes ces circonstances ne vont pas sans le recours à des procédés parfois surprenants. Le personnage public de Charles de Gaulle, nous commençons à pouvoir le deviner avec assez d'exactitude. Mais la personne sous le personnage ? Autre histoire. De Gaulle verrouillait sa vie privée. Là, pour nous, l'énigme.

Voltaire contre la France. Avec Marion Sigaut au Cercle de l'Aréopage.


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27.04.2015

Voltaire, souvent présenté comme l'incarnation de l'esprit français et républicain, serait-il vraiment celui que l'on croit être ?
C'est en se plongeant dans sa correspondance abondante que Marion Sigaut nous permet de mesurer l'écart abysal qui existe entre l'image qui nous est laissée du philosophe des Lumières et la réalité.
Bien loin de pratiquer la tolérance pour laquelle il a rédigé un traité, ce sont au contraire les (anti)valeurs de mensonge, de manipulation et de haine qui auront dominé sa vie d'agitateur mondain.

Voltaire méconnu, ou l'imposture des Lumières. Avec Xavier Martin sur Radio Courtoisie.


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15.11.2006

Le discours officiel sur Voltaire (enseignement et médias) est gravement lacunaire : il tait en effet, ou estompe beaucoup, ce qui chez lui dément l'image de l'inlassable promoteur de la tolérance et de l'humanisme. 
C'est ce qu'œuvre à montrer Xavier Martin. Poursuivant, dans les sources du XVIIIe siècle, les investigations tenaces qui ont donné déjà des fruits inattendus, il met au grand jour la face ou les facettes ordinairement cachées du "roi" des philosophes : mépris réfléchi des humains en masse, ainsi qu'en détail, haine de nombreuses catégories, souvent morbide, jusqu'à certains fantasmes d'extermination, accointances policières et gouvernementales dont il use pour réduire au silence les jeunes auteurs irrespectueux à son endroit, orgueil social, allergie maladive à la contradiction, délire verbal contre Rousseau, goût anormal pour le néant, acharnement pathologique contre les morts à la consternation de ses propres amis, etc... 
Le travail de Xavier Martin jette une lueur inattendue, qui donne beaucoup à réfléchir, sur l'humanisme des Lumières et sur l'image un peu flattée qu'à l'ordinaire on en propose.

La pensée religieuse de Jean-Jacques Rousseau. Avec Ghislain Waterlot à l'Université de Genève.


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27.09.2012

La présente réflexion s'arrête sur l'une des questions les plus délicates et les plus controversées de la pensée de Rousseau : la relation entre religion et politique.
La guerre, l’apostasie, l’athéisme et surtout la "religion civile" sont étudiés, avec la volonté de ne pas présenter une interprétation univoque ou consensuelle de cet élément clé de la théologie politique de Rousseau. Il s’agit plutôt de montrer à quel point cette construction conceptuelle originale et singulière suscite des discussions et des compréhensions contradictoires.