Il existe bien deux patries. L'une est la terre des pères, le pays de la naissance et de l'éducation. Celle-ci a toujours existé. L'autre est récente. Elle date des Lumières et de la Révolution. Elle représente l'idéologie révolutionnaire. Les paroles de la Marseillaise expriment son idéal. La première est la France. La seconde n'est pas la France, mais la France est son support et son instrument.
À chacune son patriotisme : celui de la première est fait de gratitude et de piété ; celui de la seconde est marqué par la passion et par la démesure. Le patriotisme traditionnel impose le devoir de reconnaissance. Le patriotisme révolutionnaire exige le sacrifice d'innombrables vies.
La France perd une usine par semaine, et celles créées ont de moins en moins de salariés, 49 en moyenne en 2014 contre 84 en 2012.
Si aujourd’hui les commentateurs admettent que la France est la grande perdante de l’industrie européenne depuis 1990, ils se gardent bien d’en détailler les causes.
Et parmi les causes principales il y a l’euro qui a permis à l’Allemagne d’utiliser le sous-développement de l’Europe de l’est pour ruiner les industries du continent. Aujourd’hui la stratégie allemande se retourne contre tous les Etats de la zone euro et particulièrement contre la France.
Pour reconstruire il nous faudra affronter cette question : comment en sommes-nous arrivés là ?
L'adoption prochaine d'une nouvelle motion par le Parti Socialiste sera-t-elle le Bade-Wurtemberg des socialistes français ?
Un panel d'invités aux opinions fort différentes débattent de l'histoire et de l'avenir de ce parti qui aura en grande partie façonné la vie politique française au XXe siècle.
Émission du Libre Journal d'Henry de Lesquen.
Et si le XIXe siècle était la matrice de notre modernité ? Flaubert disait : "La Magie croit aux transformations immédiates par la vertu des formules, exactement comme le Socialisme".
Comme le montre Philippe Muray, c’est au XIXe siècle que se forme le socialoccultisme, ce mélange détonnant et inouï de socialisme et d’occultisme, et c’est le XXe siècle qui fait un triomphe éternel à cette idéologie, comme lors de la descente de Mitterrand, à peine élu, une rose au poing, dans la crypte du Panthéon.
L’occultisme, c’est le culte des morts ; le socialisme, qui se marie à cet occultisme, c’est la croyance à la possibilité de créer un ordre social parfait, surtout dans les seuls mots, ordre conforme à l’idéal de progrès et fondé sur le culte des grands ancêtres, c’est un prophétisme de pacotille annonçant le bonheur de tous, c’est une confiance excessive dans les vertus du Verbe, comme l’exprime si bien le slogan célèbre "changer la vie".
Emission "Les nouveaux chemins de la connaissance".
Pour beaucoup, le néolibéralisme constitue le phénomème majeur de notre temps. C'est lui qui donnerait la clé de la crise économique et financière, des nouvelles formes de management, ou encore de la "privatisation du monde". Il est pourtant difficile d'y voir clair à travers cette notion. Le néolibéralisme, est-ce le "laisser-faire" ou bien l'avènement d'un Etat fort au service de la concurrence ? S'agit-il d'un modèle hyper-individualiste et libertaire, ou bien d'un nouveau conservatisme normalisateur ?
Pour s'y retrouver, Serge Audier nous propose une généalogie internationale des idées néolibérales depuis les années 1930, à travers ces moments que furent le Colloque Walter Lippmann (1938) et la société du Mont Pèlerin (1947). Il montre comment la crise du libéralisme, après le Krach de Wall Street, a entraîné des révisions et des réaffirmations doctrinales visant à sauver les idées libérales. Mais, loin de toute vision complotiste et linéaire, il soutient aussi que la redéfinition du libéralisme a fait l'objet de conflits féroces entre ceux que l'on appellera les "néolibéraux".
Sur cette base sont établies des distinctions historiques et conceptuelles entre des mouvements que l'on confond trop souvent : le conservatisme, le néo-conservatisme, le libertarisme et le néo-libéralisme.
Alors que la "droitisation" de l'Europe semble aujourd'hui en marche, une telle mise en perspective permet de mieux déchiffrer la crise de légitimité du capitalisme et les réponses politiques qui lui sont données.
Emission "Les nouveaux chemins de la connaissance".
Christian Harbulot nous délivre une intervention de haute volée autour de son dernier livre Sabordage, comment la France détruit sa puissance.
Sont notamment développés les concepts de puissance, d’intelligence et de guerre économiques. La géopolitique, l’impérialisme américain et le suivisme européen servent d'illustration aux thèses dont il est ici question.
Emission du Libre Journal des Lycéens, animé par Hugues Sérapion.