Le vrai Nelson Mandela : l’icône et le néant. Avec Bernard Lugan pour l'Afrique Réelle.


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01.01.2015

Né le 18 juillet 1918 dans l’ancien Transkei, mort le 5 décembre 2013, Nelson Mandela ne ressemblait pas à la pieuse image que le politiquement correct planétaire donne aujourd’hui de lui. Par delà les émois lénifiants et les hommages hypocrites, il importe de ne jamais perdre de vue les éléments suivants :
 1. Aristocrate xhosa issu de la lignée royale des Thembu, Nelson Mandela n’était pas un "pauvre noir opprimé". Eduqué à l’européenne par des missionnaires méthodistes, il commença ses études supérieures à Fort Hare, université destinée aux enfants des élites noires, avant de les achever à Witwatersrand, au Transvaal, au cœur de ce qui était alors le "pays boer". Il s’installa ensuite comme avocat à Johannesburg.
 2. Il n’était pas non plus ce gentil réformiste que la mièvrerie médiatique se plait à dépeindre en "archange de la paix" luttant pour les droits de l’homme, tel un nouveau Gandhi ou un nouveau Martin Luther King. Nelson Mandela fut en effet  et avant tout un révolutionnaire, un combattant, un militant qui mit "sa peau au bout de ses idées", n’hésitant pas à faire couler le sang des autres et à risquer le sien.
 3. Il n’était pas davantage l’homme qui permit une transmission pacifique du pouvoir de la "minorité blanche" à la "majorité noire", évitant ainsi un bain de sang à l’Afrique du Sud. La vérité est qu’il fut hissé au pouvoir par un président De Klerk appliquant à la lettre le plan de règlement global de la question de l’Afrique australe décidé par Washington.
 4. Nelson Mandela n’a pas permis aux fontaines sud-africaines de laisser couler le lait et le miel car l’échec économique est aujourd’hui  total.
 5. Nelson Mandela a également échoué politiquement car l’ANC connaît de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et "gestionnaires" capitalistes, entre africanistes et partisans d’une ligne "multiraciale". Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de "Black Englishmen", aux jeunes loups qui prônent une "libération raciale" et la spoliation des fermiers blancs, comme au Zimbabwe.
 6. Nelson Mandela n’a pas davantage pacifié l’Afrique du Sud, pays aujourd’hui livré à la loi de la jungle avec une moyenne de 43 meurtres quotidiens.
 7. Nelson Mandela n’a pas apaisé les rapports inter-raciaux.
 8. Enfin, le mythe de la "nation arc-en-ciel" s’est brisé sur les réalités régionales et ethno-raciales, le pays étant plus divisé et plus cloisonné que jamais, phénomène qui apparaît au grand jour lors de chaque élection à l’occasion desquelles le vote est clairement "racial", les Noirs votant pour l’ANC, les Blancs et les métis pour l’Alliance démocratique.
En moins de deux décennies, Nelson Mandela, président de la République du 10 mai 1994 au 14 juin 1999, puis ses successeurs, Thabo Mbeki (1999-2008) et Jacob Zuma (depuis 2009), ont transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du "tiers-monde" dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits, le plus souvent dirigés par des Blancs.
Pouvait-il en être autrement quand l’idéologie officielle repose sur ce refus du réel qu’est le mythe de la "nation arc-en-ciel" ? Ce "miroir aux alouettes" destiné à la niaiserie occidentale interdit en effet de voir que l’Afrique du Sud ne constitue pas une Nation mais une mosaïque de peuples rassemblés par le colonisateur britannique, peuples dont les références culturelles sont étrangères, et même souvent irréductibles, les unes aux autres.
Le culte planétaire quasi-religieux aujourd’hui rendu à Nelson Mandela, le dithyrambe outrancier chanté par des hommes politiques opportunistes et des journalistes incultes ou formatés ne changeront rien à cette réalité...

La lutte contre le narcotrafic à travers le cas Pablo Escobar. Avec Thierry Noël au Cercle Aristote.


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28.09.2015

Il commandita un attentat contre un avion de ligne, fit assassiner, outre ses concurrents, des hommes d'État, des policiers ou des journalistes qui tentaient de dénoncer ses exactions.
Dans la Colombie des années 1970 et 1980, Pablo Escobar s'est imposé comme un trafiquant hors normes, non seulement un baron de la cocaïne à la tête de l'un des plus puissants réseaux du pays, mais aussi un combattant sans scrupules, à l'origine de la mort ou de la disparition de milliers de personnes.
Vingt ans après sa mort, cette figure emblématique de l'Amérique latine est pourtant toujours l'objet d'un véritable culte : nombreux sont ceux qui célèbrent en lui le bandit philanthrope en lutte contre l'oligarchie, le rebelle dressé contre l'État ou encore le patriote dénonçant les ingérences américaines.
En réalité, en bâtissant son empire sur la violence et la corruption, le "Patron" a largement contribué à la ruine du pays, qui peine aujourd'hui encore à se relever de ces années noires.
Thierry Noël retrace la vie mouvementée de Pablo Escobar, révélant toute la complexité de cette page d'histoire latino-américaine et concluant par l'évocation de problèmatiques plus générales sur l'actualité et l'avenir de la lutte contre le trafic de stupéfiants.

Les sources de la Résistance. Avec André Pertuzio et François-Marin Fleutot sur Radio Courtoisie.


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06.07.2012

Oui ! il y eut des royalistes dans la Résistance !
On cite volontiers Jacques Renouvin, le colonel Rémy, Guillain de Bénouville, Honoré d'Estienne d'Orves... Mais on oublie souvent deux maréchaux de la France libre (de Lattre de Tassigny et Leclerc de Hauteclocque), l'un des premiers FFI envoyé en France occupée (Saint-Jacques), le premier émissaire d'un réseau de résistance vers Londres (abbé de Dartein)...
On ne se souvient pas que l'un des premiers français à s'opposer à Pétain fut le duc de Choiseul Praslin et que, parmi les 80 députés qui refusèrent les pleins pouvoirs au tandem Laval/Pétain, Chambrun et Moustier étaient plutôt de tradition royaliste.
On oublie, volontairement ou non, la part que les royalistes ont prise dans les combats de la Libération et dans le débarquement en Algérie.
Sans disputer l'importance des autres écoles de pensée de la Résistance (démocrate-chrétienne, socialiste ou communiste), les apports d'André Pertuzio et François-Marin Fleutot mettent pour la première fois en lumière l'action de ces royalistes qui ont affronté Pétain, Laval et les nazis.

Emission du Libre Journal d'Henry de Lesquen, dirigé par Dominique Paoli.

La naissance du fascisme. Avec Dominique Venner et Philippe Conrad chez Bernard Lugan sur Radio Courtoisie.


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07.05.2003

En opposant la nation à l'État et à l'individu imaginé par les hommes des Lumières, en choisissant les exigences de la hiérarchie contre les espoirs égalitaristes portés par la démocratie et le socialisme, en acceptant la dimension tragique de la vie et de l'histoire plutôt que les promesses du progrès si chères aux XIXe siècle, le fascisme s'est voulu porteur d'une nouvelle conception de l'homme et de la société.
Né dans une large mesure de la Grande Guerre, il a été l'œuvre d'une minorité agissante, prête à l'action violente pour sauver le pays jugé en danger de mort. Issu d'une réaction contre le péril révolutionnaire qui ménaçait l'Italie d'après-guerre, le fascisme se définit aussi par son hostilité au communisme, attitude largement partagée dans l'Europe du temps.
L'étude de la naissance du fascime nous permet de revenir sur le destin d'une forme politique qui a incontestablement marqué le XXe siècle européen et qui en résume les espérances d'alors : celles de la révolution sociale et de la nation triomphante.

De JFK au 9/11, 50 ans de manipulations ? Avec Laurent Guyénot sur Méridien Zéro.


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17.04.2015

Dans cet entretien passionnant, Laurent Guyénot revient sur "l’histoire profonde" des États-Unis durant ces cinquante dernières années.
Par histoire profonde, il faut entendre les décisions et activités occultes qui déterminent les grands événements historiques. Cette histoire s’oppose souvent à l’histoire officielle, car elle est bien moins glorieuse et beaucoup plus perverse.
De l’assassinat du président Kennedy, le 22 novembre 1963, jusqu’au 11 septembre 2001, Laurent Guyénot éclaire les grands événements de ces cinquante dernières années : la baie des Cochons, la Guerre froide, Bush père et fils, l’Afghanistan, l’Irak, al-Qaïda…
Un travail important, guidé par l'exactitude et la précision.

L'émission est animée par Wilsdorf et Jean-Louis Roumégace.

De quoi Macron est-il le nom ? Avec Roland Hureaux au Cercle Aristote.


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23.02.2015

Rencontre avec Roland Hureaux, élu local, ancien haut fonctionnaire et essayiste, qui construit depuis près de 20 ans une oeuvre de critique du culte de la réforme et de la destruction de l'Etat. Il analysera pour nous la symbolique de la loi Macron, la dernière illustration en date de la victoire du "trotsko-libéralisme" que représente le quinquennat Hollande.
En effet, comprendre cette loi décriée de toutes parts reste problèmatique : elle ne s'attaque pas aux vrais problèmes, en crée là où il n'y en a pas et participe surtout d'une véritable perte de repères au sein de la société. Dès lors, comment en comprendre le sens ?

L'héritage de Vichy. Avec Cécile Desprairies à la bibliothèque de l'Alliance israélite universelle.


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20.11.2012

Si la France de Vichy a publié un nombre impressionnant de décrets, son héritage est toujours en vigueur… En effet, Vichy n’est pas seulement "un passé qui ne passe pas" du point de vue humain, c’est aussi vrai sur le plan législatif.
Certes à la Libération, avec le rétablissement de la légalité républicaine, la plupart de ces mesures ont été abolies, mais une centaine ont été maintenues ou rétablies dans les mois ou les années ou suivirent, confirmant des habitudes nées de la guerre.
Quelle explication donner à cette situation ? C’est à cette interrogation complexe que Cécile Desprairies tente de répondre à travers cette conférence.

Les événements de 1848. Avec Henri Guillemin au Club 44 à La Chaux-de-Fond.


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22.10.1973

"On voit volontiers le Lamartine de 1848 comme un poète égaré dans la politique. Il faudrait savoir au juste ce qu’était le gouvernement de Louis-Philippe et l’état de la France au milieu du XIXe siècle. Une explosion se produisit le 24 février 1848, bientôt suivie des Journées de Juin. Il vaut la peine de bien regarder et de bien comprendre la nature et la signification de ces événements." Henri Guillemin