Le désenchantement qui accompagne notre modernité nous rend plus attentifs à celui des hommes et des femmes qui, en plein XIXe siècle, doutaient des vertus du progrès, des fantasmagories de la technique et de la toute-puissance du sujet rationnel – autant de grands récits devenus hégémoniques, mais dont l'épuisement récent a profondément renouvelé le regard sur ce siècle.
Depuis une trentaine d'années, les historiens insistent sur les multiples possibles qui se sont entrouverts alors et qui portaient en eux les germes d'une émancipation qui ne s'est pas produite. Ils repensent en profondeur les chemins de l'industrialisation et les conflits qu'elle a engendrés, ils restituent les mutations du temps et de l'espace perçus, ils déconstruisent les illusions de la culture "démocratique" et d'un "universalisme" exclusivement blanc et masculin, ils retracent aussi les formes plurielles de l'expérience coloniale, entre violences extrêmes et accommodements...
Ce sont tous ces déplacements historiographiques, et bien d'autres encore, dont les invités proposent de nous entretenir, afin que nous puissions mieux prendre la mesure de ce qui nous sépare et nous rapproche de la société de ce temps.
Le peuple a-t-il une capacité d’organisation et d’action politique ? Par les temps qui courent, on pourrait en douter (apathie généralisée face aux affaires de corruption, aux privations de liberté et l'état d'urgence généralisé) mais la réponse est belle et bien : oui !
Dans cette série d'émissions, Florence Gauthier nous expliquer la place et le rôle du mouvement populaire dans la Révolution française, de 1789 à 1795.
On a souvent tendance à présenter la Révolution française en se focalisant sur les assemblées révolutionnaires et l'oeuvre des hommes politiques de premier plan, juristes et philosophes pour la plupart. On en oublie malheureusement l'acteur central : le peuple. Un rappel salutaire pour nous réarmer sur les plans intellectuel et politique.
Végétaux et animaux s’adaptent à la diversité des milieux par modification génétique. Les hommes, eux, s’adaptent aux changements de milieux par modification culturelle : ils changent leurs comportements et leur mentalité. Entre l’ours blanc de la banquise arctique et l’ours des cocotiers grandes sont les différences génétiques. Ce sont deux espèces distinctes. Mais il n’y a pas de différences génétiques, seulement des différences culturelles entre Français de l’hexagone, immigrés français de Louisiane et Québécois.
Si chaque peuple est culturellement différent de tous les autres c’est parce qu’il est le produit d’un territoire particulier et de l’ histoire singulière vécue sur ce territoire. Quelles sont les particularités culturelles qui singularisent le peuple français et constituent son identité ?
Evelyne Tschirhart a vécu plus de deux ans en Chine pendant la Révolution culturelle. Elle avait déjà effectué un voyage dans la Chine communiste en 1967.
Cette expérience a donné lieu à un livre : Deuxième Retour de Chine, publié aux éditions du Seuil en 1979 et co-écrit avec Claudie et Jacques Broyelle.
Cette révolution fut impulsée par Mao afin de redresser la ligne politique du Parti à gauche et surtout à reprendre la main sur le pouvoir après l'échec de sa politique du Grand Bond en avant.
Cette conférence porte donc sur les causes, le déroulement et les conséquences de la révolution culturelle avec son cortège de drames, de crimes et d'exactions.
Cet épisode douloureux s'acheva en 1976, à la mort de Mao. Elle avait tué un nombre considérable de gens et laissé le pays dans un état de régression quasi-total. Ce fut un des épisodes les plus sombres de l'histoire de la Chine.
Les politiques, les représentants du peuple, sont responsables de la légitiité du pouvoir dans l’Etat et des normes juridiques qui assurent cette légitimité dans l’ordre institutionnel. Ils ne sauraient se contenter d’être spectateurs ou même gardiens du droit : ils doivent en être aussi la source.
Mais récemment, il semblerait que les politiques se soient vus submergés par le droit. Les représentants du peuple, source du droit, risquent-ils de s’en trouver finalement dépossédés ?
Abstraction faite des toutes dernières minutes consacrées à nos amis les extra-terrestres, cette émission présente, dans les moindres détails, le scénario ayant mené à l'assassinat du 35e président des Etats-Unis d'Amérique, John Fitzgerald Kennedy.
Un document important pour comprendre les enjeux de politique intérieure de la première puissance mondiale dans la période d'après-guerre.
L’Agence Info Libre nous propose de nous replonger dans l’histoire de la création des États-Unis d’Amérique.
Comment ce peuple qui n’a qu’une histoire de deux siècles est-il parvenu à contrôler la politique internationale ? En quoi ses idées de liberté et d’égalité peuvent être considérées comme fallacieuses et iniques quand elles sont rapportées aux différents éléments de l’histoire sciemment occultés par les élites depuis la création des États-Unis ? Pourquoi ce pays est-il devenu le chantre du mondialisme, gouverné par des gens qui ne sont élus par personne mais au nom des valeurs démocratiques ?
Bien qu'instrumentalisée par le pouvoir politique, la notion d' "identité nationale" reste un puissant révélateur de l'histoire récente de la société française. Anne-Marie Thiesse nous rappelle comment le sentiment national est né il y a près de deux siècles pour faire face aux défis posés par la sécularisation du politique pour légitimer les Etats modernes.
Loin de s'être imposé "naturellement", celui-ci a fait l'objet d'un intense travail de socialisation de la population, à travers l'école particulièrement, allant de l'unification linguistique à l'invention du patrimoine et d'une histoire nationale.
Emission "La suite dans les idées", animée par Sylvain Bourmeau.