Remontant au XVIIe siècle, à la formation des drogmans (traducteurs d’arabe, turc et persan) et à la traduction des Mille et une Nuits d’Antoine Galland où l’Orient s’introduit dans l’imaginaire occidental, Henry Laurens nous montre le rôle important qu’ont joué les orientalistes au XIXe siècle.
Il évoque le malentendu tragique de la seconde moitié du XIXe, alors que les connaissances des orientalistes étaient utilisées pour le développement du colonialisme et des théories essentialistes.
Objet de critique de la part des marxistes, le concept d’orientalisme a reculé après la 2e Guerre mondiale et la décolonisation, au profit de la spécialisation des chercheurs.
On déplore aujourd'hui en France et dans bien d'autres pays la faillite de l'éducation officielle. Jean de Viguerie nous éclaire sur les origines du désastre. Les principaux responsables sont les pédagogues. Les innombrables réformes de l'enseignement, accomplies par les pouvoirs publics depuis un demi-siècle, ne représentent que la cause immédiate. Les pédagogues contemporains bien connus, Freinet, Ferrière, Piaget, Meirieu, se réfèrent toujours à ceux des siècles passés, comme Érasme, Comenius et Jean-Jacques Rousseau. Le système utopiste, mis au point au cours du temps, est devenu aujourd'hui doctrine d'État et réglemente l'enseignement dans une grande partie du monde. On doit en démasquer le mensonge. L'utopie pédagogique annonce la « réussite de tous » mais, en même temps, elle proscrit les véritables moyens d'apprendre et dévalue le savoir. Elle se targue de placer l'enfant au cœur du système scolaire — l'enfant « sujet » et non « objet » — mais en même temps elle lui refuse l'intelligence innée, la mémoire et l'appétit de savoir. Elle s'empare de lui, le façonne et le manipule. Toute la faillite vient de là. Libérons l'enfant de sa tutelle oppressive en en dénonçant l'utopie.