Depuis la chute du Mur de Berlin, la fin du bloc communiste en Europe et la disparition de l’Union Soviétique, l’Est intrigue.
En effet, l’Occident lui a rapidement inoculé ses tares mais pourtant, l’Est demeure autre.
Georges Feltin-Tracol veut nous réinformer des réalités de cette région trop méconnue et nous aider à comprendre la situation intellectuelle de nos voisins orientaux des steppes et de la taïga.
David Engels nous propose une interprétation originale du devenir des différentes crises que nous traversons : et si les soubresauts actuels de l'Union européenne n'étaient rien d'autre qu'une redite de la chute de la République romaine ?
Dans son dernier livre, il dresse une série d'analogies entre Rome avant l’empire et l’Union européenne avant le pire. L’une comme l’autre ont traversé, ou traverseraient, une grave crise d’identité : manque de repères culturels, ouverture aux autres mal maitrisée.
Rome s’en est sortie en renonçant à la République pour se livrer à Octavien, qui deviendra le premier empereur sous le nom d’Auguste.
L’Europe n’aurait donc pas d’autre alternative : elle doit se transformer en un pouvoir plus fort, plus centralisé et moins démocratique. Sinon, ce sera l’implosion en une multitude de micro-états dominés par le nationalisme.
Emission "Les Matins" animée par Marc Voinchet et Brice Couturier.
Quelle est l'histoire du socialisme français ? Comment la distinguer de l'histoire de la "Gauche" ?
Alors qu'un des deux principaux parti politique français en porte injustement le nom, son histoire peut-elle encore nous inspirer ?
Alain de Benoist nous fait revivre la glorieuse histoire de ce mouvement qui aura été porté par des figures aussi illustres que Georges Sorel ou Edouard Berth.
Dans la 1e partie, l'historien retrace la jeunesse difficile de l'écrivain et les débuts de sa carrière littéraire. Il s'interroge également sur les critiques, souvent virulentes, que Zola a affrontées, lui «l'inventeur de la littérature putride». Dans la 2e partie, Henri Guillemin éclaire le rôle que l'écrivain tint dans l'Affaire Dreyfus, polémique qui déchira la France. La fin du 2e document est consacrée à un aspect plus intime de la vie d'Emile Zola, son rapport à la foi et sa sensibilité exacerbée.
Le démographe vient parler des révolutions qui secouent le monde arabe et plus particulièrement du rôle joué par la démographie. Sa méthode permet de saisir les permanences de l'histoire : la manière dont les êtres humains s'aiment, s'unissent et se perpétuent, leur éducation, leur durée de vie. Les statistiques existent (taux d'alphabétisation, indice de fécondité) et sont disponibles mais demeurent silencieuses, aussi longtemps qu'on ne les fait parler.
Né avec le XX siècle, l'immense historien Eric Hobsbawm revient sur sa traversée de "l'âge des extrêmes".
Il faut l'écouter raconter avec pudeur sa naissance hasardeuse à Alexandrie, ses heures précaires d'enfant juif dans la Vienne des années 20 et son adolescence exaltée dans le Berlin de 1933, où il découvre le communisme à 15 ans, au moment où Hitler est aux portes du pouvoir. Il faut le suivre dans sa fuite du nazisme pour trouver refuge à Cambridge, sur fond de guerre d'Espagne, et expliquer son engagement au parti communiste, envers et contre tout.
Après la guerre, il a été en première ligne pour renouveler le sens et la pratique de l'histoire au point de devenir, dans le monde anglo-saxon, l'équivalent de ce que représente Braudel en France.
Amoureux du jazz et des cultures populaires, Eric Hobsbawm est aussi un extraordinaire témoin de notre temps.
Esprit alerte et brillant, il nous livre au cours de ces entretiens une autre face, sur un mode plus personnel, de son projet d'histoire universelle.