La France en voie de disparition. Avec Marie-France Garaud sur France Culture.


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20.08.2015

Trop peu de personnes ne s’en sont pas rendu compte: la France en tant que telle n’existe plus.
Ex-députée européenne, ancienne conseillère de Jacques Chirac et Valery Giscard d’Estaing, candidate à l’élection présidentielle de 1981, Marie-France Garaud nous livre son analyse sur le cas français.

Faut-il brûler Sade ? Débat entre Marc Bonnant et Marcela Iacub à la Fondation Martin Bodmer à Genève.


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12.02.2015

Dans le cadre de son exposition sur le Divin marquis, la Fondation Martin Bodmer a demandé aux avocats Marc Bonnant et Marcela Iacub de s’interroger sur la portée de la liberté d’expression. Condamné pour sodomie, Sade serait-il brûlé aujourd’hui pour ses excès de parole ?
Les deux intervenants aborderont d’un angle historique la question de la censure, tout comme celle des limites de la liberté d’expression fondée sur les tabous, la culture ou la morale. Ils débattront, en particulier, de l’affirmation de Mme Iacub pour qui "la pornographie, cette grande exclue de la liberté d’expression, doit être considérée aussi digne de protection que les discours politiques, les livres de physique ou la musique baroque."
Ils rappelleront, à l’aune de leur expertise juridique, et à un moment où les résonances avec l’actualité sont particulièrement vives, les sources et les références de la liberté d’expression en tant que droit fondamental. La question sera aussi posée de savoir si l’artiste bénéficie d’un droit d’exception. Si, comme le dit Baudelaire, "il y a plusieurs sortes de liberté, il y a la liberté pour le génie et il y a une liberté très restreinte pour les polissons".

La féodalité. Avec Dominique Venner, Pierre de Meuse et Philippe Conrad chez Bernard Lugan sur Radio Courtoisie.


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10.03.2004

Qu'est ce que la féodalité ? Ce système social, qui a existé en Europe pendant de longs siècles et qui incarnait un certain héritage culturel, n'est plus.
C'est l'État qui a écrasé ce cadre structurant, défenseur de la nation vivante. Nos manuels scolaires nous ont inculqué une admiration béate pour la façon dont les Bourbons ont écrasé la "féodalité", c’est-à-dire la noblesse et les communautés qu’elle représentait. 
En étranglant la noblesse et les communautés enracinées, cette dynastie détruisait le fondement de l’ancienne monarchie. Ainsi, à la fin du XVIIIe siècle, la Révolution individualiste (droits de l’homme) triomphait en France alors qu’elle échouait partout ailleurs en Europe grâce à une féodalité et à des communautés restées vigoureuses. 
La réalité, c’est qu’en France l’État n’est pas le défenseur de la nation. C’est une machine de pouvoir qui a sa logique propre, passant volontiers au service des ennemis de la nation et devenant l’un des principaux agents de déconstruction identitaire.
Devrions-nous renouer avec cette organisation millénaire ?

Au XVIe siècle, naissance d'une religion : l'anglicanisme. Avec Bernard Cottret sur Radio Courtoisie.


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21.07.2015

L’anglicanisme, cette forme étrange de christianisme, ne s’est pas levée d’un bloc. Il est la résultante d’un climat réformateur qui enveloppait le continent et, d’autre part, d’une série de circonstances liées au mariage malheureux d’Henri VIII et de la très catholique Catherine d’Aragon. Ne pouvant obtenir de Rome l’annulation qu’il demandait avec obstination, le roi choisit d’autonomiser l’Eglise d’Angleterre en se portant à sa tête : pape en son royaume, en quelque sorte. C’était un schisme mais, au milieu du XVIe siècle encore, il n’était pas irréparable.
La constitution d’une confession anglicane, avec son livre de prières, sa liturgie, son credo propres ne se fit que plus tard, sous les enfants d’Henri VIII : Edouard VI et  Elisabeth sa demi-sœur. Mais là encore, il faut raison garder. L’anglicanisme est une voie moyenne issue des aléas du moment plus qu’une voie prophétique, il est tout fait d’empirisme et de particularisme, vertus bien anglaises...

Crise de l'UE et chute de la République romaine : des similitudes ? Avec David Engels à l'espace Les Champs Libres à Rennes.


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30.05.2015

Dans son récent livre Le déclin. La crise de l’Union européenne et la chute de la République romaine, analogies historiques, l’historien David Engels se livre à une comparaison audacieuse, sinon provocatrice : sommes-nous à la veille d’un nouvel empire ?
Nul doute qu’elle stimule réflexion et débats, tant sur la pertinence de la démarche que sur le contenu de l’analyse.

Le Moyen-Orient en guerre. Avec Elias Moutran chez les Non-Alignés.


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25.08.2015

Avocat libanais et militant pan-arabe de longue date, Elias Moutran expose pour nous les logiques et fractures qui déstabilisent actuellement l'ensemble du Moyen-Orient - déstabilisation qui touche maintenant le monde européen. Il revient également sur l'histoire de la région depuis les accords Sykes-Picot en évoquant l'épopée du nationalisme arabe.
Au moment où les ennemis de la chrétienté et de la romanité frappent conjointement le Moyen-Orient par la guerre et l'Europe par les flots humains des victimes de ces mêmes guerres, il est plus que nécessaire d'avoir les idées claires sur les processus en cours et les permanences historiques. Comprendre ces enjeux nous permet d'identifier les ennemis de la civilisation européenne et de la civilisation arabe, qui sont souvent les mêmes...

Les classes moyennes : un modèle républicain en péril ? Avec Philippe Arondel au Cercle Aristote.


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18.05.2015

Philippe Arondel revient avec une conférence dont l'objet est d'étudier les classes moyennes qui se sont développées et affirmées au cours du XXe siècle. En effet, cette classe sociale a provoqué de grandes controverses idéologiques, tandis qu’elles constituaient un point central d’équilibre pendant les “Trente Glorieuses”.
Aujourd’hui, les classes moyennes constituent-elles un modèle républicain en péril ? La relégation dans les périphéries urbaines et rurales d’une part croissante des classes populaires et moyennes, fragilisées par l’insécurité sociale, ébranle la sociologie traditionnelle de ces milieux et constitue une question sociale nouvelle que l'invité analysera dans ses multiples conséquences.

Le vrai Nelson Mandela : l’icône et le néant. Avec Bernard Lugan pour l'Afrique Réelle.


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01.01.2015

Né le 18 juillet 1918 dans l’ancien Transkei, mort le 5 décembre 2013, Nelson Mandela ne ressemblait pas à la pieuse image que le politiquement correct planétaire donne aujourd’hui de lui. Par delà les émois lénifiants et les hommages hypocrites, il importe de ne jamais perdre de vue les éléments suivants :
 1. Aristocrate xhosa issu de la lignée royale des Thembu, Nelson Mandela n’était pas un "pauvre noir opprimé". Eduqué à l’européenne par des missionnaires méthodistes, il commença ses études supérieures à Fort Hare, université destinée aux enfants des élites noires, avant de les achever à Witwatersrand, au Transvaal, au cœur de ce qui était alors le "pays boer". Il s’installa ensuite comme avocat à Johannesburg.
 2. Il n’était pas non plus ce gentil réformiste que la mièvrerie médiatique se plait à dépeindre en "archange de la paix" luttant pour les droits de l’homme, tel un nouveau Gandhi ou un nouveau Martin Luther King. Nelson Mandela fut en effet  et avant tout un révolutionnaire, un combattant, un militant qui mit "sa peau au bout de ses idées", n’hésitant pas à faire couler le sang des autres et à risquer le sien.
 3. Il n’était pas davantage l’homme qui permit une transmission pacifique du pouvoir de la "minorité blanche" à la "majorité noire", évitant ainsi un bain de sang à l’Afrique du Sud. La vérité est qu’il fut hissé au pouvoir par un président De Klerk appliquant à la lettre le plan de règlement global de la question de l’Afrique australe décidé par Washington.
 4. Nelson Mandela n’a pas permis aux fontaines sud-africaines de laisser couler le lait et le miel car l’échec économique est aujourd’hui  total.
 5. Nelson Mandela a également échoué politiquement car l’ANC connaît de graves tensions multiformes entre Xhosa et Zulu, entre doctrinaires post marxistes et "gestionnaires" capitalistes, entre africanistes et partisans d’une ligne "multiraciale". Un conflit de génération oppose également la vieille garde composée de "Black Englishmen", aux jeunes loups qui prônent une "libération raciale" et la spoliation des fermiers blancs, comme au Zimbabwe.
 6. Nelson Mandela n’a pas davantage pacifié l’Afrique du Sud, pays aujourd’hui livré à la loi de la jungle avec une moyenne de 43 meurtres quotidiens.
 7. Nelson Mandela n’a pas apaisé les rapports inter-raciaux.
 8. Enfin, le mythe de la "nation arc-en-ciel" s’est brisé sur les réalités régionales et ethno-raciales, le pays étant plus divisé et plus cloisonné que jamais, phénomène qui apparaît au grand jour lors de chaque élection à l’occasion desquelles le vote est clairement "racial", les Noirs votant pour l’ANC, les Blancs et les métis pour l’Alliance démocratique.
En moins de deux décennies, Nelson Mandela, président de la République du 10 mai 1994 au 14 juin 1999, puis ses successeurs, Thabo Mbeki (1999-2008) et Jacob Zuma (depuis 2009), ont transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du "tiers-monde" dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences, réalité en partie masquée par quelques secteurs ultraperformants, mais de plus en plus réduits, le plus souvent dirigés par des Blancs.
Pouvait-il en être autrement quand l’idéologie officielle repose sur ce refus du réel qu’est le mythe de la "nation arc-en-ciel" ? Ce "miroir aux alouettes" destiné à la niaiserie occidentale interdit en effet de voir que l’Afrique du Sud ne constitue pas une Nation mais une mosaïque de peuples rassemblés par le colonisateur britannique, peuples dont les références culturelles sont étrangères, et même souvent irréductibles, les unes aux autres.
Le culte planétaire quasi-religieux aujourd’hui rendu à Nelson Mandela, le dithyrambe outrancier chanté par des hommes politiques opportunistes et des journalistes incultes ou formatés ne changeront rien à cette réalité...