Conduire la guerre : entretiens sur l'art opératif. Avec Benoist Bihan pour Les Clionautes.


(0)
410 Vues
0 commentaire
04.2023

Le lancement de l'invasion russe en Ukraine le 24 février 2022 a remis sur le devant de la scène une réalité que certains pensaient réservée à un passé lointain : la guerre à haute intensité, au cœur du vieux continent, est toujours un levier pour imposer sa volonté.
Ce retour à la haute intensité a été martelé dans les médias et au sein même du discours politique. Quelques mois en arrière, la guerre renvoyait à la lutte contre un virus. Pourquoi faut-il faire attention aux mots que l'on emploie, au risque sinon d'en perdre le sens profond ? Pourquoi la guerre, à travers l'histoire, n'a pas été forcément en mesure de trouver un accomplissement réel dans une victoire politique ?
Explorant une des principales révolutions de la pensée militaire, Benoist Bihan, éminent stratégiste français nous propose ici, à partir de l’analyse de la pensée d'Alexandre Sviétchine, penseur russe passé du Tsar au service des bolcheviks, de nous donner les clés de compréhension d'une discipline mettant réellement les combats au service de la stratégie : l'art opératif.

 - 0'00'00 : introduction
 - 0'02'34 : présentation
 - 0'05'48 : stratégie et tactique, mise en perspective historique
 - 0'09'38 : Alexandre Sviétchine et le blocage de la guerre au début du XXe siècle
 - 0'26'40 : Alexandre Sviétchine, Mikhaïl Toukhatchevski et l'Armée Rouge
 - 0'48'06 : l'art opératif au révélateur du second conflit mondial, Koursk et Bagration
 - 1'04'31 : la transmission difficile de la réflexion stratégique soviétique en Occident
 - 1'22'02 : la pensée de Sviétchine aujourd'hui, de l'Irak à l'Ukraine
 - 1'34'25 : conclusion

Guerre et démocratie : le cas d'Athènes. Avec Vincent Azoulay sur France Culture.


(0)
350 Vues
0 commentaire
19.12.2020

On s’était bien trompé ! On avait nourri bien des illusions, dans les années 1990, chez ceux qui avaient annoncé qu'après l’effondrement de l'URSS, couplé avec la fin des conflits coloniaux, la démocratie était vouée, grâce à la paix, à triompher bientôt sur toute la planète. On se souvient que le professeur américain Francis Fukuyama avait ainsi prédit la "fin de l'Histoire", autrement dit le triomphe du modèle politique des États-Unis tout autour de la Terre, selon une logique incoercible. Hélas ! le XXIe siècle s'est déjà chargé de faire voler en éclats cette belle illusion en nous rappelant que les relations entre la guerre, la paix et la démocratie, étaient bien plus compliquées que cela.
Certes, une défaite existentielle a raison de presque tous les régimes. Les cas récents de la France comme de l'Allemagne nous l'ont assez appris - pour ne pas parler du Japon en 1945 ou, plus près de nous, de l'Argentine, dans l'affaire des Malouines.
Mais on ne peut pas s'en tenir à cette simple observation. Et afin d'approfondir la réflexion dans ce domaine, nous braquons l'attention sur un cas particulier, celui de la guerre dite du Péloponnèse, qui opposa Athènes à Sparte, au cours des trois dernières décennies du IVe siècle avant notre ère.
On a accoutumé de parler d'Athènes comme de la "mère des démocraties". Il est donc pertinent de considérer, en comparaison avec notre temps, quels effets ces hostilités ont eus sur la marche d'un régime qui demeure si prestigieux mais aussi quelle influence la nature même de ce régime a pu avoir sur la conduite de la guerre.

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.

La 3eme guerre mondiale a-t-elle commencé ? Avec Bernard Wicht pour le Cercle Aristote.


(0)
422 Vues
0 commentaire
23.03.2023

La guerre d'Ukraine ressuscite-t-elle les guerres traditionnelles interétatiques que nous avions crues derrière nous ? N'invalide-t-elle pas notre certitude de voir les guerres irrégulières devenir la norme des conflits ?
Face à la surenchère médiatique englobant ce conflit, il convient de mettre en pratique le principe d'analyse élaboré par Fernand Braudel : "les événements ne sont que poussière, ils ne prennent sens que lorsqu'on les replace dans les rythmes et les cycles de la conjoncture et de la longue durée". Braudel entend par là qu'il importe d'abord d'appréhender le cadre macro-social-économique et politique ainsi que les tendances lourdes du temps long historique dans lesquels les événements prennent corps pour pouvoir, ensuite seulement, en saisir la portée ou, au contraire, la marginalité.
Dans la configuration actuelle des relations internationales, il faut ainsi avoir à l'esprit des paramètres de longue durée si l'on veut porter un regard un tant soit peu pertinent sur les événements en cours.
En conséquence, plutôt que de se demander, comme dans un bon vieux western, "qui sont les gentils et qui sont les méchants", il convient de mettre à profit ce "moment ukrainien" pour tenter de décrypter ce qui nous arrive et, si possible, prévoir une riposte adaptée. Car, il y a tout lieu de penser que c’est dans la matrice de cette guerre que le monde de demain est en train d'éclore.

Il faut défendre la société. Avec Michel Foucault au Collège de France.


(0)
497 Vues
0 commentaire
1976

Durant ce séminaire prononcé entre la sortie de Surveiller et Punir et celle de La Volonté de savoir, Michel Foucault s'interroge sur la pertinence du modèle de la guerre pour analyser les relations de pouvoir, qu'il définit en deux formes : le pouvoir disciplinaire, qui s'applique sur le corps par le moyen des techniques de surveillance et des institutions punitives, et ce qu'il appellera désormais le "bio-pouvoir", qui s'exerce sur la population, la vie et les vivants.
Analysant les discours sur la guerre des races et les récits de conquête (notamment chez Boulainvilliers), Michel Foucault dresse la généalogie du bio-pouvoir et des racismes d'État. La logique des rapports entre pouvoir et résistance n'est pas celle du droit mais celle de la lutte : elle n'est pas de l'ordre de la loi mais de celui de la stratégie.
La question est dès lors de savoir s'il convient de renverser l'aphorisme de Clausewitz et de poser que la politique est la continuation de la guerre par d'autres moyens.

L'art opératif : tactique, stratégie et génie militaire. Avec Benoist Bihan à la Nouvelle Action Royaliste.


(0)
390 Vues
0 commentaire
29.04.2023

Stratégiste et historien, Benoist Bihan a récemment publié aux éditions Perrin ses Entretiens sur l'art opératif avec l'historien Jean Lopez concernant l'œuvre d'un général russe trop peu connu en France : Alexandre Svietchine. Tardivement mis en œuvre par les Soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale, l'art opératif reste mal compris aujourd'hui dans les grands états-majors qui doivent se préparer à conduire la guerre.
Tout en expliquant les idées maîtresses d'Alexandre Svietchine, Benoist Bihan relit maintes pages d'histoire militaire et nous permet de comprendre ce que fut, et ce que pourrait être, l'art de la guerre.

Pierre-Yves Rougeyron : grand entretien pour le Cercle Aristote.


(0)
414 Vues
0 commentaire
04.2023

Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois d'avril de l'année 2023.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'02'03 : Actualité du Cercle Aristote
 - 0'09'44 : La situation financière internationale
 - 0'23'17 : Royaume-Uni et Brexit
 - 0'36'43 : Le cas ukrainien
 - 0'42'28 : La Russie et la Chine
 - 0'53'53 : Diplomatie chinoise et Moyen Orient
 - 1'03'02 : Actualité nationale
 - 1'24'19 : Le point sur l'écologie
 - 1'38'19 : Questions/réponses

Les enjeux de la guerre russo-ukrainienne. Avec Emmanuel Todd et Jacques Sapir à la Nouvelle Action Royaliste.


(0)
442 Vues
0 commentaire
15.03.2023

Le 12 janvier 2023, Le Figaro publiait un entretien accordé par Emmanuel Todd sous un titre alarmant : La troisième guerre mondiale a commencé. Les grands médias français ne firent pas écho aux thèses exprimées au cours de l'entretien, dont le texte fut pourtant repris et commenté dans le monde entier.
Sur les enjeux de la guerre en Ukraine, il était indispensable d'organiser un débat sans apriori ni passion. Economiste, spécialiste l'économie russe et des questions stratégiques, Jacques Sapir a accepté de confronter ses analyses à celles d'Emmanuel Todd, démographe et géopoliticien. La discussion porte sur les motifs de l'intervention russe en Ukraine, sur la situation militaire après un an de guerre et les issues qui peuvent être aujourd'hui envisagées.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'01'52 : Jacques Sapir commente la tribune d'Emmanuel Todd
 - 0'19'51 : Réponse d'Emmanuel Todd
 - 0'47'48 : 3 scénarii de fin de conflit
 - 1'21'17 : Vision historique et anthropolique de la situation en Ukraine
 - 1'35'22 : Et la France dans tout ça ?
 - 1'46'52 : Questions du public

Algérie, Libye : deux bombes aux portes de l'Europe. Avec Bernard Lugan au Cercle Pol Vandromme.


(0)
1606 Vues
0 commentaire
31.05.2017

A l'heure où l'Afrique se profile comme un enjeu majeur pour l'Europe sur le plan géopolitique, le Cercle Pol Vandromme a choisi de recevoir l'un des plus grands spécialistes de ce continent.
Universitaire, professeur à Saint-Cyr-Coëtquidan, ancien professeur à l'Ecole de Guerre, expert au Tribunal pénal international pour le Rwanda (ONU), directeur de la revue internet l'Afrique Réelle, Bernard Lugan est également l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Algérie, l’histoire à l’endroit qui vient de paraître. Il est également l’auteur de Histoire et géographie de la Libye, des origines à nos jours.
Son exposé nous permet de mieux comprendre cette partie du monde et les défis que devront relever ces pays en pleine expansion démographique.