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Commençant l'exposé en brossant un tableau de l'évolution du contexte géopolitique et des dynamiques stratégiques américaines, avec en toile de fond le basculement des pôles de puissance vers la Chine et son allié la Russie, Alain Soral et Youssef Hindi soulignent les tensions existant entre différentes factions au sein de l'État profond américain et leurs conséquences sur la politique étrangère des États-Unis.
C'est seulement dans un deuxième temps qu'il s'agit de comprendre, au sein de cet affrontement de grandes puissances, le rôle joué par l'État d'Israel qui, depuis les événements du 7 octobre, s'enlise dans une guerre punitive envers les populations proches qui lui sont hostiles, que d'aucuns qualifient de génocidaire.
Au sein de la société israélienne, la modération n'est plus de rigueur et malgré la douleur et la colère de certaines franges minoritaires, le process de radicalisation semble inéluctable.
Quel futur pouvons-nous alors envisager pour ce pays et, plus généralement, pour la région et le peuple Palestinien en lutte pour sa survie ?


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Ancien ambassadeur, ex-numéro trois de la diplomatie helvétique, Georges Martin évoque dans ses mémoires (Une vie au service de mon pays, Sltakine, 2024) les meilleurs moments de sa carrière. Il y défend aussi une certaine vision de la neutralité de la Suisse récemment remise en cause. En effet, la guerre en Ukraine, qu'il tente de comprendre dans sa complexité historique et politique, est pour lui une amère déception et un énorme défi.
On comprend que reconstruire un avenir de paix durable pour les générations futures est ce qui lui tient le plus à coeur. Infatigable pacifiste, il ne se résoudra jamais à accepter la guerre et continuera à promouvoir la paix et à défendre une neutralité suisse active au service du monde.


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Depuis qu'a commencé en Ukraine la confrontation de l'Occident et de la Russie, l'emprise sur l'opinion d'une présentation médiatique accumulant chimères et préjugés atteint des niveaux inégalés. En dissimulant les faits et les enjeux cruciaux à l'origine d'une crise commencée bien avant février 2022, en manipulant les peurs fantasmagoriques pour mieux mobiliser sous la bannière atlantiste, en imposant non seulement à l'opinion mais à l'ensemble des partis politiques leur rhétorique belliciste, les entreprises médiatiques se posent plus que jamais en seules détentrices du discours légitime.
Décryptant cette imposture, Fabrice Garniron revient également sur les torts des Etats occidentaux : les engagements pris par eux après la chute du mur de Berlin puis leur trahison peu après, leur volonté de prendre le contrôle de l'Ukraine quitte à déclencher une guerre civile, l'instigation d'un putsch sanglant pour renverser en 2014 un gouvernement démocratiquement élu et leur alliance avec la mouvance néonazie ukrainienne.
Au-delà du cynisme, Fabrice Garniron, voit dans cette logique de guerre une cause fondamentale : le suprémacisme, qui est au coeur de la vision du monde des élites occidentales, décidées à imposer au reste du monde ce que jamais elles ne voudraient se voir imposer. Dérive séculaire mais que le déclin inexorable de l'Occident a paradoxalement accélérée.


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Le monde n’est pas le même selon l'endroit d'où on le regarde ni selon la manière de chausser ses lunettes. Emmanuel Todd, au cours de bientôt cinquante années de recherche et d'écriture, nous a livré des analyses qui se sont distinguées des modèles économiques et sociologiques dominants tendant à tout placer sous le prisme d'un développement mesuré par un PIB à prétention universelle.
Ainsi, en publiant en 1976 La chute finale, des signaux comme le taux de mortalité infantile, les taux de suicide ou d'alcoolisme l'ont conduit à prévoir l'effondrement de l'URSS à contre-courant de l'opinion générale. Son travail intègre aussi les types familiaux, les religions et ses substituts ainsi que la problèmatique de l'accès massif à l'éducation supérieure dans la structuration des classes sociales. Grâce à une cartographie des divers phénomènes sociétaux, économiques et anthropologiques, par "empilement", Emmanuel Todd parvient à établir des relations scientifiques, des corrélations entre des événements.
Aujourd'hui, en ayant détecté en d'autres lieux l'état "zéro" du protestantisme, l'élévation de la mortalité infantile et des taux de suicide, conforté par la désindustrialisation persistante, l'utilisation du reste du monde pour les productions essentielles et quelques dérives sociétales, il pense qu'un basculement se produit sous nos pieds. Vers un nihilisme, sans relève.
La question du déclin de l'Occident appartient au débat de type scientifique et, à ce titre, mérite d'être interrogée avec rigueur et méthode.


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En 1940, l'historien Marc Bloch analysait à chaud la bataille de France comme une "étrange défaite". Comment en effet, après des mois de "drôle de guerre", brutalement interrompue par l'offensive allemande du 10 mai 1940, la France avait-elle subi une si rapide, si totale débâcle en un mois seulement face aux armées de Hitler ?
Laurent Schang, Max Schiavon, Jacques Bernot et Gilles Ragache retracent la débacle politique et militaire de l'année 1940 et décryptent les causes d'un désastre annoncé, de l'impréparation et des erreurs du commandement à la supériorité militaire allemande, en passant par le rôle ambigu joué par les alliés de la France.
Émission du "Libre Journal des Chevau-légers", animée par Luc Le Garsmeur.


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Aujourd'hui, chaque moyen supplémentaire que nous donnons à l'Etat au prétexte de nous protéger des effets de sa politique (migratoire, économique, etc.) se retourne contre nous : l'Etat n'est plus la solution, mais fait désormais partie du problème.
Il s'agit alors de comprendre la généalogie et les fonctions objectives de l'Etat, afin de saisir le contexte politique général et les enjeux vitaux à venir
Émission du "Libre journal de géopolitique profonde", animée par Nicolas Stoquer.
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La guerre entre l'Ukraine et la Russie nous offre la possibilité de réfléchir aux questions et aux principes qui nous animent à partir d'un cas concret et incarné. En effet, avant de comprendre la nature et les racines de ce conflit, il est important de se référer à la longue mémoire des peuples Ukrainien et Russe, de connaître leur histoire et leurs rapports avec la civilisation européenne.
Sont donc abordés, tour à tour, l'histoire de l'Ukraine et de la Russie depuis la Rus’ de Kiev ainsi que la genèse de leurs traditions politiques respective, la place de la Russie elle-même dans l'Europe et les enjeux idéologiques et conséquences politiques à tirer de cette guerre.


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Monument inachevé et donc infidèle à la pensée de son auteur, Vom Kriege (en français De la guerre) continue, deux siècles après sa rédaction, de plonger ses lecteurs dans des abîmes de réflexion, de l'amateur éclairé à l'expert en stratégie.
L'historien Laurent Schang, spécialiste d'histoire militaire, nous présente ce chef-d'œuvre de Carl von Clausewitz (1780-1831) qui, deux siècles après sa rédaction, n'en finit pas de fasciner.