Le 8 mai 1945 à 23h01, dans une villa austère de la banlieue berlinoise, le Feldmarschall Keitel signe l’acte de capitulation sans condition de l'Allemagne nazie. Sur le front asiatique, la Seconde Guerre mondiale se poursuivra encore jusqu'en septembre.
75 ans plus tard, quel héritage a laissé la géopolitique naissante de l'après-guerre?
Émission "Russeurope Express", animée par Jacques Sapir
Un jour, les hommes inventèrent la guerre. Était-ce un lundi d'avril, au milieu d'une belle matinée ensoleillée ? Pourquoi pas. Mais à quelle date ? De quelle manière ? Et comment les historiens peuvent-ils le savoir ?
Toute enquête débute avec les traces du passé, celles qui sont écrites bien sûr quand elles existent, mais également avec toutes les archives laissées par l'homme au cours de son histoire. Se pencher sur l'invention de la guerre, c'est s'aventurer sur le territoire périlleux des origines.
C'est également se risquer à analyser cette naissance de la guerre dans des sociétés orales disparues, accessibles uniquement grâce à des documents matériels, ceux de l’archéologie.
Que nous disent ces documents ? Permettent-ils de savoir quand, où et comment sont apparues les première guerres ?
Émission "La Conversation scientifique", animée par Etienne Klein.
Ils étaient 1'674 parlementaires représentant l'Allemagne sous la république de Weimar. Ils ont vécu la destruction d'une démocratie éclatante et le triomphe d'un régime politique criminel qui justifia l'invention du mot "génocide". Quelles ont été leurs responsabilités dans ce tournant du siècle ? Comment ces femmes et ces hommes ont-ils traversé la catastrophe allemande ?
Nicolas Patin a longuement étudié les archives allemandes et internationales pour comprendre les parcours de chacune de ces personnalités. Son enquête décrypte les destins atypiques de ces élus du peuple allemand : simples soldats de la Première Guerre mondiale puis militants politiques, martyrs assassinés dans les camps ou bourreaux nazis dominant l’Europe occupée.
Son travail met au jour la terrible conquête des institutions par les nazis et la funeste transformation de la société allemande.
Le 22 juin 1994, le Conseil de sécurité de l’ONU autorise par la résolution 929 le déploiement d'une force multinationale sous commandement français au Zaïre et au Rwanda pour mettre en sécurité les personnes en danger au Rwanda. Or, depuis plus de vingt ans, journalistes, membres d'ONG, chercheurs et surtout le régime du Rwanda accusent la France d’avoir participé à la préparation puis à l'exécution du génocide. Celles-ci sont-elles exactes ? Sur quelles preuves reposent-elles ?
Après plus de dix années de recherches dans les archives du Conseil de sécurité, de l'Elysée, du ministère français de la Défense, celles du gouvernement des Etats-Unis et du Tribunal Pénal International pour le Rwanda ainsi que le recueil de nombreux témoignages, Charles Onana répond à ces questions.
Il démontre aussi que les dirigeants actuels du Rwanda ont, pendant plus de deux mois, empêché l'intervention de l'ONU, encourageant ainsi les massacres plutôt que l'arrêt des hostilités et le partage du pouvoir, comme le prévoyaient les accords de paix signés en 1993 à Arusha.
Le travail de Charles Onana est le premier du genre entièrement consacré à la mission Turquoise. Il remet en cause tout ce que l’on croyait savoir jusqu'ici.
Le travail qu'a récemment mené Michel Goya réévalue la contribution de l'armée française à la victoire de 1918. Il nous montre ce que fut cette année pour les belligérants au niveau stratégique et tactique et s'attarde en détails sur ce qu'elle fut pour l'armée la plus moderne du monde.
En miroir, Michel Goya dresse un tableau de l'état de l'armée allemande et des ses chefs qui démontre que si les choses ont failli basculer au printemps 18, la faiblesse générale des troupes, la désorganisation du pays et l'aveuglement des dirigeants a conduit la Wehrmacht au désastre.
Enfin, il termine cet entretien en essayant de comprendre le contexte de l'après-guerre et les raisons qui ont conduit l'armée française de 18, qu'il compare à l'armée américain de 1944, à perdre pied et décliner vers l'anéantissement.
Quid de l'OTAN, à l'heure où Emmanuel Macron évoque sa "mort cérébrale" ? Quid de l'engagement militaire français en Afrique, tandis que sa présence sur le sol sahélien semble remise en question par la population locale ? Quid de l'éventualité d'une nouvelle guerre conventionnelle majeure ?
Thierry Fortin, professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Lyon, est spécialiste des questions de défense, de sécurité et des relations internationales. Il dresse ici un état des lieux des forces militaires françaises, dans un contexte international tumultueux.
Les traités de paix qui ont directement suivi la fin de la Première Guerre mondiale ont profondément bouleversé le visage de l'Europe, acté la fin d'empires et de dynasties pluriséculaires et permis de répondre aux aspirations souvent anciennes d'un certain nombre de peuples. Pour autant, ces traités imposés aux puissances vaincues ont aussi créé un certain nombre de nouvelles tensions et inauguré un cycle de relations complexes entre nations européennes (anciennes et nouvelles) et entre l'Europe et les Etats-Unis.
Cette émission a pour objet de faire le point sur les grandes mutations et les nouveaux équilibres de la carte politique de l'Europe après 1918 ainsi que sur les conséquences de certaines fractures dans l'histoire ultérieure du vieux continent, du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à notre époque contemporaine.
Émission du "Libre Journal des historiens".
Nous sommes le 18 décembre 1940. En cette fin d'année, alors que la France a capitulé depuis six mois, Hitler signe la directive Barbarossa. Ultra-secrète, cette dernière n'est tirée qu'à seulement neuf exemplaires. Elle sera décisive dans l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale puisque, de quelque façon que l'on considère le problème, l'échec de l'opération va enlever à l'Allemagne toute chance de victoire dans le conflit mondial.
Dans un premier temps, Jean Lopez revient sur les origines de cette opération. En effet, ce serait une erreur que d'isoler l'opération Barbarossa en dehors de son contexte historique, de ne pas plonger dans les origines politiques et diplomatiques, idéologiques mais aussi historiques de cet affrontement entre la Russie soviétique et l'Allemagne nazie.
Ensuite, dans un second temps, Jean Lopez s'arrête sur la dimension absolue et totale, de ce conflit. Nous naviguons d'un camp à l'autre et voyons aussi comment cette dimension absolue porte en elle au fond l'échec de l'Allemagne et la victoire russe.
Une émission animée par Christophe Dickès.