Les actions en politique étrangère du général de Gaulle, après son retour au pouvoir en 1958, ont souvent mené à de l'incompréhension.
Roland Hureaux, gaulliste convaincu, revient sur ces dix années qui restent synonymes de grandeur pour beaucoup de français, malgré le drame algérien ou les débuts de la mise en place du carcan européen.
Emission du "Libre journal de la souveraineté", animé par Michel Leblay.
Jacques Ellul, dont les réflexions sur la technique se sont imposées comme les plus importantes, a été l'un des tout premiers à mettre en évidence le caractère omniprésent et multiforme de la propagande.
Dépassant les définitions classiques, il a montré que la propagande n'était pas l'apanage des dictatures, mais une nécessité pour tous les régimes, qu'elle ne se limitait pas à la guerre psychologique, mais englobait aussi les "public and human relations" destinées à adapter l'homme à une société.
Plusieurs années après la publication du livre Propagandes (1962), l'universitaire Randal Marlin vient l'interroger sur l'actualité de cette technique.
Voici une conférence consacrée aux relations pendant la guerre entre le chef de la France libre et les communistes – tant français que soviétiques – qui révèle l’alliance secrète contractée à partir de juillet 1941 entre De Gaulle et Staline, et l’alliance privilégiée qui, à partir de novembre 1942, a uni De Gaulle et le Parti communiste français.
Nous mesurons ensuite ce que fut concrètement l’application de cette double alliance : sur le plan international, avec la caution apportée par le général De Gaulle aux projets des Soviétiques concernant le lieu d’ouverture du second front, le règlement de la question polonaise et celui du statut futur de l’Allemagne, sur le plan national, avec l’adhésion du général De Gaulle à l’épuration et la participation de deux puis de cinq ministres communistes au gouvernement.
Le règlement de la "question algérienne" est à inscrire dans cette problématique pour en comprendre pleinement le sens.
Cette série d'émissions met en scène deux soldats que la houle de l'histoire avait réunis avant de les séparer dans un naufrage.
L'un, dont la gloire militaire demeure impérissable, s'identifiait aux français.
L'autre, dont l'arme redoutable fut le Verbe, s'identifiait à la France.
L'un, dont Vigny eût immortalisé la grandeur et le sacrifice, eut pour maître le devoir.
L'autre, dont l'exemple fut suivi par des "soldats perdus" qu'il condamna, eut pour maîtresse sa conscience.
L'un fut, selon le mot de Clemenceau, toujours prêt au sacrifice personnel.
L'autre, fut, sa vie durant, animé d'une volonté impérieuse de dominer.
L'un et l'autre s'affrontèrent dans le culte d'un même amour, un amour qui obsédait l'un, lorsqu'au soir de son agonie sa voix s'était élevée, haute et claire : "La France, je n'ai jamais aimé qu'elle".
Émission du "Libre Journal des auditeurs et des musiciens" de Didier Rochard.
Depuis les élans du Romantisme jusqu'au renouveau de la littérature dialectale, en passant par les grandes fêtes du Millénaire de 1911, ils furent nombreux les poètes normands qui célébrèrent les Vikings et ces "drakkars" qu'il conviendrait, à en croire les savants, de renommer snekkars ou esnèques.
De leurs vers, écrits dans le style d'une époque littéraire aux reflets d'incendies, devait naître ce que l'on a appelé "le mythe nordique", c'est-à-dire non pas une fantasmagorie, mais la prise de conscience d'une réalité identitaire, originale entre toutes.
Jean Mabire nous conte la naissance de ce mythe recent et dresse le portrait de plusieurs des écrivains qui y ont contribué. On peut entendre, au loin, le fracas des épées, le tumulte des vagues, l'appel des Walkyries et ce chant profond venu du Nord sur "la route des cygnes".
Les paroles du dieu Odin rassemblent-elles encore le peuple vivant sur cette terre normande, dont le premier duc Rolf le Marcheur, dit Rollon, avait affirmé à ses compagnons scandinaves, Norvégiens et Danois : "Nous en resterons maîtres et seigneurs" ?
Paul-Marie Couteaux, gaulliste, écrivain et homme politique, débat avec Jean Monneret, historien spécialiste de la guerre d’Algérie, du règlement de la "question algérienne", de l'abandon des harkis, et de la répercussion de ces sujets sur l’actualité.
Un débat courtois et passionnant, sur un sujet rarement abordé dans les médias, entre un partisan et un détracteur de la politique du général de Gaulle.
Que ce soit lors de la montée des périls entre les deux guerres, le 18 juin 1940, puis au moment de la guerre d’Algérie, le Général a prouvé qu’il était doté d’un flair et d’un sens de l’Histoire qui ont fait de lui un visionnaire sans pareil ; il sentait les gens, les choses et les situations, quitte à avoir raison trop tôt.
Ce qui entraîne souvent une popularité inconfortable et une marginalité douloureuse. Des désagréments somme toute sans importance à qui entend incarner la France dans la durée. Oui, la France, tout simplement.
Émission "Grandes traversées".
L’histoire n’est jamais finie.
Epreuve fondatrice pour certains Algériens, drame épouvantable pour les pieds-noirs, la guerre d’Algérie fut aussi une guerre civile implacable entre Musulmans partisans ou adversaires de la France. Mais au regard de l’histoire, quand le moment sera venu, elle apparaîtra surtout comme un combat perdu par l’Europe face à l’Afrique pour la défense de sa frontière du Sud. La guerre d’Algérie s’inscrit dans la longue histoire du flux et du reflux européen de part et d’autre de la Méditerranée depuis plus de deux mille ans, depuis Rome et Carthage. Voilà ce que suggère une réflexion ouverte sur la guerre d’Algérie.
Parmi tous ses enseignements, elle montre aussi que l’impensable peut, contre toute attente, advenir. Vers 1960 et au-delà, l’impensable, c’était l’expulsion du million de pieds-noirs d’Algérie. Personne ne l’avait imaginé, pas même le général De Gaulle. Pourtant cela eut lieu en application du précepte “la valise ou le cercueil”.
L’impensable c’était aussi, dans les décennies qui ont suivi l’indépendance, l’arrivée de plusieurs millions d’Algériens en France. L’impensable, aujourd’hui, c’est, par exemple, le retour chez eux de ces Algériens et d’autres immigrés africains. Retenons du passé que l’impensable peut, un beau jour, devenir réalité.