Contrairement à ce qu'on peut lire dans les manuels de relations internationales, la démocratie n'est pas par elle-même porteuse de paix, sinon les colonisations française et britannique n’auraient jamais eu lieu, les Américains ne seraient pas en Irak et les Israéliens ne coloniseraient pas les Territoires occupés. À l'inverse, toute dictature n'est pas belliciste.
Qui fabrique l'ennemi ? Fabriquer de l'ennemi suppose diverses étapes : une idéologie stratégique donnée, un discours, des faiseurs d'opinion que nous appellerons des "marqueurs" et enfin des mécanismes de montée à la violence. Les "marqueurs d'ennemi", ce que les Américains appellent les strategists qu'il faudrait ajouter à la catégorie des marqueurs identitaires des sociologues, sont multiples et différents selon les types de conflits.
Si donc l’ennemi est une construction, il doit être possible d'en dresser une typologie : l'ennemi proche, le rival planétaire, l'ennemi intime, l'ennemi caché, la guerre du Bien contre le Mal, l'ennemi conceptuel et enfin, l'ennemi médiatique.
Et si l'ennemi est une construction, il doit être possible de le déconstruire.
C'est en compagnie d'Eric Werner et du patient travail de réflexion qu'il a mené tout au long de sa vie d'intellectuel que nous tentons de comprendre ce à quoi renvoit le terme d'Occident et quel est l'avenir de ce concept.
Un exercice nécessaire à l'heure où la mondialisation semble brouiller les repères auxquels nous étions habitués.
Émission du "Libre Journal des lycéens", animé par Hugues Sérapion.
Directeur d’études à l'EHESS, Jacques Sapir a consacré ses deux thèses -doctorat de 3ème cycle et thèse d’État- à l’économie soviétique. Il consacre une partie de ses recherches à la Russie, tout particulièrement dans le cadre du séminaire franco-russe qu’il anime depuis 1991.
Sur son blog "RussEurope", aujourd'hui arbitrairement suspendu, il avait commencé la publication d'une série de textes sur la Révolution russe, publication qui s'est terminée sur un autre blog "Les Crises", par une note sur "les leçons d’Octobre".
Il revient donc ici sur le contexte de cette révolution, l'impact de la Première Guerre mondiale et les développements du processus révolutionnaire jusqu'à la NEP (Nouvelle Politique économique) mise en œuvre par Lénine en 1921.
La Première Guerre mondiale a souvent été présentée comme une grande guerre civile européenne. On l'a aussi désignée comme marquant le véritable début du XXe siècle. Mais ce qui est plus fascinant encore, c'est que ce conflit mondial a déterminé toute l'évolution du XXe siècle.
En Russie, la guerre permit aux bolcheviks de parvenir au pouvoir. En Allemagne, le national-socialisme, lui aussi fils de la guerre, se nourrira à la fois de la menace soviétique et de l'humiliation imposée aux allemands par le traité de Versailles. Hors d'Europe, l'avènement du pricipe des nationalités aboutit à la décolonisation.
Et nous n'avons pas encore fini aujourd'hui de percevoir les conséquences de ces phénomènes...
A l’occasion du centenaire de la Révolution d’octobre, Annie Lacroix-Riz, historienne, nous parle des deux révolutions les plus importantes de l’histoire.
Peut-on rétablir la vérité historique sur ces évènements entourés de mythes mensongers ? La Terreur est-elle inhérente à la démarche des révolutionnaires ? Pourquoi se déclenche-t-elle après les révolutions ? Quel est le rôle de la terreur contre-révolutionnaire et de l’intervention étrangère ? Quel est le nombre de leurs victimes ?
C'est à l'occasion de la sortie de son livre La Terreur. Vérités et légendes (Editions Perrin) que l'historien de la Révolution française Jean-Clément Martin revient sur l'histoire cette notion et démonte les mécanismes qui ont fait d'une invention politique opportuniste une réalité historique avérée dont le sens protéiforme se glisse au service d'intérêts de toutes sortes : politique, religieux, philosophique, esthétique...
Loin des interprétation maximaliste ou téléologique, une mise au point passionnante et nécessaire, car prudente et sourcée !
Cette émission nous présente deux ouvrages des Giménologues en compagnie de Myrtille Gonzalbo : Les Fils de la Nuit. Souvenirs de la guerre d'Espagne (Libertalia, 2016) et A Zaragoza o al charco ! Aragon 36-38, récits de protagonistes libertaires (L'insomniaque, 2016).
L'émission débute avec un extrait du feuilleton radiophonique mettant en scène le récit d'Antoine Gimenez, milicien libertaire.
Enfin, un débat autour de ladite "violence révolutionnaire" vient clore la discussion.
Emission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Pour ce Grand Entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique et géopolitique de la rentrée, soit de l'été et du mois de septembre 2017.
PARTIE 1:
- actualité du Cercle Aristote
POLITIQUE INTERIEURE
- rentrée politique
- pourrissement de la société française
- avenir du mouvement souverainiste
PARTIE 2:
POLITIQUE INTERNATIONALE
- élections en Allemagne
- Macron et l'Europe un échec
- le Venezuela
- la Corée du Nord
- la Birmanie
GRANDS DISPARUS
- Claude Rich
- Jeanne Moreau
- Pierre Bergé
- Max Gallo