Penser avec Aristote. Avec Norman Palma au Cercle Aristote.


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13.03.2017

Aristote est notre contemporain. Face à une pensée déboussolée par la noirceur du siècle, la Grèce et ses philosophes restent pour nous un modèle d’équilibre, d’ordre et de tempérance. Éclipsé par les idées à la mode, Aristote revient aujourd’hui comme un miroir de notre modernité.
Norman Palma nous guide à travers la pensée de ce géant en illustrant les grands thèmes de son oeuvre et de sa vie.

Cornelius Castoriadis (1922-1997). Avec Gaëlle Demelemestre au Collège des Bernardins.


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06.04.2016

Philosophe, psychanalyste, fondateur avec Claude Lefort du groupe "Socialisme ou Barbarie", Cornelius Castoriadis est un grand connaisseur de l’Antiquité grecque. Inscrit au Parti Communiste qu’il quitte pour le trotskysme, il finira par s’intéresser à l’anthropologie.
Mais c''est particulièrement de son oeuvre de philosophie politique que vient nous parler Gaëlle Demelemestre, professeur agrégé et docteur en philosophie.

Démocratie et Internet. Avec Alban Dousset à Égliseneuve-près-Billom.


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12.06.2015

Cette conférence vise d'abord à rappeler la typologie des différents systèmes politiques qui ont structuré le monde occidental, d'en rappeler le sens par leur étymologie et d'en donner quelques exemples historiques.
Dans un second temps, une brève histoire des médias tentera de comprendre comment l'évolution des moyens de communication appelle des changements organisationnels au sein des sociétés.
Enfin, l'on pourra se demander si la diffusion massive d'Internet pourrait nous permettre de nous ré-approprier une forme politique démocratique par la possibilité offerte d'une parole partagée par tous.

Comment la vérité et la réalité furent inventées. Avec Paul Jorion à l'Académie Royale de Belgique.


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2015

L'ouvrage de Paul Jorion Comment la vérité et la réalité furent inventées est l'un des rares ouvrage en anthropologie des savoirs consacré à l'émergence au sein de notre propre culture des notions de "vérité" (au IVe siècle av JC en Grèce ancienne) et de "réalité" (au XVIIe siècle en Europe).
La mise au point de la logique par Aristote et l'invention du calcul différentiel par Leibniz et Newton jouent un rôle décisif dans ces évolutions.
Paul Jorion se concentre ici plus particulièrement sur la naissance des concepts de "vérité" et de "réalité" au sens où nous entendons aujourd'hui ces expressions.
La démonstration de l' "incomplétude de l'arithmétique" par Kurt Gödel servira d'illustration à l'usage de la logique et des mathématiques dans ce qui se présente, de nos jours, comme une description "vraie" de la "réalité".

Du gouvernement par les lois à la gouvernance par les nombres. Avec Alain Supiot au Collège de France.


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2013

Le sentiment de "malaise dans la civilisation" n’est pas nouveau, mais il a retrouvé aujourd’hui en Europe une intensité sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
La saturation de l’espace public par des discours économiques et identitaires est le symptôme d’une crise dont les causes profondes sont institutionnelles. La Loi, la démocratie, l’État, et tous les cadres juridiques auxquels nous continuons de nous référer, sont bousculés par la résurgence du vieux rêve occidental d’une harmonie fondée sur le calcul.
Réactivé d’abord par le taylorisme et la planification soviétique, ce projet scientiste prend aujourd’hui la forme d’une gouvernance par les nombres, qui se déploie sous l’égide de la "globalisation". La raison du pouvoir n’est plus recherchée dans une instance souveraine transcendant la société, mais dans des normes inhérentes à son bon fonctionnement.
Prospère sur ces bases un nouvel idéal normatif, qui vise la réalisation efficace d’objectifs mesurables plutôt que l’obéissance à des lois justes. Porté par la révolution numérique, ce nouvel imaginaire institutionnel est celui d’une société où la loi cède la place au programme et la réglementation à la régulation.
Mais dès lors que leur sécurité n’est pas garantie par une loi s’appliquant également à tous, les hommes n’ont plus d’autre issue que de faire allégeance à plus fort qu’eux. Radicalisant l’aspiration à un pouvoir impersonnel, qui caractérisait déjà l’affirmation du règne de la loi, la gouvernance par les nombres donne ainsi paradoxalement le jour à un monde dominé par les liens d’allégeance.

Héroisme et philosophie. Avec Yvan Blot à l'Association Dialogue Franco-Russe.


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12.01.2016

Dans cette conférence, Yvan Blot traite des rapports de l’héroïsme et de la philosophie de quatre points de vues différents.

 1. Héroïsme et christianisme
Le christianisme est une religion héroïque. Le Christ est la figure héroïque par excellence puisqu’il donne sa vie pour sauver les autres hommes. Sa mère, la Vierge Marie, est héroïque pour avoir accepté le sacrifice de son fils. Beaucoup de saints sont en même temps des héros (mais tous ces héros ne sont pas des saints). Jeanne d’Arc est l’exemple français par excellence. Pour les philosophes existentiels chrétiens comme Pascal et Kierkegaard, le héros chrétien donne du sens à sa vie en se tournant vers l’immortalité. Saint Jean Climaque (VIIe siècle de notre ère) décrit le cheminement héroïque du chrétien qui se rapproche de Dieu. Dans son livre L’échelle sainte il décrit la montée de l’échelle qui mène à Dieu par la maitrise des instincts, des passions et de l’intellect. Il y a de l’héroïsme dans ce mysticisme.
 2. Anthropologie et personne héroïque
Elle est au centre d’une bonne partie de notre littérature et notamment dans les tragédies. Elle fait l’objet du célèbre livre de Carlisle Les Héros. L’anthropologie de Gehlen montre l’importance de la personnalité héroïque dans notre civilisation.
 3. Tradition et héroïsme
Les traditions cultivent l’héroïsme comme le montrent Hayek, Burke, Dumézil ou Ilyine. Les traditions contiennent une sagesse sélectionnée par l’histoire : les peuples qui honorent leurs héros survivent mieux aux épreuves.
 4. L’héroïsme et la philosophie de l’être.
Pour ses philosophes, l’authenticité est dans l’héroïsme : Nietzsche propose aux humains qui ont perdu Dieu un succédané sous la forme du Surhomme. Berdiaev voit l’étincelle divine dans l’homme dans sa capacité de création. Soloviev voit dans l’héroïsme la façon de cultiver le bien face à la tentation utilititariste (voir son livre sur La justification du Bien). Heidegger, comme Nietzsche, remonte à la Grèce antique qui a le culte des héros depuis Homère et les Tragiques. Il tire sa vision de l’homme de Sophocle dans Antigone : l’homme est l’être le plus dangereux qui s’aventure partout et qui emploie la violence, technique, pour s’affirmer dans l’histoire face à la justice cosmique. L’homme est le site de l’œuvre qui est risquée mais qui est le signe de sa part de divinité.

En ce sens, l’homme héroïque incarne la plénitude de l’être humain. Le refus de l’héroïsme est un refus d’assumer pleinement la condition humaine sur terre.

Penser entre les langues. Avec Heinz Wismann pour Citéphilo à Lille.


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20.11.2013

"Tous les hommes vastes et profonds de ce siècle aspirèrent au fond, dans le secret travail de leur âme, à préparer cette synthèse nouvelle et voulurent incarner, par anticipation, l'Européen de l'avenir", écrit Nietzsche en 1885. C'est à cette tâche qu'Heinz Wismann s'est consacré en interrogeant les traditions intellectuelles qui, dans leurs différences et leurs contradictions, constituent la culture philosophique et scientifique contemporaine.
Au centre de ses activités de passeur entre l'Allemagne et la France : l'analyse des mécanismes par lesquels une tradition se sédimente et tout à la fois innove. La conception des rapports entre les langues en est le terrain d'exercice privilégié, car ce qui se joue entre elles modifie leur structure syntaxique. En déployant son enquête à l'intérieur d'un triangle allemand-français-grec, il met en lumière différentes hypothèses de sens, chaque fois portées par une autre manière de parler. Ainsi découvrons-nous comment certains auteurs majeurs ont dit dans leur langue autre chose que ce qu'elle dit communément : ils inventent une langue dans leur langue.
D'Homère à Benjamin, de Platon à Kant, de la philologie à la musique, de la langue au texte, c'est ce tissage de la pensée qu'Heinz Wismann évoque avec un savoir et un talent exceptionnels.

Le règne de la Loi, les avatars d'un idéal. Avec Alain Supiot à l'Université de Nantes.


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06.11.2014

"Quand dans une cité la loi est assujettie et sans force, je vois sa perte toute proche. Mais où elle règne sur les chefs et où les chefs se font les esclaves des lois, c'est le salut que je vois arriver là et avec lui tous les biens que les Dieux accordent aux cités"
À partir de cette citation introductive empruntée à Platon, Alain Supiot, professeur au Collège de France, revient sur le règne de la loi dans nos sociétés à travers les siècles. De la Grèce antique à aujourd'hui, il nous présente un certain idéal où seule la loi gouverne.