La politique contemporaine cause de grandes insatisfactions chez les citoyens. C’est ce qu’observent les philosophes Charles Taylor et Michael Sandel.
Pour Charles Taylor, les dirigeants politiques sont déconnectés des besoins de la population. Naissent alors des mouvements de revendication tels que le printemps érable, Occupy ou le mouvement des Indignés en Espagne. Il faut reconnecter ces univers pour faire renaître une véritable démocratie.
Charles Sandel, lui, constate la hausse importante du pouvoir de l’argent en politique au cours des dernières décennies. Les inégalités se creusent et les classes sociales vivent de plus en plus séparées.
Mais alors : comment devons-nous affronter et relever les défis de la démocratie contemporaine ? Les deux conférenciers reprennent, à ses racines historiques, la réflexion sur la démocratie comme manière de gouverner, comme organisation sociale et économique et comme projet de société.
Une conférence qui prend place dans le cycle "Les Conférences de la Montagne".
Ce cours constitue une introduction à l'histoire de la pensée juridique et politique moderne en Occident.
Centré sur l'émergence du concept d'Etat, qui prend forme au 17e siècle, le cours aborde les différents courants de la pensée politique moderne, en insistant tout particulièrement sur les apports de la Réforme et d'auteurs comme Bodin, Hobbes, Locke, Montesquieu, Rousseau et les pères fondateurs américains.
Un parcours obligé pour comprendre les catégories politiques dont nous avons héritées et que nous continuons d'utiliser aujourd'hui.
Principalement en raison du travail d'Etienne Chouard, la constitution est récemment redevenu une question politique dont les citoyens voudraient s'emparer.
Mais derrière ce texte, que se cache-t-il réellement ? Pourquoi a-t-il autant de pouvoir ? En comprenons-nous tous les enjeux ?
C'est sous l'angle de l'histoire du droit et de l'anthropologie que le juriste Damien Viguier nous propose de réfléchir à ces problématiques.
Les présidentielles, et avant elles les primaires, sont l'occasion pour les politiciens de droite et de gauche d'avancer des programmes prometteurs, de ruptures parfois, de paraître s'opposer entre eux sur le terrain des valeurs et des symboles.
Mais que restera-t-il de tout cela l'élection passée ? Pas grand chose nous enseigne l'expérience. En politique, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
Le temps est venu de remettre en cause le régime lui-même.
Ce débat réunit Jean Lassalle, député de la 4ème conscription des Pyrénées-Atlantiques et candidat aux élections présidentielles de 2017, Étienne Chouard, blogueur et promoteur de l’idée d’une Constituante écrite par et pour le peuple, et Philippe Pascot, pourfendeur de la corruption de nos élus.
Ensemble, ils s'interrogent sur les limites de la 5ème république, et les solutions qui pourraient être mises en place dans le cadre d’une réforme (d’une révolution ?) de nos institutions politiques.
Si les intervenants sont plutôt d’accord sur le constat, notamment sur le fait que la "démocratie représentative" ne fonctionne plus, les avis diffèrent concernant les remèdes à apporter au mal...
Il est intéressant de voir Jacques Sapir, athée et républicain, répondre à une série de questions venant d'un catholique royaliste, Franck Abed. C'est bien à deux visions du monde que nous avons affaire.
1. Retour sur le cas Donald Trump
2. Le rapport à l'argent aux Etats-Unis et en France
3. Les primaires des partis politiques sont-ils un outil démocratique ? D'ailleurs, la "démocratie" n'est-elle rien d'autre qu'une illusion ?
4. Que penser des partis politiques qui, bien que se revendiquant républicain, gère dans les faits leur structure de façon monarchique ?
5. La place des religions dans les civilisations
6. Retour sur la question de la propriété (privée et collective)
7. Pourquoi se souvient-on d'Athènes plutôt que de Sparte ?
Le philosophe Eric Guéguen et l'historien belge Christophe Buffin de Chosal nous propose un débat de haut vol sur notre émocratie et les maux qui en découlent.
Tous deux partagent l’idée selon laquelle notre gouvernement représentatif est un régime moribond incapable d’assurer le bien commun.
A travers le prisme du libéralisme, ils reviennent sur la notion d’opinion publique, proposent une critique des mouvements populistes en Europe et tentent de donner des pistes pour élaborer un régime taillé pour la France.
Qui sont les adversaires désignés des "chéquards", des "ventrus", des "cumulards" ? Veulent-ils abolir le régime parlementaire ou le réformer ? Jean Garrigues et Jean-Claude Caron interrogent ce qui donne corps à l'antiparlementarisme de la Restauration à nos jours.
Qu'il soit d'extrême gauche ou d'extrême droite, voire qu'il provienne des députés eux-mêmes, il est à la fois plastique et composée d'invariants : démocratie directe, pouvoir de la rue...
Ce registre appartient-il à un passé révolu ou résonne-t-il avec le temps présent ?