En quelques décennies, tout a changé : la France d'autrefois et sa matrice catho-républicaine s'est complètement disloquée. C'est un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres qui se dessine sous nos yeux.
Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d'entreprise de l'Ifop, envisage d'abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé ainsi que notre rapport à l'animalité.
Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet d' "archipelisation" de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes.
Où allons-nous, dans tout cela ?
Un entretien mené par Jean Petaux.
L'écrivain François Bégaudeau n'y va pas de main morte. Dans Histoire de ta bêtise, son dernier livre, il s'attaque à la classe bourgeoise et sa pensée toujours "bête et détestable" sous des habits devenus plus "acceptables".
Retour en sa compagnie, donc, sur l'actualité des Gilets Jaunes et de l'attitude de la classe politico-méditique face à ce mouvement social, attitude qui illustre à merveille les thèses qu'il défend.
Montons avec lui sur le ring des idées et engageons un combat avec le reste des pensées bourgeoise qui nous habitent encore...
Le théâtre est-il toujours au centre de la cité pour y débattre des passions et des enjeux de l'époque ? Entre un théâtre privé et ses priorités économiques qui invitent à la prudence et un théâtre public en attente de subventions, reste-t-il une place pour un engagement politique sans condition sur la scène ?
Juan Branco, David Ayala et François Bégaudeau se demandent, en grands défenseurs des libertés de pensée et d'expression, si le théâtre est encore le bon endroit pour ébranler les certitudes et l'inertie de la société.
Un débat qui s'est tenu au Théâtre de l'Oulle.
C'est avec son regard radical et critique que Francis Cousin commente l'actualité du mois de juillet 2019. L'occasion d'aller au-delà de l'écume des choses pour comprendre les logiques profondes qui meuvent notre monde.
- 0'01'25 : introduction : comment traiter l'actualité
- 0'09'59 : le 14 juillet
- 0'30'42 : l'ingénierie sociale
- 0'40'56 : mystifications omniprésentes
- 1'00'03 : CETA, Mercosur
- 1'06'44 : Vincent Lambert
- 1'17'28 : émancipation contre restructuration
- 1'24'01 : guerres, cycles du capital, phagocytose
- 1'35'12 : endettement, finance
- 1'47'20 : médias, affaires politiques
- 1'54'07 : crack bancaire, guerre civile
- 2'09'12 : Dieudonné, Alain Soral
- 2'14'47 : l'affaire Chouard
- 2'15'44 : lire Marx, se tenir debout
Le philosophe Bernard Stiegler, penseur des mutations civilisationnelles, revient sur l'atomisation de la politique française révélée par les dernières élections européennes.
Il évoque également les phénomènes de disruption technologique dans les médias, les dangers que font peser la Silicon Valley sur les libertés mondiales, l'urgence écologique ou encore le mouvement des Gilets jaunes.
Émission "Quartier Libre", animée par Aude Lancelin.
L'analyste politique Coralie Delaume et l'économiste David Cayla nous décrivent l'échec programmé du modèle économique de l'Union européenne, mis en oeuvre en France par Emmanuel Macron.
Privatisation des Aéroports de Paris, mouvement des Gilets jaunes : où quand les logiques conjointes du Marché unique et de l'Euro continuent à produire leurs effets...
C'est en compagnie de l'intellectuel suisse David L'Épée et du journaliste et militant Maurice Gendre que le renouveau des revendications de la démocratie directe dans le mouvement des gilets jaunes est interrogé.
RIC, démocratie représentative contre démocratie directe, systèmes politiques étrangers, référendum contre la privatisation d'ADP : autant de sujets qui font l'actualité et qui demandent à être éclaircis.
Émission "La Méridienne", animée par Foxley et Roubachof.
Alors que les forces politiques du capital se recomposent après les dernières élections européennes, Francis Cousin nous aide à déceler les lignes de force et de fracture du point de vue de la lutte des classes.
Car au-delà des idéologies à la mode, des mensonges spectaculaires du faux omniprésent, c'est bien le prolétariat en lutte contre la dictature démocratique de la marchandise qui constitue l'acteur historique en devenir vers la communauté de l'être.