Notre aire culturelle est victime des méfaits d'une véritable "arme de destruction massive" : le virus de la culpabilisation collective.
Cette culpabilisation pathologique qui sape les fondements mêmes de nos sociétés ouvertes, est aux antipodes de la saine capacité à s'autocritiquer, car loin d'aider les peuples à tirer les leçons du passé, elle est fondée sur la haine de soi et attise celle de l'Autre à notre endroit.
Comment notre matrice humaniste a-t-elle pu dégénérer, en moins de trois siècles, en une logique hygiénique et mortifère ? Où faut-il trouver la raison de notre échec métapolitique ?
La survie géopolitique des nations occidentales dans le nouveau contexte multipolaire passe par leur capacité à substituer à leurs prétentions universalistes, souvent contre-productives, un recentrage stratégique et une réappropriation de leur identité propre.
Le marxisme traditionnel postule l'opposition entre prolétaires et capitalistes, opposition qui recoupe une opposition largement plus large entre les "grands" et le "peuple" qui se cristallise souvent sur la question de la nation pensée, à tort ou à raison, comme point de résistance à un capitalisme globalisé.
Or cette question est le point aveugle de la gauche, passée de l'internationalisme - qui suppose des nations - à un mondialisme branché parfaitement adapté à la nouvelle classe capitaliste transnationale.
Denis Collin revient aux sources en explicitant la pensée de Marx sur l'Etat et la Nation, dans le cadre historique de la lutte des classes.
Un entretien qui jette une lumière crue sur l'arrivée au pouvoir de François Mitterand en 1981. Ces années révèlent le rôle que le Parti Socialiste a joué dans la mise en place de l'idéologie néolibérale.
Les années 80 ou le remplacement d'une vielle bourgeoisie par une nouvelle classe gestionnaire branchée !