La République contre les libertés. Avec Nicolas Bourgoin pour Culture Populaire.


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05.2015

Quadrillage des quartiers populaires, vidéosurveillance omniprésente, contrôle accru des communications et des déplacements, chasse aux marginaux et aux sans-papiers, inflation des gardes à vue et des incarcérations, alourdissement des peines, généralisation des mesures de sûreté : nous sommes entrés dans un processus révolutionnaire de radicalisation du contrôle social et de mutation du droit pénal. Il débute avec la rédaction du rapport Peyrefitte, se poursuit avec la politique de la ville des années quatre-vingts et la "guerre" contre les violences urbaines des années quatre-vingt-dix, trouve son apogée avec la profusion des lois liberticides de la décennie 2000 pour se stabiliser provisoirement avec le retour de la gauche.
Comment expliquer cette escalade ? L’option sécuritaire n’est pas une réponse à une prétendue montée de la délinquance mais au délitement du tissu social et économique. Le recours à l’option punitive est un moyen pour l’État de reprendre la main en réaffirmant sa souveraineté face à une crise qui le met en échec d’autant plus crûment que les politiques économiques échappent à son contrôle en s’internationalisant.
L’autoritarisme est ainsi le pendant de la libéralisation de l’économie et de l’érosion de l’État providence que connaissent nos sociétés occidentales depuis la fin de la période keynésienne. Il est le versant obscur de la mondialisation du capitalisme.

Les intellectuels, la gauche et la collaboration. Avec Dominique Venner, Philippe Conrad, Philippe d'Hugues et Francis Bergeron sur Radio Courtoisie.


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03.01.2012

Pour tous ceux qui avaient des raisons de combattre la Collaboration, celle-ci fut détestable. Et de fait, ses aspects haïssables n’ont pas manqué. Pourtant, du côté français, mais aussi du côté allemand, des hommes d’honneur et de foi se sont engagés dans cette voie qu’ils croyaient juste et que l’histoire a condamnée. Le plus souvent, ils ont payé leurs illusions au prix fort. Non seulement ils y ont fréquemment perdu la vie, leur liberté et leur existence sociale, mais plus encore la possibilité de faire valoir leurs raisons.
Morts ou survivants, il leur fallait endurer une réprobation générale à l’égard d’un engagement réputé ignoble et devenu incompréhensible. L’interprétation imposée par la victoire de leurs adversaires triomphants était à la fois totale et totalitaire. En d’autres termes, l’histoire écrite par les vainqueurs impose un manichéisme absolu entre eux-mêmes qui sont associés au Bien, et les vaincus, devenus incarnation du Mal à tout jamais.
Il en est toujours ainsi après une guerre de religions. Et la Seconde Guerre mondiale fut une guerre de religions. Les vaincus perdirent d’un seul coup la possibilité d’être compris. Ce qui les avait justifiés quand ils portaient encore les armes, soudain s’est évanoui, remplacé par le verdict sans appel d’un procès jugé d’avance, où les inquisiteurs triomphants jouissaient du pouvoir de les transformer en d’indicibles criminels pour l’éternité ou presque.
Nous voici revenus au jugement manichéen que l’histoire inflige aux acteurs des années de l’Occupation. Mais n'oublions pas ce qu’il y a d’incertain dans le jugement historique. Autrement dit, quand un vaincu, devant les fusils qui vont le tuer, s’écrie : "L’Histoire jugera!", il se remonte le moral au prix d’une chimère. L’histoire n’est jamais un tribunal impartial. Elle est toujours écrite par les vainqueurs. Il arrive cependant qu’une défaite ultérieure des anciens vainqueurs, une défaite "historique", c’est-à-dire sans appel, accorde une revanche inattendue aux vaincus.

Dégagements : un candide à sa fenêtre. Avec Régis Debray à la Librairie Mollat.


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02.04.2015

"Je ne prise guère la littérature d'idées. Ses angles droits sont trop fastidieusement masculins et sûrs d'eux pour capter l'émotion, le tremblement, l'inattendu du réel. Pourquoi récidiver ? Parce qu'on résiste moins, avec l'âge, aux impulsions du farfelu, jusqu'à se permettre quelques divagations sur les dieux et les hommes, le beau et le moche, le mort et le vif, et même sur l'avenir de l'humanité. Sans dramatiser : les échappées qui suivent sont à un essai ce qu'une flânerie est à un défilé, ou une songerie à un traité de morale. Elles demandent seulement au lecteur un peu d'indulgence pour ce qu'elles peuvent avoir de mélancolique, de cocasse ou d'injuste." Régis Debray

L'anti-France est au pouvoir ! Avec Adrien Abauzit sur Independenza webtv.


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15.12.2015

Les élections régionales de 2015 n'ont finalement donné aucune région au Front National.
Adrien Abauzit, avocat et conférencier, revient sur l'état des forces politiques françaises et délivre ses pronostics pour les années à venir.

Le clivage droite/gauche a-t-il encore un sens ? Avec Alain de Benoist, Marco Tarchi, Vincent Coussedière, Paul-Marie Couteaux et Christophe Geffroy sur TV Libertés.


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12.2015

Selon un sondage CEVIPOF de 2014 ,73% des français récuseraient aujourd’hui la pertinence des notions de droite et de gauche. De nombreux intellectuels et des hommes politiques affirment régulièrement que ce clivage, qui structurait autrefois la vie politique, doit être dépassé pour laisser la place aux "vrais débats".
Face à l’immigration, aux enjeux écologiques et identitaires, à la contestation de la famille traditionnelle ou à la financiarisation de l’économie mondiale, devons-nous désormais penser la politique au delà de la droite et de la gauche ?

Émission "Les idées à l'endroit" n°7, animée par Alain de Benoist et Olivier François.

La Gauche radicale et ses tabous. Avec Aurélien Bernier à l'Université Populaire de Toulouse.


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01.10.2014

Le constat est douloureux, mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, le Front national réussit bien mieux que le Front de Gauche à capter le mécontentement populaire.
Comme dans la plupart des pays d’Europe, la crise du capitalisme profite moins à la gauche "radicale" qu’à une mouvance nationaliste favorable au capitalisme !
Tel est le paradoxe analysé par Aurélien Bernier tout au long de cette conférence/débat.

Pourquoi la gauche n'est-elle pas ou plus désirable ? Avec Frédéric Lordon à Montreuil.


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08.12.2014

À l'occasion de la projection du film "Conte de Cergy" du collectif Othon, qui vise à mettre en scène les écarts sociaux et culturels pouvant exister entre les habitants d’une ville, une rencontre avec Frédéric Lordon est organisée sur le thème de l'impuissance chronique de la gauche à mobiliser les masses et à rendre désirables ses objectifs politiques.

Quel antifascisme ? Sur les errances idéologiques de la gauche. Avec Charles Robin au Cercle Politzer à Bordeaux.


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10.10.2015

Ancien militant du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot, Charles Robin explique les origines et les évolutions récentes des "luttes antifascistes" ainsi que ses conséquences politiques au sein de la gauche.
En effet, il est important de comprendre la pensée politique adverse avec précision et empathie pour permettre un dialogue entre des courants idéologiques différents.
Finalement, ce concept d' "antifascisme" montre un rapprochement manifeste entre la gauche et le capitalisme : "l’extrême-gauche milite d’avantage pour l’extension des droits individuels que pour la réappropriation collective des moyens de production".