L’Agence Info Libre a été à la rencontre de Francis Cousin, philosophe et auteur de l’essai L’Être contre l’Avoir.
D’inspiration marxienne, il nous livre son analyse de ce qui est communément appelé "la crise des migrants" en prenant soin de retracer la généalogie de la domination américaine sur l’Europe.
Assassinat d'otages, menace terroriste, engagement "djihadiste" de jeunes Européens... l' "Etat islamique", visage d'épouvante de l'islam radical, synonyme de barbarie, embrase les esprits et laisse perplexe.
Pour éclairer l'actualité de façon constructive, et tracer un pont entre l'Orient et l'Occident, Antoine Assaf propose un retour historique et une analyse philosophique du radicalisme, aux sources millénaires et religieuses. Il produit aussi une analyse géopolitique des formes contemporaines de l'islam radical. Enfin, il dresse le bilan géostratégique de la situation internationale depuis le 11 septembre.
Ce décryptage éclairant, ce témoignage vivant est aussi une vision pleine d'espérance : il nous invite à appréhender de façon posée les enjeux et les problématiques d'une réalité complexe, loin des fantasmes, des amalgames ou des simplifications.
L'intellectuel dissident bien connu revient sur les attentats du 13 novembre dernier à Paris, et tente d'en comprendre le sens, et d'anticiper les répercussions et récupérations possibles.
Comme à son habitude, il plaide pour une réconciliation nationale des diverses populations présentes sur le sol français.
Arriverons-nous à éviter la guerre civile ?
Dans cet entretien où Pierre-Yves Rougeyron passe en revue l'actualité du mois d'octobre 2015, les sujets suivants sont abordés : le souverainisme et Hollande, Air France, la racialisation du débat, Philippe Verdier licencié, Hollande hué à la Courneuve, le rapport de force avec les gens du voyage, un tour d'horizon géopolitique (États-Unis, Syrie, Pologne, Allemagne, Turquie, Asie) et une réponse au droitards !
Dans le Monde Diplomatique de Mars 2013, Régis Debray adresse une lettre ouverte à Hubert Védrine, chargé par François Hollande d’un rapport sur la France dans l’OTAN aujourd’hui.
Pour Hubert Védrine, il n’est pas nécessaire de sortir de l’OTAN. Au contraire, Régis Debray pense que la France doit quitter cette "organisation inutile et nuisible, [qui] pollue le paysage international dans toutes les dimensions", selon l’ambassadeur... de France, Gabriel Robin.
Un moment passionnant de réflexion politique qui ouvre sur une évocation de Stéphane Hessel, dont Régis Debray fut l’ami.
Alors que de nombreux commentateurs estiment que la domination américain est en déclin, Hervé Juvin pense qu'elle n'a jamais été aussi forte.
Bien que des revers géopolitiques sont à noter (qu'on pourrait également comprendre comme des victoires, selon le point de vue), les Etats-Unis font plus que jamais la loi dans le domaine économique (position du Dollar), dans le domaine légal (extra-territorialité du droit américain) ou dans le domaine technique (Internet, brevetage et exploitation du vivant).
Le marché, tel qu'utilisé par les Etats-Unis, va-t-il détruire le monde dans sa quête de puissance toujours renouvelée ?
Avocat libanais et militant pan-arabe de longue date, Elias Moutran expose pour nous les logiques et fractures qui déstabilisent actuellement l'ensemble du Moyen-Orient - déstabilisation qui touche maintenant le monde européen. Il revient également sur l'histoire de la région depuis les accords Sykes-Picot en évoquant l'épopée du nationalisme arabe.
Au moment où les ennemis de la chrétienté et de la romanité frappent conjointement le Moyen-Orient par la guerre et l'Europe par les flots humains des victimes de ces mêmes guerres, il est plus que nécessaire d'avoir les idées claires sur les processus en cours et les permanences historiques. Comprendre ces enjeux nous permet d'identifier les ennemis de la civilisation européenne et de la civilisation arabe, qui sont souvent les mêmes...
Si on considère que le mondialisme est le stade suprême de l'impérialisme, il faut envisager le Traité transatlantique comme l'aboutissment d'un des segments du mondialisme, en l’occurrence l'occidentalisme.
Alors pourquoi lutter contre le Traité transatlantique ? En effet, et malgré les mises en gardes provenant de différents milieux, il semble évident que nous n’empêcherons pas l’adoption de ce traité, s’il doit être adopté. La décision sera prise au plus haut niveau, et n’aura évidemment rien de démocratique.
Mais en informant la population, nous nous préparons à rebondir politiquement et culturellement sur les conséquences d’une éventuelle adoption, ce qui pourrait d’ailleurs peser indirectement sur le contexte général au sein duquel notre classe dirigeante devra définir ses choix.