La France et les Français aux temps médievaux. Avec Philippe Contamine à l'École nationale des chartes.


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23.05.2016

Historien des "osts" des rois de France, de la guerre de Cent ans, de Jeanne d'Arc, de l'espace politique français et de l'imaginaire royal, Philippe Contamine a été amené de longue date à réfléchir et à s'exprimer sur ce que pouvaient être la "France" et les "Français" spécialement durant les trois derniers siècles du Moyen Âge.
"Je serais passé à autre chose si je n'avais constaté l'émergence, dans divers médias, de l'idée qu'employer ces termes pour cette période était faire preuve d'une naïveté non seulement déplorable mais encore coupable. Je ne citerai ici que cette phrase extraite d'une tribune libre publiée en mai 2014 dans un grand quotidien du soir, alors que la querelle des programmes scolaires d’histoire enflammait les esprits : "Enseigner l'histoire de France au Moyen Âge comme si notre pays avait été déjà là n'a absolument aucun sens". Un mois plus tard, dans le même journal, un démographe de grand renom, reprenant à son compte la thèse de l'historien américain Eugen Weber (Peasants into Frenchmen), plaidait pour l'apparition très tardive de la nation française, au tournant des XIXe et XXe siècles,  juste à la veille de la guerre 14-18. Je me propose d'examiner pro et contra quelques pièces du dossier et de conclure à la validité, juxta modum, de l'usage des deux termes en question, même avant 1500, voire sensiblement plus tôt" (P. Contamine).

L'indépendantisme et l'extrême droite contre la France. Avec Régis Le Gall Tanguy pour les Conférences Galilée.


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04.12.2021

Alors que son domaine de prédilection est d'abord l'histoire médiévale, Régis Le Gall Tanguy se penche cette fois sur les marges politiques à l'extrême droite de l'échiquier politique au XXe siècle.
De l'entre-deux guerre à la Seconde Guerre Mondiale, il met à jour les liens entre le mouvement indépendantiste breton et la Collaboration avec le nazisme pour raconter ensuite les soubresauts de la droite antigaulliste de 1945 jusqu'à la création du Front National en 1972.
Un exposé historique en forme de leçon politique.

21 janvier 1793 : le début d'une autre histoire ? Avec Jean-Clément Martin sur Radio Courtoisie.


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24.02.2021

Le 21 janvier 1793, à Paris, Louis XVI est guillotiné publiquement au terme d'un jugement rendu au nom de la nation et de la République. La Révolution est victorieuse. Elle s'était réalisée peu à peu depuis 1789, quand le roi avait dû réunir les États généraux. D'affrontements en crises, elle s'était affirmée contre le monarque jusqu'à le chasser du trône le 10 août. Le 21 janvier marque une nouvelle ère pour le pays, ainsi que pour les pays européens : ce qui s'accomplit ce jour-là se veut exemplaire pour les peuples désireux de se libérer des princes et des rois. Conséquence inattendue, la guerre se généralise à tout le continent.
Cet événement, considérable par sa radicalité, implique une certaine détermination. L'exécution désigne une peine capitale appliquée après sentence d'un tribunal et évoque une destruction délibérée, désignant plus largement une opération effectuée en appliquant des règles et des procédures, réalisée au terme d'un projet mûri.
Pendant plusieurs mois, en effet, les Français hésitèrent à fixer le sort du souverain déchu et se déchirèrent d'abord pour définir les modalités du procès, ensuite pour savoir s'ils allaient le tuer. L'exécution légale a été un choix extrêmement difficile à faire, qui a laissé plus de traces mémorielles que l'acte lui-même. C'est pourquoi Jean-Clément Martin s'intéresse plus aux querelles et aux rapports de forces entre groupes révolutionnaires, qu'à l'examen de la responsabilité du roi et à sa personnalité.
À côté du destin tragique de Louis XVI et de la rupture du lien du pays avec la monarchie en janvier 1793, la France se cherche entre Révolution et République dans ces mois d'automne-hiver 1792-1793 : c'est là que se trouve le coeur de l'affaire.

Émission du "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.

Le blasphème dans l'histoire de France. Avec Gabriel Marchenoir pour l'Action Française.


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2021

On sait que le blasphème a longtemps été châtié en France. C'est d'ailleurs pendant l'affirmation de la royauté française que les blasphémateurs ont commencé à être sévèrement puni. Mais sait-on au juste en quoi consiste le blasphème ? Et quelle est son histoire ?
Gabriel Marchenoir revient sur les différents épisodes de flux et reflux de la condamnation du blasphème en France, qui aura finalement débouché sur une culture où la religion n'est plus que considérée comme une croyance privée, où le blasphème ne devrait donc plus être classée que comme une moquerie - certes fort déplaisante pour certains. En est-on si sûr ?

Entretiens. Avec Henri Guillemin sur France Culture.


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04.1976

Henri Guillemin dérange. Avec lui, l'histoire politique et littéraire prend, sous un éclairage nouveau et passionné, un visage jusque là inconnu.
Ces entretiens sont l'occasion de revenir sur ses premiers travaux consacrés à Lamartine, sur le duel entre Danton et Robespierre, sur le rapport de Tolstoï à la foi chrétienne, sur l'incompris Bernanos et enfin sur la trajectoire qui mena le Maréchal Pétain à la collaboration.
Henri Guillemin, où une oeuvre tout entière dévouée à rétablir la vérité.

Une émission menée par Geneviève Guicheney.

Entre Séparation et Ralliement : le cas Albert de Mun. Avec Edouard Coquet sur StoriaVoce.


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01.2021

Brandi comme un symbole de liberté, un élément majeur pour l'apaisement de la République face à une Église hargneuse et antisémite, pourtant creuset de l'invention de la laïcité, l'histoire de la séparation de l'Église et de l'Etat fait figure de légende nationale réinventée qui, parfois, sert de support assez facile aux arguments politiques.
Mais l'histoire est compliquée et nuancée, périlleuse dans son écriture. C'est surtout le cas de l'histoire de ce début du XXe siècle marquée par la Troisième république, l'affaire Dreyfus, l'affaire des Fiches, les tensions entre l'Église romaine et la République, la guerre scolaire, la colonisation et la Séparation de l'église et de l’état.
Pour mieux comprendre la laïcité, qui souffre de beaucoup de clichés et auxquels on en adjoint d'autres sur la liberté de culte, il est intéressant de revenir sur le parcours d'une personnalité catholique de ce début du XXe siècle et en particulier son attitude et son action face au Ralliement et à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat : Albert de Mun.

Une émission animée par Mari-Gwenn Carichon.

Sociologie de l'Election Présidentielle 2022. Avec Emmanuel Todd pour l'ESC Pau Business School.


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07.12.2021

S'appuyant sur l'étude des structures familiales, le démographe Emmanuel Todd développe la thèse selon laquelle ces structures sont un déterminant essentiel des systèmes religieux ou politiques.
Il intervient régulièrement dans les débats qui agitent la vie politique française pour dénoncer le fossé qui sépare désormais les élites "post-démocratiques" des classes moyennes et populaires, préconisant le protectionnisme pour combattre la montée des inégalités et la pression que la mondialisation exerce sur les économies européennes.

L'Etat et les religions en France, des origines à nos jours. Avec Lucien Jaume pour la Nouvelle Action Royaliste.


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09.02.2022

L'histoire des relations entre l'Etat et les religions en France a été marquée de rudes rapports de force et de violents conflits. Dans la longue période où le catholicisme est dominant, la France affirme sa spécificité dans le gallicanisme puis avec le Constitution civile du clergé et par le Concordat de 1801.
Le régime de laïcité résulte de cette histoire. Il se trouve confronté à l'islam sunnite, qui pose le problème de la représentation d'une religion dépourvue de structures.
Agrégé de philosophie, historien de la Révolution française et du libéralisme politique, Lucien Jaume retrace dans son livre L'éternel défi (Taillandier) nos itinéraires politiques et philosophiques pour dégager les nouvelles voies d'un dialogue entre l'Etat laïc et des religions qui ne cessent de se renouveler.