Radioscopie : Henry de Montherlant répond aux questions de Jacques Chancel sur France Inter.


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10.03.1970

Le dramaturge et écrivain romanesque Henry de Montherlant se confie au micro de Jacques Chancel : de ses origines et son enfance dans un milieu de femmes à ses goûts pour Rome et l'Espagne, de sa décision de rester célibataire à ses rapports avec l'Académie française, des relations qu'il entretient avec la mort et la peur ou la manière dont il crée les personnages de ses oeuvres, c'est finalement un jugement sur sa vie et son époque qu'il nous délivre.

"Les Valseuses", la bohème cinématographique des années 70. Avec Bertrand Blier sur France Inter.


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04.06.2015

Le synopsis se résume en quelques lignes. Un samedi soir, deux gars empruntent une voiture... puis s’enfuient dans une course incontrôlée et jubilatoire où ils rencontrent des femmes de tout âge. Ils cassent, courent, bavent, agressent et baisent... Désolé pour le terme, pas forcément élégant, mais en l’occurrence, il n’y en a pas d’autres !
Bertrand Blier écrit le livre puis le scénario et réalise le film : c’est ce qu’on appelle du cinéma d’auteur.
Gérard Depardieu et Patrick Dewaere enfilent les vêtements des loubards et à deux, ils parcourent la France et le corps des femmes, perdus entre les seins d’une mère dans un train, enlacés par une dame qui sort de prison, ou maladroits dans le corps d’une femme qui elle, n’a toujours pas trouvé la route du plaisir. C’est Miou-Miou qui enlèvera à plusieurs reprises les vêtements de la shampouineuse Marie-Ange.
En France, le film est l’un des succès de l’année, il est vendu dans le monde entier. Les valseuses devient le film d’une génération, celui qui révèle par l’écran le bouleversement d’une société. Finie la France de Papa. L’esprit de révolte et de liberté ne se limite plus au seul quartier latin mais imprègne désormais toute la société. Et puis trois acteurs deviennent des grands noms et des têtes d’affiche... Quant à Bertrand Blier, il se fait un prénom.

Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.

Remède à la mélancolie ? Avec Stéphane Zagdanski sur France Inter.


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26.07.2013

Stéphane Zagdanski est un essayiste et romancier connu pour ses travaux sur la pensée juive. Il a également écrit sur Proust, Céline ou les effets pervers de l’ère de la Technique.
Ecrivain-explorateur du désir et de la réalité du monde contemporain, polémiste, celui qui a créé la revue en ligne "Paroles des jours" nous prescrit ses remèdes en cas de baisse de moral : quelques lettres d’insultes de Gérard Lebovici, de l'humour yiddish, les aphorismes de Nietzsche ou une coupe de Champagne Veuve Cliquot et c'est la joie de vivre qui reprend le dessus !

Histoire d'O sauvée des eaux. Avec Angie David sur France Inter.


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15.01.2016

Un grand académicien se meurt, en ce début octobre 1968, à Boissise-la-Bertrand. Jean Paulhan a 83 ans, dont quarante années passées à orchestrer la vie littéraire depuis son petit bureau des éditions Gallimard où il a si longtemps dirigé la NRF, la célèbre Nouvelle revue française d’André Gide. Croisant les paradoxes à n’en plus finir, l’auteur des Fleurs de Tarbes aura cherché sa vie durant à piéger Dieu dans le langage, multipliant les mécaniques les plus subtiles sous l’apparence d’essais ou de récits impeccablement ciselés. Mais il est aujourd’hui plus célèbre encore, peut-être, pour la préface magistrale qu’il a donnée à Histoire d’O, le livre sulfureux signé par une certaine Pauline Réage, en 1954.
Le voilà veillé par celle qui fut sa compagne secrète, mais aussi la très discrète secrétaire de la prestigieuse revue littéraire et la seule femme à siéger au Comité littéraire de Gallimard, Dominique Aury. Pauline Réage et Dominique Aury ne font qu’une, mais il faudra attendre trois décennies encore pour que l’information éclate au grand jour. En 1968, peu de gens pourraient seulement imaginer que cette traductrice et critique si discrète puisse avoir le moindre rapport avec la scandaleuse héroïne élevant la soumission amoureuse au rang d’absolu...

Emission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.

La Contre-révolution. Avec Jean-Clément Martin sur France Inter.


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25.10.2011

A Chou En Laï, le premier ministre de Mao, on demandait : "La Révolution française a-t-elle été une réussite ?" Il répondait : "C'est trop tôt pour le savoir, l'histoire le dira."
Effectivement, au XXIème siècle -et en Chine particulièrement-, on croit beaucoup moins qu'avant à l'efficacité des révolutions pour changer le monde. L'homme échoue quand il cherche à introduire brutalement une nouvelle temporalité.
Les français, accoutumés à voir en leur Révolution la ligne de partage essentielle, en sont troublés. Quelle part de légitimité faut-il accepter de redonner à la culture contre-révolutionnaire, qui infuse à bas bruit dans notre société ? Dans l'uniformité gelée du répertoire politique contemporain, peut-elle jouer un rôle fécond ?

Émission "La marche de l'histoire", animée par Jean Lebrun.

Radioscopie : René Barjavel répond aux questions de Jacques Chancel sur France Inter.


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02.06.1969

Alors que son roman La Nuit des temps est un succès, René Barjavel se livre au micro de Jacques Chancel.
Il nous parle de son enfance, de son amour des activités artisanales et de ses débuts dans le monde du journalisme et de l'édition.
Enfin, il parle de son travail d'écrivain et des perspectives d'avenir qu'il entrevoit pour l'espèce humaine, dignes d'un scénario de science-fiction !

1975, année érotique. Avec Ovidie sur France Inter.


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11.05.2017

Exhibition, Change pas de main, Les Tripoteuses, Le sexe qui parle, A bout de sexe... : en 1975, les affiches de films aux titres plus ou moins allusifs fleurissent dans les rues de France. Le cinéma érotique, porno, blue, rose, X, hard, selon la terminologie employée, connaît un âge d’or sans précédent et sans suivant. Les salles n’ont jamais été aussi remplies, les acteurs s’amusent, les réalisateurs aussi, les producteurs se frottent les mains, et les bien-pensants restent discrets. Sept ans après les appels de Mai 1968 à une "jouissance sans entrave", la libération des mœurs semble bel et bien en cours.
Ce dévergondage du cinéma, c’est un homme politique, de droite, qui l’a encouragé : Valéry Giscard d’Estaing, le plus jeune président de la République jamais élu jusqu'alors. L’érotisme, puis la pornographie, sortent de la clandestinité, dans une société pourtant marquée par le conservatisme moral des années De Gaulle puis Pompidou. Après quelques mois d’une liberté quasi sans freins, le vent rose qui souffle sur la France retombe à la fin de l’année 1975, bridé par les contradictions d’une société divisée.
Puritanisme et esprit libertaire, érotisme et pornographie, art et industrie, libération du corps et féminisme : les tâtonnements sont légions en 1975, surtout en ce qui concerne la question du sexe et de ses représentations.
Retour sur une année osée, dégoûtante pour certains, enchantée pour d’autres, entre revendications, transgression, hédonisme et société de consommation. Une immersion nostalgique et licencieuse...

Emission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.

Les Nouveaux Philosophes : faux mouvement, vraie rupture ? Avec Aude Lancelin sur France Inter.


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04.01.2017

Depuis plusieurs années, de Michel Onfray à Éric Zemmour, en passant par Alain Finkielkraut ou Michel Houellebecq, qu’il soit professeur, éditorialiste ou écrivain, la figure de l’intellectuel médiatique s’est imposée. Par ses interventions télévisées, elle rythme le débat d’idées au sein de la société française. Ces derniers temps, les thèmes estampillés : perte d’identité, déclin de la culture, suicide de la nation, attestent d’une droitisation des discours.
En forçant un peu le trait, on pourrait dater la naissance de l’intellectuel médiatique au 27 mai 1977. Ce soir-là, sur le plateau de l’émission Apostrophes, les Français découvrent les "nouveaux philosophes". Cette expression désigne un groupe d’intellectuels, aux profils et aux parcours différents, mais qui se retrouvent sur un point : en finir avec la pensée marxiste qui, selon eux, domine la scène intellectuelle française de l’époque et mener un nouveau combat : celui de l’antitotalitarisme.
Si la querelle des Anciens et des Modernes se déroulait sur les bancs de l’Académie française, la naissance des "nouveaux philosophes" se fait à la télévision, avec, à sa tête, un tout jeune chef de file : Bernard-Henri Lévy.
Pourquoi cette aventure intellectuelle fut-elle dénoncée comme un coup médiatique ? En quoi a-t-elle changé le paysage intellectuel et politique français ? Comment a-t-elle consacré la télévision comme principale tribune de l’intellectuel contemporain ?

Emission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.