Universitaires et spécialistes de la la Révolution française, Yannick Bosc et Florence Gauthier présentent le travail que l'historien Albert Mathiez a consacré à Robespierre et dans lequel il s'attache à saisir les liens étroits qui unissent le révolutionnaire à la démocratie, et confèrent à sa politique une portée universelle. Car l'Incorruptible fondait ses paroles et ses actes sur le mouvement populaire et oeuvrait à l’avènement d’une république sociale.
Nous découvrons aussi comment l’héritage politique de Robespierre fut une source d’inspiration majeure des mouvements socialistes tout au long du XIXe siècle.
L'historienne Florence Gauthier jette un regard éclairé sur cette frange de l'histoire de la Révolution française qui, de l'idée de Montagne à la Convention montagnarde, est fondatrice de la Première République.
Car c'est elle qui abolit la royauté, établit la Constitution, la Déclaration des droits naturels de l'homme et du citoyen, supprime la loi martiale et abolit l'esclavage dans toutes les colonies avant d'être renversée le 27 juillet 1794.
Une conférence organisée par l'Association pour une Constituante.
Au travers de l'héritage du droit romain, le droit naturel a eu une grande influence au moyen âge, comme nous le démontre Florence Gauthier.
Ce courant de pensée, qui est aussi une pratique juridique visant à arbitrer des conflits politiques, sera l'un des ferments des révolutions politiques modernes.
Une histoire souvent passée sous silence qui mérite d'être (re)découverte.
Une séance du séminaire "L'Esprit des Lumières et de la Révolution".
Ce colloque a pour objectif d'étudier le rapport qu'Henri Guillemin a entretenu avec l'épisode historique de la Commune de Paris.
De l'étude de la figure de Vallès dans ses écrits à la défaite plus que problèmatique de l'armée française devant la Prusse en passant par son admiration pour la "révolution de la fraternité" que ce moment avait symbolisée, les intervenants se penchent sur le travail et l'apport du passionné qu'était Guillemin sur cette période.
Le peuple a-t-il une capacité d’organisation et d’action politique ? Par les temps qui courent, on pourrait en douter (apathie généralisée face aux affaires de corruption, aux privations de liberté et l'état d'urgence généralisé) mais la réponse est belle et bien : oui !
Dans cette série d'émissions, Florence Gauthier nous expliquer la place et le rôle du mouvement populaire dans la Révolution française, de 1789 à 1795.
On a souvent tendance à présenter la Révolution française en se focalisant sur les assemblées révolutionnaires et l'oeuvre des hommes politiques de premier plan, juristes et philosophes pour la plupart. On en oublie malheureusement l'acteur central : le peuple. Un rappel salutaire pour nous réarmer sur les plans intellectuel et politique.
Les aventures de la petite phrase, droit naturel, demeurent encore largement méconnues, bien qu’elles suscitent un intérêt réel et récent.
Le travail de Brian Tierney (1997) a permis de mieux situer sa réapparition dans des formes toutes nouvelles, à l’époque tumultueuse des XIIe, XIIIe et XIVe siècles, et d’en suivre la renaissance à la lumière de l’Ecole de Salamanque jusqu’aux débuts du XVIIe siècle.
Florence Gauthier nous propose de revenir sur l’histoire de ce concept de droit, et sur ses potentialités révolutionnaires.
Etienne Chouard, tire de son étude des différents régimes démocratiques une défense du système du tirage au Sort et soutient qu’une nouvelle assemblée constituante devrait être constituée à l'aide de cette méthode. Il défend également le référendum d’initiative populaire et soutient que le véritable suffrage universel est le vote direct des lois par les citoyens.
Florence Gauthier, en revanche et après avoir publié plusieurs ouvrages consacrés à la Révolution et aux premières années de la République Française, soutient de manière inconditionnelle le Suffrage Universel.
L'étude de la teneur philosophique et politique du moment Robespierre de la Révolution française, en s'appuyant sur l'oeuvre et l'engagement de Henri Guillemin, vise à s’inscrire dans le cadre du débat sur les valeurs de la république, notamment sur ce que signifient aujourd’hui la Révolution française et les travaux de la première République.
On retrouve les interventions suviantes :
- Étienne Chouard : Henri Guillemin explique Robespierre et le gouvernement prétendument représentatif - de façon générale, la problématique de la représentation politique
- Florence Gauthier : Robespierre, théoricien et acteur d’une république démocratique et sociale.
- Marc Belissa : Robespierre et la religion dans l'historiographie (1794-2012)
- Yannick Bosc : Robespierre ou la Terreur des droits de l'homme.
- Olivier Blanc : l'argent de la Terreur: les augmentations de patrimoine des élus de l'an II.
- Serge Deruette : le problème Robespierre, celui de son héritage... ou celui de ses héritiers (de la difficulté actuelle à assumer l'héritage révolutionnaire dont Robespierre est le représentant, et des raisons idéologiques, sociales, politiques de cette difficulté)
- Patrick Berthier : la genèse du livre de Henri Guillemin sur Robespierre "Robespierre, mystique et politique"
- Patrick Rödel : animation de la table ronde finale sur le thème "Henri Guillemin et la philosophie de l'histoire".