Alos que l' "Acte 10" des Gilets Jaunes vient d'avoir lieu, il est important de prendre du recul et d'observer la trajectoire de ce mouvement de révolte dans l'optique de la lutte des classes.
Assisterons-nous à l'avènement d'une réelle révolution où les gestionnaires de la marchandise réussiront-ils à reprendre -temporairement- le contrôle ?
L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac nous propose un commentaire de l'actualité focalisé sur les tendances lourdes qui structurent l'équilibre précaire de nos sociétés et sur les éléments de rupture qui viennent le perturber.
Au menu des mois de décembre 2018 et janvier 2019 :
- 0'01'00 : Le postérisé du mois (Bachar el-Assad)
- 0'03'45 : Démographie et flux migratoires
- 0'14'45 : Energies et technologies
- 0'19'45 : Géopolitique
- 0'38'00 : Economie et écologie
- 0'55'15 : Eurocrise
- 1'09'15 : Politiques intérieures
- 1'09'30 : Cultures et société
C'est avec Eric, informaticien, et William, spécialiste de l'histoire de la cybernétique, qu'est procédé à une analyse critique du capitalisme numérique et de ses dynamiques historiques depuis 1940-1950.
Après une première partie consacrée aux techniques numériques comme cas particuliers d'une même dynamique d'accroissement de la puissance de calcul au service du capital (au sein du processus productif comme en termes de marchandises), c'est à la cybernétique en tant qu'idéologie fétichiste qu'est consacrée la deuxième partie de l'émission.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Thibault Philippe et Clémentin Hautain nous proposent un éclairage sur un personnage emblématique de notre époque, dont la nuisance pour les peuples enracinés d'Europe est tristement avérée : citizen Soros. Cependant, au delà de cette figure du mondialisme, les invités évoquent le système – la mafia ? – des ONG, prolongeant ainsi la réflexion entamée dans une précédente émission.
Émission "La Méridienne", animée par Jean-Louis Roumégace.
Les "intellectuels" rouge-bruns ont tous une posture anti-système. Mais ce terme, en tant que tel, ne veut pas dire grand-chose. Car ces penseurs font référence à des idées de gauche pour finir par proposer des solutions réactionnaires en parvenant à berner de nombreuses personnes.
Chouard commence par une référence à la démocratie athénienne pour finir par une critique de la finance qui confine à l'antisémitisme. Zemmour fait fréquemment référence à Marx et se prétend l'ennemi d'un système qui, assez étrangement, le rémunère grassement. Son programme : la France du Maréchal Pétain. Quant à Soral qui se prétend anticapitaliste et même antiraciste, son discours ne contient rien d'autre que des saillies antisémites et antiféministes....
Petit panorama de la réaction actuelle qui avance masquée.
La pensée socialiste a-t-elle encore une pertinence en 2018 ? Le philosophe Jean-Claude Michéa et ses nombreux lecteurs pensent qu’elle est, plus que jamais, d’actualité.
Seulement, l’état de notre monde et les rapports économiques qui s’y jouent ne sont pas ceux qu’avaient connu et analysé Karl Marx et les penseurs socialistes des XIXe et XXe siècles. Si la notion de lutte des classes garde pour Michéa toute sa pertinence, elle doit être reconfigurée pour correspondre aux nouvelles fractures sociales. Là où Marx parlait de progrès, Michéa parle de décroissance et du rôle des limites. Là où Marx pensait en terme de socialisme scientifique, Michéa s’appuie sur une décence commune d’inspiration libertaire.
Marx n’a connu ni les conséquences du fordisme, ni la tertiarisation à marche forcée, ni le recentrage du capitalisme sur la consommation, ni l’ubérisation des services, ni la dématérialisation de l’économie… À l’heure du libre échange mondialisé, de la libre circulation, de l’épuisement des ressources et du taux de chômage incompressible, la pensée néo-socialiste est amenée à se substituer aux leçons du Capital.
Le socialisme de Michéa : actualisation ou dépassement du marxisme ? C’est ce à quoi nous sommes invités à réfléchir ensemble.
L'économie, si on fait l'analogie avec l'astronomie, attend toujours sa révolution copernicienne. Car les économistes sont toujours persuadés que le soleil tourne autour de la terre sans qu'aucune comète ne puisse jamais la heurter. Or, nous savons aujourd'hui que les impacts de comètes ne sont pas rares, tout comme les crises financières dans le capitalisme. Pourtant, la théorie économique dominante n'en fait aucune mention.
Steve Keen, l'un des rares économistes au monde à avoir perçu l'imminence de la crise des subprimes, propose une critique radicale de l'argumentaire néoclassique des économistes. Son constat est sans appel : si les économistes continuent de délaisser des éléments aussi importants que la monnaie ou la dette, alors ils ne pourront pas empêcher l'émergence d'autres crises économiques. Pour Steve Keen, le problème fondamental des économistes mainstream est qu'ils ignorent les failles de leurs propres théories et cherchent encore moins à y remédier lorsque celles-ci apparaissent au grand jour. Il interroge les fondements de l'économie dominante pour mieux les déconstruire, à l'image de la célèbre loi de l’offre et de la demande. Steve Keen pose ainsi les bases d'une nouvelle manière de penser l'économie. Une discipline qui doit selon lui être plus ouverte sur les autres écoles de pensée, mais aussi sur les autres sciences, souvent riches d'enseignements.