Comptable, doctorant à l'EHESS et spécialiste des questions monétaires, Maxime Izoulet nous explique en quoi l'histoire et la logique de la comptabilité en partie double est importante pour comprendre le fonctionnement du capitalisme.
Étudiée par Jean Fourastié il y a plus de cinquante ans, cette technique, utilisée quasiment de la même façon depuis le Moyen-âge jusqu'à aujourd'hui, pourrait bien être à la source du capitalisme moderne, qui aura vu la naissance et l'expansion de la monnaie de crédit et des marchés financiers.
Financiarisé, mondialisé et dérégulé à l'excès, le capitalisme n'est-il pas devenu criminogène, tant il offre désormais d'opportunités et d'incitations aux déviances frauduleuses ? C'est ce qu'indique la dimension criminelle qu'ont prise certaines crises financières. C'est ce qu'implique l'extension du trading de haute fréquence, qui permet de négocier à la nanoseconde des milliers d'ordres de Bourse. Et c'est enfin ce qu'induit le blanchiment d'argent sale à travers les narcobanques.
Éclairant toujours plus profondément la géoéconomie et la géopolitique du crime organisé, Jean-François Gayraud montre ici que, sur les marchés financiers, le crime est parfois si systématique qu'il en devient systémique dans ses effets. De curieuses coopérations et hybridations se nouent ainsi entre criminels en col blanc, gangsters traditionnels et hommes politiques corrompus.
Jean-François Gayraud s'interroge aussi sur le devenir de la finance : portée par sa seule volonté de puissance, par-delà le bien et le mal, n'est-elle pas en train de s'affranchir de la souveraineté des États ? Dès lors, face à des puissances financières aux arcanes si sombres, quelle liberté reste-t-il ?
Émission "Le Bien commun", animée par Antoine Garapon.
Le capitalisme financiarisé est-il criminogène ? La question a de quoi interpeller. Jean-François Gayraud, haut fonctionnaire de la Police nationale, la pose dans son travail en abordant les activités économiques dans leur dimension criminelle.
Son dernier livre, Le nouveau capitalisme criminel, est une enquête troublante, à la croisée de la géopolitique, de la criminologie et de l'économie. Et avec le trading de haute fréquence, ce sont les machines qui ont maintenant le pouvoir...
Émission des "Chroniques de la Vieille Europe", animée par Patrick Péhèle.
Pourquoi la dette publique occupe-t-elle une telle place dans les débats économiques contemporains, en France et ailleurs ? Comment s'est-elle imposée comme la contrainte suprême qui justifie toutes les politiques d'austérité budgétaire et qui place les États sous surveillance des agences de notation ?
À rebours de ceux qui voient la dette comme une fatalité et une loi d'airain quasi naturelle, Benjamin Lemoine nous explique comment, en France, l' "ordre de la dette" a été voulu, construit et organisé par des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des banquiers, de gauche comme de droite. Autrement dit, il fut le fruit d'un choix politique.
Cette conférence reconstitue la généalogie détaillée de ce choix stratégique, et prend la mesure de la grande transformation de l'État dans l'après-guerre. On réalise alors à quel point les nouveaux rapports entre finance privée et finances publiques sont au cœur des mutations du capitalisme, dans lequel l'État est devenu un acteur de marché comme les autres, qui crée et vend ses produits de dette, construisant par là sa propre prison.
Docteur en droit, avocate spécialisée en fiscalité internationale, Valérie Bugault présente dans cette conférence les mécanismes qui ont permis aux banques de s’emparer des États.
Une invitation à lire, analyser et comprendre les enjeux internationaux à partir de la question monétaire depuis un angle de vue occulté et censuré par les experts des médias mainstream.
C'est avec son regard radical et critique que Francis Cousin commente l'actualité du mois de juillet 2019. L'occasion d'aller au-delà de l'écume des choses pour comprendre les logiques profondes qui meuvent notre monde.
- 0'01'25 : introduction : comment traiter l'actualité
- 0'09'59 : le 14 juillet
- 0'30'42 : l'ingénierie sociale
- 0'40'56 : mystifications omniprésentes
- 1'00'03 : CETA, Mercosur
- 1'06'44 : Vincent Lambert
- 1'17'28 : émancipation contre restructuration
- 1'24'01 : guerres, cycles du capital, phagocytose
- 1'35'12 : endettement, finance
- 1'47'20 : médias, affaires politiques
- 1'54'07 : crack bancaire, guerre civile
- 2'09'12 : Dieudonné, Alain Soral
- 2'14'47 : l'affaire Chouard
- 2'15'44 : lire Marx, se tenir debout
Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique et géopolitique de l'été 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1 : questions nationales
- Les élections européennes
- Marion Maréchal-Le Pen / Eric Zemmour
- L'écologie politique
- L'armée française et les officiers supérieurs
- Le cas Vincent Lambert et l'euthanasie
- La Réforme du bac
- La PMA
- La loi AVIA
- Le foot féminin
PARTIE 2 : questions internationales
- Nominations européennes
- L'Allemagne / Le Brexit / L'Italie / La Grèce
- Trump 2020 ?
- Libye / Mali
- Les Aéroports de Paris
- Les taux négatifs
- Les miniboots italiens
- La finance de l'ombre / Deutsche Bank
- La chute de l'empire américain
- Origine socialiste ou capitaliste de l'immigration ?
- Hommage
Analyste politique et prospectiviste, Michel Drac nous présente ses travaux les plus récents sur la crise du capitalisme et le bouleversement des prix. En effet, le fonctionnement actuel des différentes banques centrales entraîne des changements sévères sur les marchés, censés fonctionner dans une logique libérale et concurrentielle. Mais est-ce encore le cas ?
Michel Drac dresse une analyse inédite, performante et percutante, nous interrogeant sur l'état du système économique mondial.