Paul Ricœur marque de sa présence philosophique tout son siècle.
Maître à penser plus que maître penseur, il aura répondu à tous les défis de son temps, n’hésitant pas à sortir du corpus proprement philosophique pour se laisser interpeller par les grands enjeux de l’actualité. Philosophe de tous les dialogues, il aura ouvert l’interrogation philosophique à la littérature et aux sciences humaines.
Son parcours, qui débute dans les années 1930, aura sans cesse été animé par une quête résolue du sens qui motive ses interventions au cœur des problèmes traversés par la Cité.
Il nous laisse une œuvre immense et sans frontières, qui se révèle une incroyable mine d’inspiration pour éviter les prêts-à-penser, les faux dilemmes et les réductionnismes. Elle est aussi une leçon de sagesse pour définir une éthique adaptée à la modernité et à ses défis. Sa pensée est enfin une leçon de courage contre toutes les formes de replis sceptiques ou nihilistes car il permet de ré-ouvrir chaque fois les voies d’une espérance exigeante privilégiant la puissance d’être.
Qu'a été la fameuse (fumeuse?) "French theory" ? Quel rôle objectif ce mouvement intellectuel a-t-il tenu et pourquoi son succès est arrivé à ce moment-là ?
Bien que ce courant de pensée puisse être considéré comme une résistance de la philosophie continentale contre la double déferlante analytique et "nouvelle philosophie", il n'en reste pas moins que le dénominateur commun de ses penseurs est le rejet de la séquence Hegel-Marx pour la réhabilitation du duo Nietzche-Heidegger.
La liquidation du marxisme en a été la conséquence logique...
L'oeuvre du penseur danois Sören Kierkegaard (1813-1855) a souffert d'innombrables préjugés et malentendus.
Elle a pourtant influencé toute la philosophie (à commencer par les existentialistes) et toute la théologie du XXe siècle, et elle connaît aujourd'hui un vif regain d'intérêt.
Frédéric Rognon nous emmène à la rencontre de cet homme dont la vie a été tout sauf ordinaire, et de sa pensée si suggestive, incisive et décapante, pour les hommes d'hier et d'aujourd'hui, et notamment pour la vie chrétienne.
André Gorz a opéré dès les années soixante une critique du capitalisme cognitif, en focalisant son analyse, comme les marxistes, sur le travail, comme le foyer de nouvelles contradictions et de nouvelles formes de dépassement.
Dénonçant l’imminence d’une crise irréversible et radicale des sociétés contemporaines, Gorz explore les carences du travail, à travers ce paradoxe par lequel le développement capitaliste a annihilé la société du travail en poussant à l’extrême la hausse de sa productivité, faisant du rapport entre l’individu et ses compétences, le moteur central de l’économie.
Partant, la réhabilitation du sens du travail, passe préalablement par le non-travail.
Ce sont ces pistes que cette discussion, qui se déroule à la Maison des Passages à Lyon, se propose d’explorer.
Philippe Raynaud rappelle d'abord les rapports entre Satre et Aron pour ensuite présenter la grande critique formulée par Aron à l'encontre de la philosophie de Sartre.
C'est en partant d'une analyse de la "Critique de la Raison dialectique" qu'Aron interprète la philosophie de l'histoire et la politique de Sartre, pour en dégager les erreurs ou les postulats injustifiés qui amènent Sartre à devenir apôtre de la violence.
La conférence est prononcée dans le cadre du colloque "Raymond Aron : genèse et actualité d’une pensée politique."
A quelques jours de la rentrée scolaire de 2011, les parlementaires UMP, emmenés par le collectif de la Droite populaire, relancent une campagne amorcée avant les vacances contre certains aspects des nouveaux programmes du lycée en sciences de la vie et de la terre (SVT) ayant trait à la sexualité. Ces nouveaux programmes visent à importer une théorie des sciences humaines, la théorie du Genre/Gender, au sein des programmes de biologie.
Cette émission nous invite à étudier cette nouvelle imposture, et d'en comprendre l'origine et la philosophie pour en saisir tout le potentiel de subversion.