La face cachée de Darwin. Avec Pierre Jouventin à l'Espace des sciences à Rennes.


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15.11.2016

Considéré comme un pur scientifique par ses nombreux biographes, les écrits intimes et les actes de Darwin révèlent sa face cachée de philosophe et moraliste. La thèse de Pierre Jouventin est qu'il l'a nié pour éviter les polémiques stériles.
Comment la Création sans Dieu et l'Animalité de l'Homme pouvaient-ils ne pas créer de débat de fond en religion et politique, darwinisme et "darwinisme social" étant jusqu’à récemment confondus ?
Aujourd'hui, ce soit les oppositions homme/animal, nature/culture, inné/acquis qui sont remises en question.

Le darwinisme en son contexte. Avec Olivier Rey au Gymnase Jean-Sturm à Strasbourg.


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27.11.2015

Et si l’homme originaire ne descendait pas du singe ? Que les êtres humains ne soient pas les produits de trois milliards et demi d’années de mutations et de sélection naturelle s’exerçant sur le vivant, voilà qui n’est pas aisé à avancer un siècle et demi après la publication de L’Origine des espèces.
Il est cependant possible d’affirmer pareille chose sans pour autant endosser le costume du créationniste de service, ni s’enrôler dans l’une de ces controverses absurdes dont notre époque raffole...

Les hommes de Néandertal. Avec Marylène Patou-Mathis au Forum Universitaire De l'Ouest Parisien.


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11.2014

L'homme de Neanderthal est un mal-aimé.
Les savants du XIXe siècle, qui découvrirent ses restes, doutaient qu'il pût être notre ancêtre. Ceux du XXIe siècle s'interrogent encore sur les causes de sa mystérieuse disparition ou sur l'absence d'œuvres d'art qui en ferait des hominidés de second rang...
Leur mode de vie, en relation étroite avec la nature, était pourtant élaboré : grands chasseurs, ils fabriquaient les outils à la perfection, maîtrisaient le feu, enterraient leurs morts.
Autant de gestes qui attestent d'une humanité qui ne fait aucun doute pour les scientifiques aujourd'hui. C'est cette aventure que relate avec talent Marylène Patou-Mathis dans ce cycle de 4 conférences.

La domination masculine est-elle née avec les classes sociales ? Avec Christophe Darmangeat au séminaire "Marx au XXIème siècle".


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17.03.2012

Lorsqu'en 1877, l'anthropologue Lewis Morgan publia sa Société archaïque, Marx et Engels s'enthousiasmèrent pour ce qui représentait à leurs yeux le premier cadre théorique permettant de comprendre les sociétés primitives et, par extension, la préhistoire des sociétés de classes. Dans son célèbre ouvrage L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État, rédigé sept ans plus tard, Engels en prolongeait les principales conclusions. Il établissait ainsi sur l'évolution de la famille et l'origine de l'oppression des femmes ce qui allait devenir la référence marxiste. Or, en plus d'un siècle, découvertes ethnologiques et archéologiques se sont accumulées, les fragments épars dont on disposait alors laissant place à une vaste fresque. Malheureusement les tentatives d'actualiser la contribution d'Engels sur la base de ces nouveaux matériaux ont été bien rares.
Tel est l'objectif poursuivi par Christophe Darmangeat au travers d'un examen didactique des relations très diverses que les hommes - et les femmes - ont nouées depuis les temps les plus anciens. Tout en relevant sans complaisance les nombreuses conceptions dépassées de l'Origine de la famille, la méthode matérialiste et critique proposée par Marx et Engels pourrait bien rester la meilleure clé pour pénétrer le lointain passé des sociétés humaines et mettre à jour la racine de l'inégalité des sexes, inégalité qui perdure au coeur de nos civilisations modernes.

Simondon, Leroi-Gourhan et la préhistoire. Avec Eric Boëda à l'Université de technologie de Compiègne.


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20.01.2016

Dans toute leur diversité, les techniques ne peuvent être considérées sur le modèle de l’ustensile, c’est-à-dire comme de simples moyens d’action qui seraient asservis à la réalisation de fins humaines.
Elles doivent au contraire être reconnues dans leur valeur "anthropologiquement constitutive et constituante", dans la mesure où elles médiatisent d’emblée les relations que l’humain entretient au monde naturel et social.  
Telle est la  thèse qui est défendue et approfondue à l’occasion du séminaire annuel PHITECO (Philosophie, Technologie, Cognition).
Eric Boëda entend porter une attention particulière aux concepts de la technique, c’est-à-dire aux concepts qui ont permis, permettent ou pourraient permettre de penser le fait et le faire technique en revenant notamment sur les apports de Simondon et Leroi-Gourhan.

Le féminisme et la théorie de l'évolution. Avec Peggy Sastre pour La Tronche en Biais.


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07.12.2016

"À tous les problèmes compliqués, il existe une solution simple et fausse." (disait Henry Louis Mencken)
Il y a donc une manière simple et fausse de penser résoudre les problèmes d’inégalité qui existent entre les êtres humains, en particulier entre ceux qui ont un organe sexuel externe et celles chez qui il est interne. Les garçons et les filles ; les femmes et les hommes.
Nos sociétés perpétuent des codes qui assignent un rôle un chacun d’entre eux, qui tracent des routes que nous sommes priés d’avoir envie d’emprunter, qui nous interdisent formellement certains désirs et font planer la menace d’une mauvaise réputation, d’un rejet silencieux mais ferme, de la part de nos semblables ou presque semblables.
L’état actuel des inégalités entre les sexes est largement scandaleux, et on doit travailler à y remédier. On estime qu’à l’échelle mondiale le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté, la guerre et les grandes crises humanitaires est de consolider l’émancipation des femmes, de leur permettre d’établir le contrôle de leur corps et leur indépendance financière. Car il n’y a généralement pas de famine dans les régions où les femmes ont une activité économique et ne sont pas réduites à pondre des enfants.
Le féminisme est donc une chose sérieuse, une pensée qui s’adresse à un problème compliqué, raison pour laquelle les discours simplistes sont doublement navrants.
On désigne sous le nom de patriarcat le système qui institutionnalise, consolide, prolonge, défend une vision du monde où les femmes doivent se contenter de la place qu’on leur donne, une vision où les hommes et les femmes, dans une lutte constante des unes contre les autres, auraient des intérêts disjoints, largement égoïstes, et œuvreraient soit pour le maintien de la domination masculine, soit pour son renversement.
Sous bien des aspects, le patriarcat existe : il y a bien des contraintes qui s’exercent sur nous et qui vont dans le sens d’une domination des femmes par les hommes. Mais une fois qu’on a dit cela, il reste encore à expliquer pourquoi, et il est trop tentant d’accuser les mauvaises intentions des uns et la faiblesse des autres. Les comportements humains ne sont pas intrinsèquement différents de ceux des animaux, ils reposent sur des dispositions qu’on pourrait qualifier de naturelles : des aptitudes, des préférences qui trouvent leur origine dans la biologie de notre espèce.
Il faut donc enrichir notre lecture des faits, notre compréhension des dynamiques qui traversent nos sociétés avec ce que nous apprennent les sciences du vivant, et en particulier les principes darwiniens qui éclairent dans la nature les rapports sophistiqués, surprenants, parfois ébouriffant entre les sexes et qui reposent sur un fait fondamental : l’asymétrie de l’investissement parental.
Les sciences de l’évolution ont des choses à dire à propos du terrain "naturel" sur lequel s’établissent les rapports des femmes et des hommes. La génétique n’explique pas tout, mais si certaines choses sont innées ou bien codées dans nos instincts (car l’humain a des instincts), il n’est pas raisonnable de le nier si l’on veut comprendre quelque chose et travailler intelligemment à l’amélioration du sort de chacun.
Pour découvrir ce pan de la science, un peu spéculatif, un peu provocant, mais trop souvent instrumentalisé dans des luttes partisanes et idéologiques, La Tronche en Biais reçois Peggy Sastre, journaliste et philosophe, qui aborde régulièrement ces thèmes dans ses écrits, et notamment dans son livre La domination masculine n’existe pas.

L'anthropologie critique et ses usages contestataires. Avec Damien Ricard et Armel Campagne sur Radio Libertaire.


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2016

Cette émission commence par une introduction aux enjeux politiques de l’anthropologie, suivie d’une analyse critique des usages de l'anthropologie anarchiste (Pierre Clastres, David Graeber, James C. Scott).
Sont présentées dans un deuxième temps les théories anthropologiques permettant de penser un rapport post-capitaliste au monde naturel, désignées par le terme de "naturalisme critique" (Bruno Latour, Philippe Descola, Tim Ingold, Viveros de Castro).

Darwin en son temps. Avec Patrick Tort au Muséum national d'Histoire naturelle.


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01.01.2009

Qui est Charles Darwin (1809-1882) ? Retracer le parcours du naturaliste anglais le plus célèbre, tel est le fil conducteur de cette conférence que revient sur le personnage, ses origines sociales, sa famille et les expériences qui ont déterminé l'orientation de ses recherches.
Ainsi, de 22 à 27 ans, Charles Darwin a entrepris un tour du monde en 1741 jours (de décembre 1831 à octobre 1836) à bord du HMS Beagle, et étudié la faune et la flore de l'hémisphère Sud.
De ses recherches naîtra la "théorie de l'évolution" selon laquelle les espères vivantes ont évolué à partir d'un ou de plusieurs ancêtres communs, par la "sélection naturelle", à savoir que seules les espèces qui se sont adaptées à leur environnement se sont assurées une descendance importante.
En 1859, Charles Darwin résume ces travaux en publiant De l'origine des espèces, ouvrage fondateur de la biologie moderne.
Patrick Tort, en plus de battre en brèche les clichés et idées fausses véhiculés autour de la théorie de Charles Darwin, replace ce dernier en son temps, présente l'homme et le père dans son intimité, évoque la réception de ses idées par la communauté scientifique et le grand public, mais aussi les influences que ses travaux ont laissé dans la littérature, les arts plastiques, l'architecture qui attestent l'importance sociale d'une pensée et sa puissance révolutionnaire.