Un document important qui permet de (re)découvrir la portée du travail de Pierre Clastres. En effet, la compréhension clastrienne des sociétés primitives constitue une pièce importante à la critique de l’axiomatique de l’intérêt. Ces sociétés qu’il a rencontrées apparaissent comme socialement organisées contre l’intérêt (économique et politique) : contre l’accumulation des biens matériels et contre l’exercice du pouvoir de coercition.
Entretien n°1) juin 1976, France Culture, Les chemins de la connaissance, réalisé par Paul Chavasse.
Entretien n°2) janvier 1967, France Culture, Sciences et techniques, réalisé par Jean Charbonnier.
Entretien n°3) février 1975, France culture, Atelier de création radiophonique, réalisé par Jean-Jacques Lebel.
L'étude du pouvoir est ardue. Il n'est pas, en effet, de discipline scientifique dont l'objet spécifique soit la nature, l'origine et l'exercice du pouvoir, bien que ce phénomène ait suscité depuis longtemps la réflexion de grands esprits.
Qu'appelle-t-on pouvoir ? Question préalable, semble-t-il. Mais, pour répondre, il faudrait énoncer un critère qui permette aussitôt de trancher un noeud de représentations dont chacune porte la marque d'une expérience collective.
Si l'on veut bien admettre que le pouvoir ne peut se réduire à la domination, à la puissance, au commandement ou à l'autorité, ce n'est pas toutefois sans raison qu'on en reconnaît le signe, soit à la capacité de décider des affaires publiques, soit à celle de disposer des moyens de coercition, soit à celle de commander, soit à celle d'incarner ou de représenter quelque puissance au-dessus des hommes ou bien d'en participer, soit à celle de posséder un savoir-faire qui échappe à l'intelligence commune. Bref, il peut être associé à l'image du prince, du gouvernant, du guerrier, du prêtre ou du magicien.
Dans tous les cas, le caractère du pouvoir est lié à celui de l'obéissance, et l'obéissance elle-même implique un certain mode de croyance.
Le pouvoir : une introduction.
Dire l’essentiel sur Bertrand de Jouvenel n’est pas une tâche facile.
Fils d’Henri de Jouvenel, journaliste et homme politique français, le nom de Bertrand de Jouvenel (1903-1987) est associé aux femmes et aux hommes des mondes littéraires et politiques ayant marqué ce siècle : de Colette à Drieu en passant par Emmanuel Berl, de Benes ou de Milan Stefanik père de la Tchécoslovaquie à Adolf Hitler ou Lloyd George... On est surpris par la foisonnante galerie de portraits que ce journaliste a dressée au cours de son existence.
Jouvenel peut aussi nous apparaître déroutant : issu de la gauche radicale, il se dirigea ensuite vers le Parti Populaire Français de Doriot. Tenté par le fascisme, il en reviendra pour s’imposer comme un des pionniers de l’écologie mais aussi comme un libéral apprécié encore aujourd’hui outre Atlantique ou au-delà des Alpes en Italie.
Olivier Dard nous dresse ici le portrait d'un atypique, témoin des passions du XXe siècle.
Emission "Un jour dans l'Histoire", menée par Christophe Dickès.
Comment comprendre l'état d'endettement actuel de l'Etat français ?
En général, les citoyens ne savent pas qu'il y a seulement une quarantaine d'années, leur état n'était pas endetté. En moins de quarante ans nous avons accumulé une dette colossale qui avoisine les 1200 milliards d'euros !
Pourquoi ? S'est-il produit quelque chose qui a fait que l'on ait soudain besoin de recourir à l'emprunt ? Et si tel est le cas, qui en bénéficie vraiment ? Qui émet la monnaie ?
La crise mondiale du crédit survenue à l’automne 2008 aurait conforté la théorie marxiste orthodoxe d’une crise tendancielle du capitalisme : ce dernier porterait en germe sa propre faillite.
Les tenants de la "critique de la valeur" ne se satisfont pas de cette théorie, pas plus qu’ils ne se réjouissent véritablement de sa récente et apparente vérification. Car ainsi que l’expose Anselm Jappe, la question théorique principale doit demeurer celle de l’émancipation sociale.
Or, jusqu’à preuve du contraire, la crise financière mondiale n’a nullement contribué à son progrès.
Cette conférence présente clairement l'histoire et les points théoriques fondamentaux du courant allemand de la critique de la valeur, développé au sein des revues "Krisis" et "Exit !" à la fin des années 1980, notamment autour de l'oeuvre de Robert Kurz, le principal fondateur de ce courant.
Une émission se proposant de revenir sur l'histoire de France et de distinguer les événements réels des mythes qui peuplent son roman national.
Des gaulois à Clovis, d'Etienne Marcel à l'émergence du sentiment national avec Jeanne d'Arc jusqu'aux temps des révolutions nationales, Alain Benajam corrige les contre-vérités et nous apprends à aimer la longue histoire de notre pays, la France.
Comment comprendre les incessantes reculades de l'Etat français ?
Pierre-Yves Rougeyron explique le délitement de cette institution par un double mécanisme : de perte de prestige symbolique d'abord (suppresion du Commissariat général du Plan, Deuxième gauche, think tanks) et de perte de souveraineté ensuite (production d'un droit supranational à Bruxelles).
Une dynamique infernale qui tend à détruire l'instance garantissant la paix civile et l'exercice des droits sur le territoire français.
L’oeuvre d’Alexandre Douguine nous invite à la fois à un dépassement des trois idées politiques caduques que sont le libéralisme, le socialisme et le fascisme, à une réflexion géopolitique sur la théorie des grands espaces et à une tentative de transposition politique de la pensée métaphysique d’Heidegger.
Ces réflexions d’un penseur majeur de la Russie contemporaine peuvent-elles et doivent-elles inspirer les nationalistes français ?