Robert Steuckers, figure de la scène métapolitique européenne, originaire de Bruxelles et membre historique du GRECE, a passé sa vie à explorer en profondeur la géopolitique et ses retombées dans les pays européens.
Son souci majeur est de dégager les peuples d'Eurasie de la tutelle américaine et de voir advenir une Europe unie, débarrassée des inimitiés du passé.
Le "nationalisme européen" sera-t-il l'avenir d'un continent indépendant et uni politiquement pour faire face aux défis du XXIe siècle ?
Émission du "Libre Journal des Européens", animée par Thomas Ferrier.
Quatre-vingts après le sinistre triomphe de la contre-révolution franquiste au cours de la guerre civile espagnole (1936-1939), il est important de reprendre l'étude de la défaite du camp républicain pour en comprendre les causes, échec à mettre en comparaison avec la contre-révolution défaite des "Blancs" en Russie (1917-1921) et des nationalistes en Chine (1945-1949).
C'est l'historien Michael Seidman, auteur de The Victorious Counter-Revolution. The Nationalist Effort in the Spanish Civil War (University of Wisconsin Press, 2011), qui revient sur le sujet.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Les travaux de Michael Seidman nous montrent la continuité des résistances au travail, en grande partie ignorée ou sous-estimée par les théoriciens et historiens du XXe siècle.
Au moment des fronts populaires, les ouvriers ont persévéré dans leurs pratiques antérieures qui donnaient déjà le caractère extérieur, utilitaire du sens de leur travail : des refus directs et indirects, par l'absentéisme, le coulage de cadence, le vol, la grève, etc. Les ouvriers se révoltaient contre un ensemble de disciplines, y compris celles imposées par les organisations ouvrières, car si les salariés souhaitaient contrôler leurs lieux de travail, c'était généralement afin d'y travailler moins !
Il nous est possible de voir, dans ces affrontements entre ouvriers et organisations ouvrières, des collectivités barcelonaises aux usines aéronautiques parisiennes, la contradiction interne des mouvements ouvriers, qu'ils aient été révolutionnaires ou réformistes. L'impossibilité d'un triomphe de la classe du travail, en tant que telle, se manifeste sous sa forme la plus empirique. C'est la faillite d'un programme ouvrier dans ses propres termes, alors sommé de se réaliser dans un moment critique.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Quand il regarde au loin, le citoyen français a tendance à de rien voir au-delà de l'Union (Soviétique) européenne et de l'ONU, sorte de proto-gouvernement mondial-mafieux. Et si l'avenir était à la culture latine, sorte d'union qui regrouperait l'Hispanidad, la Lusophonie et la Francophonie ?
Ce sont de ces réalités bien vivantes dont nous parle l'hispanisant Nicolas Klein.
Au lieu de rester enfermé dans de vieux schéma déjà condamnés par l'histoire, sachons regarder en avant et prendre le grand large !
La récente crise catalane a fait naître, comme les champignons après la pluie, toute une génération de "spécialistes" qui avaient autant d'avis sur notre grand voisin espagnol que d'ignorance sur sa réalité.
Nicolas Klein, hispanisant, revient sur le poids de l'histoire, sur la vie politique espagnole et sur les grands défis auxquels l'Espagne est confrontée pour nous permettre de comprendre cette tentative de sécession régionaliste. Plus largement, il nous guide dans notre incompréhension française face aux affaires politiques de ce pays que nous connaissons finalement assez mal.
Si les espagnols semblent aujourd'hui sortis de l'europhilie béâte qui prévalait encore il y a quelques années, ils restent majoritairement très attachés à l'Union européenne, peuple et politiques compris.
Comment expliquer cet attachement à l'idée européenne ? Et alors que les crises économique et migratoire continuent de s'agraver, quelles évolutions pouvons attendre en Espagne sur ce sujet ?
C'est en tant que spécialiste de l'histoire espagnole et notamment des enjeux mémoriels contemporains qu'Arnaud Imatz revient sur les polémiques récentes des tentatives d'exhumation de Franco et du mythe de la concorde des trois monothéismes dans Al-Andalus.
Une mise en perspective historique salutaire pour sortir des instrumentalisation diverses et variées qui ne visent qu'à diviser le corps social pour des enjeux bassement politiciens.
Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.
À la fois professeur, essayiste, journaliste et conférencier, auteur d'une œuvre considérable, Ortega y Gasset fut considéré en son temps comme l'un des chefs de file de l'intelligentsia de son pays.
Ce philosophe est l'inventeur d'un système de pensée original, profondément cohérent quoique disséminé dans une multitude d'écrits trouvant leur unité, du point de vue formel, dans un style élégant et brillant, semé de métaphores, qui cherche d'abord à séduire son lecteur pour mieux le convaincre et pour mieux l'instruire.
Retour, en compagnie de ceux qui l'ont cotoyé de près, sur le parcours de cet être singulier qui aura marqué l'histoire intellectuelle espagnole et européenne au XXe siècle.
Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Jacques Munier.