La vérité sur Pierre Pucheu. Avec Gilles Antonowicz sur Radio Courtoisie.


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15.11.2018

Pierre Pucheu, ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy de juillet 1941 à avril 1942, nourrit les controverses : a-t-il réellement désigné lui-même les otages fusillés à Châteaubriant, dont Guy Môquet, comme il en est systématiquement accusé ? A-t-il organisé les crimes judiciaires perpétrés par la section spéciale de la cour d'appel de Paris et le tribunal d'État, condamnant à mort des communistes pour avoir distribué quelques tracts ? Ou est-il au contraire le ministre qui, en zone libre, a permis l'arrestation de plusieurs centaines d'agents ennemis ? Celui qui adjura Pétain de partir pour Alger en octobre 1942 de manière à y appeler les Américains, rompre l'armistice et reprendre la guerre contre l'Allemagne ?
Alors qu'il rejoint le camp allié dès novembre 1942 pour aller se battre en première ligne contre les Allemands avec l'aval du général Giraud, Pierre Pucheu est arrêté à son arrivée en Afrique du Nord, incarcéré, jugé, condamné, fusillé. Son procès, le premier de l'épuration, préfigure tous les autres. De Gaulle, tout en refusant sa grâce pour "raison d'État", fait cependant savoir qu'il lui "garde son estime". Symbole de cette contradiction, voire de ce regret, Pierre Pucheu est l'un des seuls condamné à avoir été autorisé à commander le peloton chargé de l'exécuter...
Ni réquisitoire ni plaidoirie, l'enquête de Gilles Antonowicz comble enfin un trou noir de l'historiographie concernant Vichy, l'occupation et la collaboration.

Émission du "Libre Journal du soir", animée par Jacques Trémolet de Villers.

Y a-t-il eu épuration en France à la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Avec Annie Lacroix-Riz pour les éditions Armand Colin.


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07.2019

Dès 1943 et jusque dans les années 1950, les élites impliquées dans la collaboration ont cherché à se "recycler". Y a-t-il vraiment eu, en France, une politique d'épuration ?
Annie Lacroix-Riz explore cette question et nous montre que l'épuration criminalisée ayant suivi la Libération (femmes tondues, cours martiales, exécutions) a cherché à camoufler la non-épuration, aussi bien de la part des ministères de l'Intérieur et de la Justice que de celle des milieux financiers, de la magistrature, des journalistes, des hommes politiques, voire de l'Eglise. De nombreux anciens collaborateurs ont ainsi bénéficié de "grands protecteurs". Le poids des Etats-Unis a également participé de cette non-épuration.
Annie Lacroix-Riz nous livre sa version des faits basée sur les archives et prend le contrepied des ouvrages d'histoire de l'épuration parus ces vingt dernières années, selon elle aussi unanimes que fantaisistes, se concentrant exclusivement sur l'épuration (dite) sauvage, systématiquement confondue avec celle de la Résistance armée.

Antoine Blondin à voix nue, sur France Culture.


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1988

En 1988, Antoine Blondin acceptait de se raconter : rendez-vous était pris dans un café pour l'occasion. Evidemment dans un café, car comme l'on sait, Blondin vivait, buvait et écrivait dans les cafés. Les dérives éthylique de cet auteur, également brillant journaliste, ont d'ailleurs donné naissance à une mythologie germanopratine de leveurs de coude.
Il se livre ici au travail de la mémoire, mais aussi à celui de l'oubli. Quelqu'un de rare, Antoine Blondin. Quelqu'un de Bien. L'écouter, c'est déjà commencer à le lire.

Une émission conduite par Pierre Assouline.

La vie littéraire et politique de Maurice Bardèche. Avec Francis Bergeron sur Radio Courtoisie.


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08.03.2012

L'histoire de Bardèche, c'est d'abord l'histoire d'une extraordinaire amitié, d'une amitié littéraire et politique, d'une amitié d'hommes, aussi. Robert Brasillach a littéralement illuminé la jeunesse de Bardèche. Dans la seconde partie de sa vie, Bardèche a en quelque sorte essayé de payer sa dette. Son oeuvre de mémoire et de réhabilitation, c'est la poursuite de cette amitié, d'un dialogue par-delà la mort.
Il y a ensuite son travail de type universitaire sur Balzac et Stendhal. Bardèche a renouvelé en profondeur le regard que l'on portait sur ces deux géants de la littérature. Si Bardèche n'avait pas été embarqué par les soubresauts de l'histoire, il ne resterait que cela, mais cela resterait.
Enfin, l'aspect le plus controversé : c'est le Bardèche révisionniste. Il serait facile de passer rapidement sur ses pamphlets et de rejeter dans la nuit de l'oubli sa revue Défense de l'Occident. Pourtant, ses exercices de "lecture à l'envers de l'histoire", comme il les appelait lui-même, font partie des points les plus détonants de son discours. Ils démontrent son courage tranquille et ne peuvent que susciter l'admiration. Le scandale, qu'on le veuille ou non, est moins dans les propos et les écrits de Bardèche que dans l'interdiction de pouvoir les tenir, aujourd'hui. Bardèche avait osé braver ces tabous, en son temps, ce qui lui valut la prison.
Normalien jusqu'au bout des ongles, professeur sans élèves, politique sans militants, fasciste autoproclamé quand tous les vrais fascistes étaient morts et quand ce qualificatif n'était plus qu'une injure, Maurice Bardèche aura marqué le XXe siècle intellectuel de son empreinte originale.

Émission "Les trésors en poche", animée par Anne Brassié.

Paul Chack, grand écrivain de la mer. Avec Francis Bergeron sur Radio Courtoisie.


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20.06.2013

Paul Chack (1876-1945) : "J'ai été marin. Quarante années durant, j'ai servi dans le Grand Corps. À bord de quinze bâtiments de guerre, j'ai exercé à peu près tous les métiers. J'ai fait mes premiers quarts à la voile, tour à tour sur deux frégates. J'ai parcouru les sept mers et bien des terres [...]. J'ai commandé un sous-marin en temps de paix et un contre-torpilleur pendant la guerre. Bref, j'ai servi."
Les livres de Paul Chack, on les trouve dans toutes les vieilles maisons de bord de mer. De fabuleux tirages ont assuré une énorme diffusion à ces récits maritimes et historiques de l'entre-deux-guerres. Et puis Chack n'était pas un écrivain. C'était un marin qui écrivait.
Paul Chack nous emmène des Dardanelles aux brumes du Nord, de patrouilles tragiques en traversées épiques et de naufrages miraculeux en croisières merveilleuses.
Ce n'est pas tout : raconter Paul Chack, c'est aussi donner quelques coups de projecteur sur le monde politique, littéraire et artistique de l'entre-deux-guerres et de l'Occupation, sur son ami de plume et de Marine, Claude Farrère, ou sur son éditeur, Horace de Carbuccia.
Enfin, il y a la face tragique de Chack : les engagements sous l'Occupation, l'arrestation, le procès : jugé au pire moment de l'Épuration, il fut passé par les armes, à cet instant critique de l'histoire de la France, ces quelques semaines où le Parti communiste dit "français", stalinien, totalitaire, hideux, s'était cru installé définitivement au pouvoir.
Dans cette émission, Francis Bergeron entend réhabiliter la mémoire de Chack, permettant ainsi de porter un regard plus indulgent sur ceux qui, par un anticommunisme parfaitement légitime et justifié, engagés dans le camp des futurs vaincus, ont basculé du statut de soldats de l'Europe à celui de réprouvés, de mauvais français.

Émission "Les trésors en poche", animée par Anne Brassié.

Le sort des auteurs ayant créé sous l'Occupation. Avec Jacques Boncompain sur Radio Courtoisie.


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14.12.2016

Après l'épuration sauvage ou officieuse, le général de Gaulle, par décret du 30 mai 1945, afin de mettre un peu d'ordre au milieu de la confusion, institua une Commission nationale d'épuration qui centralisa enquêtes et jugements déjà rendus, et décida en dernier ressort. Plus de 2500 dossiers furent constitués, avec des issues très différentes selon les cas examinés.
Comment l'arsenal répressif de l'occupant a-t-il fonctionné durant l'occupation ? Et pourquoi certains auteurs ont-ils continué de créer alors que d'autres se sont abstenus ? Qu'en est-il de la reconnaissance du principe de la responsabilité des intellectuels durant cette période ?

Émission du "Libre journal de la crise", animé par Laurent Artur du Plessis.

La France divisée contre elle-même. Avec Adrien Abauzit chez Daniel Conversano sur Vive l'Europe.


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08.2017

La France n’est pas seulement en déclin : elle est aussi en pleine décomposition. Si sa puissance diminue, son essence s’altère à une vitesse plus grande encore.
Plusieurs siècles d’anthropocentrisme ont greffé en son sein une autre nation, qui la phagocyte et tente de se substituer à elle : l’Antifrance, autrement nommée République des Lumières.
Depuis deux cents ans, le camp de l’Antifrance s’attaque à l’anthropologie française dans l’espoir de pouvoir créer un nouvel Adam. La lutte entre les partisans de l’anthropologie républicaine et les partisans de l’anthropologie française est sans merci.
Suite à la révolution de 1944, la partie semblait définitivement terminée. Mais les désastres engendrés par le mondialisme et la formation, grâce à internet, d’une nouvelle opinion publique, viennent bouleverser la donne...

Jacques Chancel s'entretient avec Michel Audiard, sur France Inter.


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12.05.1978

Dans cette nouvelle session de "Radioscopie", Jacques Chancel converse avec Michel Audiard qui vient de sortir La Nuit, le jour et toutes les autres nuits.
Il revient notamment sur son besoin d'écrire ce livre -en particulier-, son rapport à la littérature et aux grands écrivains (Céline notammen), et tente de comprendre ce qui change vraiment, de l'écriture d'un scénario pour le cinéma ou de la construction d'un roman.
Un entretien passionnant qui nous révèle un peu plus la personnalité de celui qui peut être considéré comme le plus grand dialoguiste du cinéma français au XXe siècle.