Autour de Lynn White et des racines chrétiennes de la crise écologique : erreur rétrospective ? Avec Jean Bastaire et Jacques Grinevald à l'Université de Lausanne.


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04.06.2009

Jacques Grinevald présente la thèse de Lynn White Jr énnoncée en 1967, imputant au judéo-christianisme la responsabilité du désastre écologique, principalement en raison de son anthropocentrisme.
Contre cette critique néo-païenne, Jean Bastaire rétablit la vérité des textes bibliques et de l’histoire chrétienne qui témoignent d’une toute autre orientation, illustrée de nos jours par Jean-Paul II et Benoît XVI.

Un débat qui prend place dans le colloque "Environnement et Spiritualité".

Nature et culture : repenser l'écologie. Avec Philippe Descola pour l'Agence Française de Développement.


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01.02.2018

Comment se pose aujourd’hui la question politique des rapports entre la nature et la culture ? Pendant longtemps, les préjugés ethnocentristes des Modernes ont empêché de voir que la cosmologie qui s’est mise en place au cours du XIXe siècle (séparation entre une nature universelle et des cultures humaines contingentes) n’est pas la seule façon de rendre compte des structures du monde. On ne peut la prendre comme étalon afin d’appréhender la manière dont d’autres civilisations conçoivent les rapports entre humains et non-humains.
C’est ce que montrent les anthropologues : ils décrivent d’autres systèmes ontologiques, d’autres philosophies politiques, qui permettent de mieux comprendre la situation présente dans laquelle, avec le réchauffement global, les humains sont eux-mêmes devenus une force naturelle. Et c'est ce dont le professeur Philippe Descola nous entretient ici.

Développement durable : réflexion critique et philosophique sur le statut des sciences sociales. Avec Pierre Caye à l'Institut d'études lévinassiennes.


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11.05.2017

Le Développement Durable est dans toutes les bouches. Il apparaît comme la solution à tous nos maux, le mode de production capable de résoudre tous les problèmes écologiques tout en assurant la croissance. Pourtant, dès que l’on essaie de définir cette notion, les choses deviennent plus floues.
Les uns jugent que parler de développement durable est une tautologie : tout développement se développe nécessairement dans le temps ; d’autres y voient une contradiction en tant que le développement serait nécessairement vouée à prendre fin en raison des limites des ressources naturelles.
Quoi qu’il en soit, cette expression a le mérite de souligner que l’écologie n’est pas seulement une affaire de préservation de la nature et de sa biodiversité, mais concerne l’ensemble de nos pratiques et en particulier de nos pratiques productives, autrement dit que l’écologie est une question globale qui passe par la nécessaire dialectique de la nature et de la technique, et non par leur séparation dualiste.

Traits de vie et contraintes énergétiques au cours de l'évolution humaine. Avec Jean-Jacques Hublin au Collège de France.


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2017

Professeur à l'Institut Max Planck d'Anthropologie Evolutionnaire à Leipzig, professeur invité titulaire de la chaire internationale de paléoanthropologie au Collège de France, Jean-Jacques Hublin interroge notre rapport à l'extraction et à la consommation de l'énergie, des premiers hominoïdes à homo sapiens, dans le cadre de cette série de cours.

Le droit au travail, de Marx aux cheminots. Avec Dominique Pagani au café marxiste à Paris.


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12.05.2018

Le travail, catégorie centrale de la philosophie de Marx mais aussi de Hegel, est analysé par Dominique Pagani dans ses implications actuelles, à l'heure du chômage de masse, de la précarisation et du retour des luttes qui, de 1848 à 1968 et passant par l'actuel conflit des cheminots, réaffirment le droit au travail dans la dignité.

Penser l'écologie. Avec Alain de Benoist sur Radio Courtoisie.


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12.03.2018

La vogue actuelle de l'écologie (et de l'écologisme) s'explique par deux facteurs essentiels : l'aggravation des pollutions de toutes sortes, qui saccagent les paysages, détruisent les écosystèmes, infectent les nappes phréatiques et menacent les océans ; et l'épuisement programmé des réserves naturelles, dont on sait aujourd'hui qu'elles ne sont ni inépuisables ni gratuites, à un moment où plus des trois-quarts de nos ressources énergétiques sont encore des ressources fossiles (gaz, pétrole, charbon, uranium). S'y ajoutent les débats sur le réchauffement climatique, le traitement des déchets industriels et nucléaires, les perturbateurs endocriniens, les menaces sur l'alimentation, etc.
De nombreux auteurs se sont déjà attachés à étudier ces problèmes. Mais peu l'ont fait au point de prendre fermement position en faveur de la décroissance. Le constat de base que font les "décroissants" est celui-ci : une croissance matérielle infinie est impossible dans un espace fini (comme l'est notre planète). Sans pour autant vouloir arrêter l'histoire ni retourner en arrière, vient un moment où il est nécessaire comprendre que "plus" ne veut pas automatiquement dire "mieux" et qu'il est parfois nécessaire de dire : "C'est assez !"
Alain de Benoist, à qui l'on doit déjà de nombreux essais d'histoire des idées et de philosophie politique, nous explique ici pourquoi le "développement durable" est voué à l'échec : en prétendant concilier croissance et écologie, il revient, dans le meilleur des cas, à réduire la vitesse sans pour autant changer de cap dans la mauvaise direction. La notion même de croissance, issue de la modernité occidentale, est alors déconstruite à partir d'une critique radicale, qui s'appuie notamment sur les notions d' "empreinte écologique" et d' "effet-rebond".
Alain de Benoist plaide, en conclusion, pour restituer un rapport de co-appartenance à la nature rompant avec l'idée d'un monde transformé en simple objet du vouloir humain : "Le monde naturel n'est pas un simple décor de nos existences, c'est l'une des conditions systémiques de la vie".

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

Greenpeace, le business contre l'écologie ? Avec Thibault Kerlirzin au Cercle Aristote.


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09.04.2018

Fondée voici près d'un demi-siècle, Greenpeace fait trembler les entreprises. Pourtant, à plusieurs reprises, les accusations de l'ONG se sont révélées fausses. Les rares fois où des entreprises décident de l'attaquer en justice, Greenpeace recule et revient sur ses accusations. Néanmoins, rien ne semble pouvoir écorner son image. L'ONG est-elle à ce point irréprochable pour bénéficier d'autant de faveur médiatique ?
Le travail de Thibault Kerlirzin met en lumière le contraire. Loin de se consacrer à ses objectifs affichés, Greenpeace semble avant tout se mettre au service d'elle-même. Ses principales dépenses de fonds ne vont pas à ses campagnes mais à ses levées de fonds.
En parallèle, les trois cas de guerre de l'information analysés dans ce livre montrent comment Greenpeace déforme et oriente les faits contre le secteur pétrolier et le nucléaire afin de servir non pas l’écologie, mais un militantisme idéologique bien souvent opposé au souci de l'environnement.
Plus encore, Thibault Kerlizin souligne le rôle de "mercenaire vert" de l'ONG et comporte de nombreux éléments accablants pour la réputation de Greenpeace.

L'écologie réelle : une histoire soviétique et cubaine. Avec Guillaume Suing à la Librairie Tropiques.


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06.04.2018

Des premières aires naturelles protégées (zapovedniki) en 1918 jusqu'au plus grand plan d'agroforesterie au monde en 1948, avant que Nikita Khrouchtchev ne s'aligne sur le modèle intensif américain dans les années soixante, c'est toute une écologie soviétique qui fut jadis raillée par les premiers zélateurs occidentaux de l'agriculture "chimique".
Cette "préhistoire dogmatique", pourtant riche d’enseignements pour l'époque actuelle, est aujourd'hui totalement passée sous silence, y compris dans le discours écologiste contemporain, "décroissant", volontiers malthusianiste, et concrètement incapable de participer au renversement du seul véritable responsable de la destruction barbare de notre environnement : le capital.
De même, les efforts de l'écosocialisme, très en vogue aujourd'hui, pour tenter une nouvelle "rénovation" du marxisme, s'accompagnent d'une étrange omertà sur l'indiscutable avant-garde cubaine en matière d'agro-écologie. Sans doute par aversion pour une question indissociable de la protection de l'environnement, à Cuba comme ailleurs : celle de la souveraineté nationale.
On l'aura compris, Guillaume Suing, agrégé de biologie et spécialiste de l'histoire de la biologie, nous montre que sur la question de l'écologie et du marxisme, tout est à revoir.