Gaël Giraud, économiste, problématise dans cet exposé le lien crucial entre la consommation d'énergie et la croissance économique pour penser la transition énergétique.
Pour ce faire, il intégre les facteurs de risque majeurs que sont le dérèglement climatique et l'endettement privé dans un modèle macroéconomique innovant.
Le but : identifier les meilleures pistes à suivre pour les politiques publiques qui devront mener la transition énergétique.
Après avoir révélé le fragilité de notre système-monde du point de vue écologique, Régis Chamagne le caractérise et l'analyse sous l'angle politique des attributs de la souveraineté : battre monnaie, faire les lois, rendre la justice et décider de la paix comme de la guerre.
Nul besoin d'être grand clerc pour comprendre que ces leviers de commande sont aujourd'hui dans les mains d'un petit groupe d'individus qui pilote en fonction de ses intérêts.
Saurons-nous nous réapproprier collectivement ces outils afin de nous rendre capable d'agir sur notre destin ?
La Méditerranée, notre Mer, la Thalassa des Grecs, la Mare nostrum des Latins, berceau de nos civilisations et de nos cultures.
Aucune des civilisations qui entourent la Méditerranée ne fut et n’est étrangère aux autres. Nous autres Méditerranéens avons un horizon commun et sans doute, un projet à imaginer ensemble !
Pour aborder cette thématique, deux amoureux de la Méditerranée, et par là même, attentifs et inquiets.
1. L’héritage de la Grèce, par Jean-François Mattéi.
Dans un souci de comprendre la crise du monde occidental, Jean-François Mattéï interroge la culture commune à tout l’espace méditerranéen : la Grèce.
L’oubli de la notion de mesure, chère aux Grecs, ne serait-il pas un des facteurs de cette crise ?
2. La quête de l'Atlantide, par Yves Paccalet.
En cherchant cette île engloutie dont il rêve depuis son enfance, Yves Paccalet plonge (dans tous les sens du terme) dans cette Méditerranée qui reste une merveille du monde et dont dépend notre avenir.
Et si la légende de l’Atlantide, née sous la plume de Platon, devenait le cauchemar de notre futur ?
Quel est l'état de santé de l'Euro ? Est-il déjà mort ? Va-t-il au contraire connaître une seconde jeunesse ? Que pouvons-nous raisonnablement attendre de la part des classes dirigeantes qui pilotent l'Union européenne et ses pays membres, sans oublier les évolutions de fond de l'économie mondiale ?
0:00:00 : introduction
Description du contexte économique global
0:02:00 : comparaison de l'évolution de la croissance annuelle du PIB par tête dans le monde, au sein de la zone euro et dans les pays émergents, glissement du centre de l’économie mondiale vers l’Asie
0:04:15 : de l'existence d’une crise systémique allant bien au-delà de la seule question de l’euro
0:07:45 : crise du sens et logique de l’intérêt au cœur du système
0:14:00 : chute des revenus du travail, la classe moyenne occidentale dans le viseur
0:16:25 : de la réaction des populations occidentales
0:18:55 : mécanique de guerre (panne de croissance occidentale, tensions géopolitiques entre grande puissances, crises locales et épuisement des ressources)
Situation de l’euro jusqu’à l’été 2017, un bilan globalement négatif
0:21:05 : la croissance malsaine des années 1998-2008
0:26:30 : absence de protection contre la grande récession de 2009
0:31:40 : du maintien artificiel de l’euro en 2012
0:35:00 : l'euro, monnaie unique ?
0:42:10 : l'évolution du solde des banques centrales nationales auprès de la BCE
Scénarii de sauvetage de l’euro
0:48:30 : vers le fédéralisme budgétaire ?
0:56:25 : sauver l’euro sans fédéralisme budgétaire
Scénarii de dissolution de l’euro
1:01:50 : dissolution concertée
1:05:15 : scénario de rupture conflictuelle
Conséquences sociopolitiques des différents scénarii
1:07:20 : fédéralisme budgétaire : naissance d’une nation ou étape vers le mondialisme ?
1:09:30 : maintien sans fédéralisme budgétaire : entre relance et répression salariale
1:13:00 : dissolution concertée : vers l’Europe des nations
1:15:45 : rupture conflictuelle : la France renaît dans la douleur
Conclusion
1:20:45 : orientation bibliographique
Une longue discussion en roue libre -parfois un peu trop !- sur les thématiques favorites d'Etienne Chouard (la monnaie, le processus constituant, la dénonciation du régime représentatif, etc.) et sur des sujets d'actualité (les révoltes au Vénézuéla, le travail de la France Insoumise au parlement, etc.).
Seul l’imaginaire est peuplé d’êtres monstrueux, c’est-à-dire hors proportions. Car dans la nature, chaque organisme n’est viable qu’à son échelle adéquate : une araignée géante s’asphyxierait, une gazelle de la taille d’une girafe se casserait les pattes…
Idem pour les sociétés et les cultures, affirme Olivier Rey. Le philosophe et mathématicien met cette "question de taille" au centre de sa critique de la modernité technicienne et libérale en exhumant les thèses d'Ivan Illich ou de Leopold Kohr ("partout où quelque chose ne va pas, quelque chose est trop gros").
Les villes, les États, les sociétés, les démographies, les institutions, les techniques, les désirs… tout est trop grand, trop gros, trop nombreux ou trop rapide. Bref, sans limite. Dès lors, c’est la démocratie, la santé, l’éthique, l’écologie, l’éducation, la science… qui sont perverties.
Confrontés aux problèmes sociaux et à la criminalité, les français surivront-ils au grand remplacement et à l'abandon de la France par ses élites ?
Et si l'un des scenarii d'effondrement de la normalité venait à s'accomplir, serions-nous capable de faire face à la violence qui pourrait en résulter ?
Une conférence prononcée durant l'Université d'été de la Ligue du Sud de Jacques Bompard.
Sans doute l'effondrement de la civilisation romaine n'eut-il ni l'uniformité, ni la fulgurance dont se plut à le parer l'imagerie romantique. La disparition de l'empire d'Occident n'en fut pas moins le résultat d'une submersion violente du territoire romain par des populations qui désiraient jouir de ses richesses sans adopter ses disciplines. Elle se traduisit, pour ses contemporains, par un désastre comme l'histoire en offre peu d'exemples.
Au fil d'un récit plein de drames, de fureurs, de retournements, d'où émergent de grandes figures, Michel De Jaeghere fait revivre le siècle décisif qui sépare l'irruption des Goths, en 376, de la déposition, cent ans plus tard, de Romulus Augustule. Brossant le portrait de la société et des institutions de l'antiquité tardive, comme celui des peuples barbares qui se pressaient alors aux porte de l'empire, il analyse sur la longue durée le processus qui vit la montée en puissance des populations germaniques à l'intérieur du monde romain, en ne négligeant ni l'histoire militaire, ni les circonstances politiques, économiques et sociales qui réduisirent les autorités romaines à l'impuissance.
Il inscrit, surtout, l'ensemble de son analyse dans une double réflexion sur la grandeur et les limites de la civilisation antique et sur les causes de la mort des empires.