Pénurie de matières premières, changement climatique, pic pétrolier : notre civilisation thermo-industrielle aura bien du mal à gérer ces crises et, au rythme où nous allons, s'achemine vers l'effondrement.
Jean-Marc Jancovici et Philippe Bihouix sont invités ensemble afin de débattre des futurs possibles d'un monde sous contrainte énergétique. Une rencontre exceptionnelle avec deux pontes de la vulgarisation scientifique.
Nous avons maintenant la quasi-certitude qu'un effondrement civilisationnel menaçant la survie même de l'humanité va se produire dans le courant du siècle. Comment y faire face, philosophiquement et politiquement, dans le respect de la démocratie et en évitant la perspective funeste mais –hélas– plausible d'un éco-fascisme ?
Alors que la "pédagogie des catastrophes" n'apporte pas les résultats escomptés, il nous faut trouver une autre stratégie pour que les êtres humains puissent enfin affronter la (dure) réalité et resserrer leurs rangs. Nous devont désormais partir du principe que l'effondrement est inévitable : faut-il alors l'attendre ou l'anticiper pour construire ensemble un avenir désirable ?
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, étudie ici la question raciale et les dynamiques migratoires. Un accent particulier est porté sur la compréhension des origines et de la réalité du racisme anti-blanc.
Ce travail est mené par la lecture de plusieurs livres dont les contenus sont ici exposés clairement.
Du biomimétisme ont surgi une éolienne à nageoire de baleine, un train martin-pêcheur ou encore des fibres de verre inspirées des éponges.
Gauthier Chapelle, naturaliste, biologiste-entrepreneur, antarcticien, interroge les 3,8 milliards d'années d'évolution du vivant, d'où ont émergé des technologies de pointe permettant aux organismes de prospérer et cohabiter sur Terre.
Pourrons-nous nous contenter de ces propositions pour inventer la transition vers une société sans pétrole compatible avec la biosphère ? Les autres espèces, qu'elles soient bactéries, arbres ou champignons, nous font aussi des propositions pour nos modes d'organisation, et encouragent ainsi notre perception d’interdépendance avec le reste de la planète. Elles nous montrent en particulier que les symbioses et les coopérations sont la clé du dynamisme et de la résilience des écosystèmes de la planète, et nous invitent à de nouvelles alliances, pour nous en inspirer comme pour nous nourrir...
Alors que constatons les dérèglements climatiques, la destruction de la biodiversité, la raréfaction des ressources énergétique et l'augmentation toujours plus importante de la population humains et de ses besoins, les thèses de l'effondrement civilisationnel sont de plus en plus audibles, pour ne pas dire de plus en plus évidentes.
L'historien et essayiste Fabien Niezgoda fait le point en nous détaillant l'état de notre monde et ses évolutions possibles.
Face aux différents scénarios d'effondrement écologique, quelle est notre marge d'action (ou d'impuissance) politique ?
Une conférence importante pour aborder l'avenir avec lucidité, sinon avec sérénité !
Cet échange rievient sur l'un des aspects les plus novateurs du travail de Razmig Keucheyan dans son livre La nature est un champ de bataille, à savoir le concept de racisme environnemental qui entend souligner les liens existants entre la problématique environnementale et la question du racisme.
L'un des aspects de ce livre consiste à montrer que la nature n'est pas quelque chose de parfaitement séparé de l'homme mais au contraire un lieu de vie riche de rapports sociaux et donc politisé : nous ne sommes pas tous égaux face à la crise écologique !
Sont abordés également les réactions potentielles du capitalisme face à cette crise, comme la valorisation marchande des déchets.
Enfin, est critiqué une certaine approche réactionnaire de notre rapport aux besoins et inspirée de Heidegger, régulièrement présente dans les mouvements écologique.
C'est en essayant de comprendre l'origine du mouvement de protestations des gilets jaunes que Pierre-Yves Rougeyron nous livre une analyse en profondeur de la logique étatique, de sa confiscation par une certaine élite et de la réponse survivaliste qui lui est opposée.
Une discussion riche et intéressante.
Le collapsologue Pablo Servigne nous présente le fruit de ses recherches, particulièrement en ce qui concerne notre mode de vie basé sur l’utilisation des énergies fossiles.
Son intervention s’articule en 3 temps :
1. Et si notre civilisation s’effondrait ? Non pas dans plusieurs siècles mais de notre vivant ? Aujourd’hui un nombre croissant d’auteurs, scientifiques et institutions annoncent la fin de la civilisation industrielle. Que faut-il penser de ces sombres prédictions. Pourquoi est-il devenu si difficile d’éviter un tel scénario ?
2. Comment continuer à nourrir la population de nos régions une fois que notre système alimentaire industriel dépendant du pétrole aura atteint ses limites ? Comment anticiper simultanément les chaos climatiques, la fin des énergies fossiles et le manque de terres fertiles ?
3. Quelles sont les pistes de solutions déjà existantes pour permettre une transition vers un monde "post-pétrole" ?
Cette conférence-débat invite à la réflexion collective pour permettre de mieux comprendre les enjeux de la transition et ses expressions diverses dans notre société.