Laurent Alexandre est partout. Pour quiconque suit de près le débat sur l'avenir de l'intelligence artificielle ou le transhumanisme, le médecin et futurologue semble avoir monopolisé la parole pour imposer ses vues technophiles et optimistes. Ses formules chocs, provocatrices et péremptoires, irritent les voix expertes sur ces sujets, d'ordinaire plus prudentes voire critiques.
Ce débat est l'occasion de le confronter à l'ingénieur Philippe Bihouix, spécialiste des ressources minières et de la question énergétique, qui lui porte la contradiction sur la faisabilité matérielle des projets prométhéens qu'il promeut.
Un échange franc et passionnant qui, au-delà des querelles de chiffres, oppose deux hommes aux visions du monde irréconciliables.
Face aux signaux alarmants de la crise globale - croissance en berne, tensions sur l'énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée - que pouvons-nous faire ? Les solutions technologiques et écocitoyennes persuadées de pouvoir "réparer" ou "sauver la planète" sont-elle autre chose que des utopies ? Quelles sont les pistes envisageables pour une véritable transition écologique ? Quel système économique et industriel est soutenable dans une planète finie ?
Philippe Bihouix, ingénieur et écrivain et Christophe Ramaux, économiste, membre des Économistes Atterrés, débattent de ces questions cruciales pour notre futur qui manque cruellement d'avenir...
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Pendant des siècles, les chantres du progrès par la technique et la science appliquée ont promis à l'humanité le bonheur pour demain, ou au plus tard après-demain. L'emballement numérique, la perspective de technologies "révolutionnaires" ou "disruptives", les limites sans cesse repoussées, les annonces tonitruantes de milliardaires high-tech ont redonné un nouveau souffle aux promesses d'un monde technologique meilleur, d'abondance et de bonheur pour tous, de l'immortalité à la conquête spatiale, en passant par les énergies "propres" et la capacité à "réparer" une planète bien fatiguée.
Non content de tailler en pièces ce "technosolutionnisme" béat, du passé comme du présent, ignorant les contraintes du monde physique et de ses ressources limitées, Philippe Bihouix questionne aussi les espoirs de changement par de nouveaux modèles économiques plus "circulaires" ou le pouvoir des petits gestes et des "consomm'acteurs", face aux forces en présence et à l'inertie du système.
Une fois balayées les promesses mystificatrices ou simplement naïves, rien n'empêche de rêver, mais les pieds sur terre : nous pouvons mettre en œuvre, dès maintenant et à toutes les échelles, une foule de mesures salutaires. Et si, finalement, le bonheur était bien pour demain ?
Pénurie de matières premières, changement climatique, pic pétrolier : notre civilisation thermo-industrielle aura bien du mal à gérer ces crises et, au rythme où nous allons, s'achemine vers l'effondrement.
Jean-Marc Jancovici et Philippe Bihouix sont invités ensemble afin de débattre des futurs possibles d'un monde sous contrainte énergétique. Une rencontre exceptionnelle avec deux pontes de la vulgarisation scientifique.
Nous avons maintenant la quasi-certitude qu'un effondrement civilisationnel menaçant la survie même de l'humanité va se produire dans le courant du siècle. Comment y faire face, philosophiquement et politiquement, dans le respect de la démocratie et en évitant la perspective funeste mais –hélas– plausible d'un éco-fascisme ?
Alors que la "pédagogie des catastrophes" n'apporte pas les résultats escomptés, il nous faut trouver une autre stratégie pour que les êtres humains puissent enfin affronter la (dure) réalité et resserrer leurs rangs. Nous devont désormais partir du principe que l'effondrement est inévitable : faut-il alors l'attendre ou l'anticiper pour construire ensemble un avenir désirable ?
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, étudie ici la question raciale et les dynamiques migratoires. Un accent particulier est porté sur la compréhension des origines et de la réalité du racisme anti-blanc.
Ce travail est mené par la lecture de plusieurs livres dont les contenus sont ici exposés clairement.
Du biomimétisme ont surgi une éolienne à nageoire de baleine, un train martin-pêcheur ou encore des fibres de verre inspirées des éponges.
Gauthier Chapelle, naturaliste, biologiste-entrepreneur, antarcticien, interroge les 3,8 milliards d'années d'évolution du vivant, d'où ont émergé des technologies de pointe permettant aux organismes de prospérer et cohabiter sur Terre.
Pourrons-nous nous contenter de ces propositions pour inventer la transition vers une société sans pétrole compatible avec la biosphère ? Les autres espèces, qu'elles soient bactéries, arbres ou champignons, nous font aussi des propositions pour nos modes d'organisation, et encouragent ainsi notre perception d’interdépendance avec le reste de la planète. Elles nous montrent en particulier que les symbioses et les coopérations sont la clé du dynamisme et de la résilience des écosystèmes de la planète, et nous invitent à de nouvelles alliances, pour nous en inspirer comme pour nous nourrir...