Le professeur de sciences de gestion Laurent Mermet met en discussion les interventions qu'Aurélien Barrau a faites au cours des derniers mois pour alerter sur l'urgence d'agir face à la crise écologique, spécialement en ce qui concerne les idées en matière d'action collective.
Entre appel aux gouvernements à prendre leur responsabilités, mobilisation citoyenne dans un conflit de groupes d'intérêts, perspective d'une révolution de nos modèles de société, les pistes d'action reposent sur des raisonnements hétérogènes et contradictoires.
Laurent Mermet analyse également en quoi le refoulement du distributif, où l'on raisonne comme si l'humanité était un acteur constitué et unitaire, et où l'on élude la question des gagnants et des perdants des crises et mutations, débouche sur d'importants points aveugles lorsqu'il s'agit de penser l'action collective face à l'urgence écologique.
Du sang, des armes et des larmes. Bienvenue au bout de la guerre totale.
Après Guerilla, le journaliste et écrivain Laurent Obertone revient avec un deuxième opus, où ceux qui étaient encore il y a peu des citoyens ne sont plus que de simple créatures humaines privées de tout, isolées dans leur méfiance et prêtes à tuer pour un bidon d'essence dans un environnement où l'Etat et les règles n'existent plus.
Une œuvre de fer, assourdissante et crépusculaire, au réalisme sans précédent, dont les hypothèses de travail reposent sur des informations de première main, provenant du renseignement, des forces spéciales et de témoignages directs de victimes de guerres civiles.
Le professeur de civilisation russe Jean-Robert Raviot retrace les causes de l'effondrement de l'URSS en 1991, choc géopolitique majeur, et la décennie noire des années 1990.
Après les tentatives de réforme des années 1980, l'URSS s'est effondrée sous le coup de son échec économique et du réveil des nationalités.
Le traumatisme des années 1990 explique en partie la politique russe d'aujourd'hui et la volonté de renouveau impérial.
Un entretien mené par Jean-Baptiste Noé.
Rome a commencé son histoire comme les États-Unis d'Amérique, devenus l'hyperpuissance hégémonique mondiale en moins d'un siècle, et s'est effondrée de la même façon que l'URSS.
Philippe Fabry retrace sur plusieurs siècles l'évolution des mentalités romaines. Il montre que le passage d'une pratique libérale aux origines de la République à un socialisme totalitaire sous l'Empire est la clef permettant de résoudre une des grandes énigmes de l'Histoire : la chute de Rome. Son travail travail unifie toutes les explications proposées à cette catastrophe géopolitique. Elle souligne la "cause des causes" que suggéra Montesquieu : la liberté perdue.
Au-delà de son intérêt pour qui aime comprendre le pourquoi de l'Histoire, cette thèse originale est l'occasion d'entamer une réflexion sur le monde contemporain et sur l'évolution politique, économique et sociale des États-Unis, qui semblent suivre la voie de la Rome antique. Ces derniers sortiront-ils vainqueurs du grand bouleversement du monde contemporain, ou connaîtront-ils la décadence et la destruction ?
Émission du "Rendez-vous des idées politiques", animée par Jean Laporte.
Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Le peu de visibilité médiatique de Serge Latouche et Jean-Baptiste Fressoz n'a d'égal que la pertinence de leurs travaux pour répondre aux grandes questions de notre époque : le dérèglement climatique, l'épuisement des ressources, la frustration et l'assèchement grandissants que nourrit notre système de société. Le premier est l’auteur de L'Âge des limites ou Petit traité de la décroissance, tandis que le second est co-auteur de L'Evénement Anthropocène et auteur de L'Apocalypse joyeuse.
Loin d'un fatalisme désabusé face aux défis vertigineux qui se présentent à nous, nous pouvons nous appuyer sur leurs constats lucides pour transformer notre société et, surtout, vivre mieux.
Une rencontre organisée par le journal "La Gazelle".
Laurent Alexandre est partout. Pour quiconque suit de près le débat sur l'avenir de l'intelligence artificielle ou le transhumanisme, le médecin et futurologue semble avoir monopolisé la parole pour imposer ses vues technophiles et optimistes. Ses formules chocs, provocatrices et péremptoires, irritent les voix expertes sur ces sujets, d'ordinaire plus prudentes voire critiques.
Ce débat est l'occasion de le confronter à l'ingénieur Philippe Bihouix, spécialiste des ressources minières et de la question énergétique, qui lui porte la contradiction sur la faisabilité matérielle des projets prométhéens qu'il promeut.
Un échange franc et passionnant qui, au-delà des querelles de chiffres, oppose deux hommes aux visions du monde irréconciliables.
Face aux signaux alarmants de la crise globale - croissance en berne, tensions sur l'énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée - que pouvons-nous faire ? Les solutions technologiques et écocitoyennes persuadées de pouvoir "réparer" ou "sauver la planète" sont-elle autre chose que des utopies ? Quelles sont les pistes envisageables pour une véritable transition écologique ? Quel système économique et industriel est soutenable dans une planète finie ?
Philippe Bihouix, ingénieur et écrivain et Christophe Ramaux, économiste, membre des Économistes Atterrés, débattent de ces questions cruciales pour notre futur qui manque cruellement d'avenir...
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.