Pierre-Yves Rougeyron, pour ce grand entretien de novembre, revient premièrement sur les attentats de Paris, leurs causes, leurs conséquences et les réponses qui devraient y être apportées sur le plan politique et militaire.
Dans la seconde partie, l’actualité nationale et internationale est commentée : retour sur le cas Onfray, la proposition Chauprade/Villiers, l'avion russe abattu en Turquie, et la guerre de Syrie.
2013 avait laissé entrevoir des indices, parfois infimes, d'embellie économique que l’année 2014 devrait, selon l’avis des experts, confirmer.
ourtant, ces indicateurs de reprise, répétés comme un leitmotiv, peinent à masquer les conséquences de cinq années d’une crise profonde que les économistes n’avaient su anticiper, et dont ils ne semblent toujours pas tirer les conséquences.
Il est d’ailleurs symptomatique de constater que l’un des seuls à avoir prédit la crise des subprimes n’est pas économiste, mais anthropologue… Paul Jorion avait ainsi dès 2005 mis en garde contre l’explosion inéluctable d’une bulle spéculative, dans son ouvrage Vers la crise du capitalisme américain ?. Les faits lui donneront raison lorsqu'en 2008, la faillite de Lehman Brothers ébranlera le système financier mondial.
Le constat est sans appel : les économistes sont selon lui bien trop enfermés dans leur dogme pour pouvoir penser de nouveaux modèles plus vertueux. C'est parce qu'il est nécessaire d’ouvrir le champ de la réflexion économique que Paul Jorion est convié, lui qui n’a cessé de battre en brèche les modèles dominants, pourtant obsolescents, et de promouvoir "une économie utile", délestée de la spéculation.
Une intervention dans le cadre des UP Conferences organisées par le Groupe SOS.
Le XXe siècle, avec ses guerres mondiales, ses totalitarismes et ses génocides, a été l'un des plus barbares de notre histoire. Le culte d'une raison calculatrice et froide au service de mauvais instincts est la cause majeure.
Notre monde moderne oublie l'existence douée de sens pour réduire la vie à sa seule dimension biologique et économique. Il détraque la personne humaine en combattant l'antique alliance du cœur et de la raison pour discipliner le chaos du dragon des instincts. Il méprise les institutions et traditions, ouvrant la porte à la violence révolutionnaire et à la montée du crime. Il méprise la spiritualité (qui se venge à travers l'islamisme extrémiste) en laissant la jeunesse dans un monde matérialiste et sans repères.
Ivan Blot examine quatre thèmes (l'existence humaine, la personne humaine, l'importance des traditions et des institutions pour l'homme, la spiritualité incarnée et les limites de la raison) et esquisse des voies de sortie de cette impasse à l'aide d'Aristote, Heidegger, Nietzsche, Kierkegaard, Platon, Dostoïevski, Gehlen, Hayek, Dumézil, Jean Climaque ou encore Grégoire Palamas.
Il constate que l'Occident s'enfonce dans un monde "im-monde" où l'Ego remplace Dieu, l'argent le sens de l'honneur, les masses la personnalité humaniste et le calcul économique et technique la famille et les racines qui donnent sens à notre vie. Par contraste, la nouvelle Russie retrouve l'humanisme de notre Civilisation, et c'est pourquoi elle est tant calomniée.
Pour ce 17ème numéro de L’Heure la plus sombre, les journalistes Vincent et Xavier reçoivent Michel Drac, auteur du livre "Triangulation, repères pour des temps incertains".
Les thématiques abordées dans cet ouvrage permettent de revenir sur l'actualité de la stratégie de la tension en France, en s'attardant sur les attentats du 13 novembre à Paris.
Alors que des forces nombreuses, internes et externes, travaillent à disloquer notre nation, il devient nécessaire de s'interroger sur le devenir des français d'après la France...
Où trouver une main-d'œuvre abondante, motivée et bon marché pour émettre un billet de train, concevoir une publicité ou dépanner une liaison Internet ? Une solution, promue par le marketing et soutenue par les technologies, consiste à mettre le consommateur au travail.
La coproduction dans les services est avérée depuis longtemps. Pourtant, la sociologie s'est rarement penchée sur l'activité même du consommateur.
Partant de situations quotidiennes dans des services marchands, Marie-Anne Dujarier identifie trois formes de mise au travail du consommateur : l'externalisation de tâches simplifiées, la captation de productions bénévoles et la délégation du travail d'organisation.
Qu'il travaille pour consommer ou qu'il produise pour avoir le plaisir de travailler, son activité est organisée dans un rapport social nouveau qui crée de la valeur pour l'entreprise.
Une conférence importante pour comprendre les transformations actuelles du capitalisme et de son esprit.
Depuis une trentaine d'années, les grands projets technologiques suscitent des critiques croissantes et de nombreux conflits. Le rapport des sociétés au "progrès" et aux techniques semble basculer, alors que la collusion entre capitalisme et science met chaque jour un peu plus en péril l'équilibre écologique de notre planète.
Pourtant, les critiques des trajectoires technologiques n'ont rien d'inédites, elles n'ont cessé d'accompagner et de modeler les sociétés industrielles.
Du XVIIIe siècle à nos jours, le langage pour dire le refus des techniques a évolué en permanence, les raisons de craindre la prolifération des artefacts se sont modifiées sans cesse au fur et à mesure des transformations des régimes de production et des milieux techniques. Il ne s'agit ni de dresser une galerie de portraits des prophètes incompris, ni de rechercher dans le passé des justifications aux inquiétudes d'aujourd'hui. L'enjeu est de montrer l'historicité des attitudes de refus face à la technique, par-delà les répressions et les disqualifications qui n'ont cessé de les accompagner, jusqu'à les rendre invisibles.