Né en 1863, Werner Sombart a produit une œuvre considérable. En 1896, il est l'auteur d'un best-seller qui popularise la pensée de Marx dans la sphère germanique : Socialisme et mouvement social. En 1902, son maître-livre, Le Capitalisme moderne, introduit le terme de "capitalisme" dans le monde universitaire. D'autres ouvrages, dont Le Bourgeois et Les Juifs et la vie économique, compléteront l'une des analyses les plus riches et les plus profondes du capitalisme. Durant le premier tiers du XXe siècle, Sombart est aussi l'un des pères fondateurs de la sociologie, au même titre que Max Weber, Georg Simmel et Ferdinand Tönnies.
Cependant, son œuvre reste sujette à controverse. A-t-il écrit un ouvrage antisémite avec Les Juifs et la vie économique ? Et ses ouvrages plus tardifs, dont Le Socialisme allemand, le rapprochent-ils du national-socialisme ?
Loin des accusations gratuites, Guillaume Travers nous présente Werner Sombart pour ce qu'il fut : un des auteurs majeurs de la Révolution conservatrice en Allemagne, le penseur d'une authentique troisième voie, entre capitalisme et socialisme marxiste.
La politique fiscale se définit par l'ensemble des décisions prises par l'État en matière de fiscalité. Il s'agit ensuite d'optimiser la gestion des recettes fiscales et de mettre en place un système équitable. La politique fiscale joue également un rôle important dans de nombreux domaines, comme le développement des activités économiques et la sphère juridique.
Jean Péraclès nous introduit aux rouages d'une discipline dont on parle peu, pourtant essentielle au bon fonctionnement de l'état et à la cohésion nationale.
Le capitalisme, ce n'est pas uniquement "les capitalistes" : c'est avant tout une totalité sociale, l'ensemble des relations, déterminées par le capital et sa logique propre, qui structurent la vie moderne. Aussi doit-il être analysé et combattu dans sa totalité. La critique de la valeur, depuis plus de trente ans, s'emploie ainsi à montrer que le projet de l'émancipation sociale n'a rien à voir avec une gauche alter-capitaliste et alter-étatiste qui n'a finalement cherché qu'à aménager le désastre.
Le livre que présente Anselm Jappe étaye cette critique radicale par l'examen d'un certain nombre de questions d’actualité : la littérature, la simplicité volontaire, le culte du Marquis de Sade, les musées, l'art contemporain, l'architecture, l'anticapitalisme tronqué, le romantisme révolutionnaire, l'importance de William Morris, le mythe du bandit de Lacenaire à Jacques Mesrine. Autant de thèmes qui lui permettent de rappeler les fondements de la critique de la valeur, et de redéfinir des concepts essentiels tels que l'aliénation, la réification et le fétichisme en confrontant leur sens chez Marx, Lukács et Adorno.
Les livres changent le monde. En douteriez-vous ? C'est en compagnie de l'écrivain philospohe Régis Debray et du haut fonctionnaire Didier Leschi qu'au travers de cette série d'émissions nous allons comprendre pourquoi, mais surtout comment.
Cette série sur l'histoire des idées, l'histoire du monde, l'Histoire donc tout simplement dessine le paysage (subjectif) de la trentaine de livres qui ont bouleversé, depuis 1900, la marche des choses et transformé les représentations à l'échelle internationale.
Introduite par une émission sur l'histoire de la diffusion des textes, l'étude se termine sur une tentative de dessiner l'avenir. Il y a des livres qui font tomber des murs.
Journaliste économique, Myret Zaki a été responsable des suppléments financiers du quotidien Le Temps et rédactrice en chef du magazine économique suisse Bilan. Elle a publié plusieurs ouvrages liés à l'actualité financière dont elle est une spécialiste.
Dans son récent livre Désinformation économique : repérer les stratégies marketing qui enjolivent les chiffres officiels elle propose une synthèse accessible à tous des nombreuses désinformations économiques qui parcourent l'actualité au quotidien, et qui concourent à la propagande néolibérale que nous subissons depuis des années.
Avec Olivier Berruyer, elle revient sur les principaux éléments manipulatoires du discours officiel (inflation, PIB, taux de pauvreté, chômage, etc) tout en dénonçant la responsabilité des médias complaisants envers un système que l'on pourrait qualifier d'oligarchique…
Quiconque possède un brin d'esprit philosophique (et scientifique) et n'est pas trop aveuglé par les problèmes quotidiens et le dogme politico-économique de la croissance, ne peut qu'être frappé par cette lancinante rumeur qui semble à la fois tomber du ciel et remonter des entrailles de la Terre : une espèce zoologique singulière, Homo sapiens faber (V.Vernadskv), est devenue une nouvelle force géologique. L'humanité "civilisée", depuis la révolution thermo-industrielle, est désormais capable d'accélérer et de prendre la direction de l'évolution de toute la Biosphère. Mais n'est-ce pas jouer aux apprentis sorciers ?
La biologie moderne, en faisant triompher une conception moléculaire du vivant, a fait de l'ombre à l'essor, tout aussi fondamental, de la biologie environnementale et de l'écologie globale, la science de la Biosphère, ignorée par les sciences économiques et sociales. Malgré les illusions du Développement, l'expansion de la civilisation scientifico-militaro-industrielle heurte de plus en plus les limites de la Biosphère dont les sociétés humaines dépendent tout autant que n'importe quelles autres formes de vie.
- 0'00'30 : Qui êtes-vous ?
- 0'01'40 : Où sommes-nous ?
- 0'02'40 : Vernadsky
- 0'25'15 : De la biosphère à Gaïa
- 0'35'10 : La biosphère de l'anthropocène
- 0'45'00 : Nicholas Georgescu-Roegen
- 1'04'25 : Comment voyez-vous l'avenir ?
Oeuvrant depuis de nombreuses années dans le champ de l'anthropologie économique et sociale, Christophe Darmangeat applique avec profit la grille de lecture du matérialisme historique pour comprendre la question de la division sexuelle, de la violence et de l'exploitation du travail dans les sociétés pré-étatiques.
Il n'a cessé d'interroger la manière dont les sociétés traditionnelles s'organisent et ses conséquences directes en terme de domination, montrant par là tout l'intérêt d'une discipline comme l'anthropologie.
De nombreux chercheurs ont récemment interrogé à nouveaux frais le concept de "capitalisme" en se penchant notamment sur les "formes de vie" qui se cachent derrière un concept probablement trop large, et trop souvent polémique, pour qualifier adéquatement les évolutions récentes de nos sociétés.
Pour ce faire, Stéphane Haber déploie avec habileté les meilleures ressources de la philosophie, alliant une compréhension fine et critique des auteurs qui les ont précédés à une ouverture sur les implications contemporaines des théories évoquées, notamment grâce à des emprunts bienvenus aux sciences humaines et sociales.
L'idée n'est autre que de considérer adéquatement l'objet dont il est question, à savoir le capitalisme et son caractère protéiforme, ce afin de réarmer notre arsenal conceptuel encore en développement.