Susan George, philosophe et président d’honneur d’Attac, explique la crise économique en cours comme la conséquence du néolibéralisme, doctrine héritière partielle du libéralisme classique tout en en pervertissant l'idée de liberté.
Au contraire, Alain Laurent, philosophe libéral, défend le néolibéralisme qu'il estime être une déclinaison des thèses du libéralisme classique aux conditions actuelles. Il voit plutôt l'origine de la crise dans une intervention trop forte de l'état dans la sphère économie.
Principal inspirateur de Hegel et de Marx, Rousseau "le rêveur solitaire" fut bien la source théorique dialectique et politique qui permit dès la révolution française de dépasser concrètement les contradictions que les libéraux convoquent dans le rapport de l'individu et du collectif, de la liberté et de l'égalité, du particulier et de l'universel, bref d'assumer et donner un sens (de progrès) à "ce long passage de l'état de nature à l'état civil".
Ce sont tout d'abord les rapports entre l'universel et le particulier chez Rousseau que Barbara De Negroni expose (Rousseau politique). Yves Vargas montre ensuite la pertinence du Rousseau économique qui, en s'attaquant à la définition de l'homme que donnait Bernard de Mandeville, entrapercevait déjè les ravages en devenir de l'anthropologie libérale. Enfin, Dominique Pagani nous fait découvrir un Rousseau plus littéraire, où la forme rejoint le fond présenté au cours des deux premières interventions.
Il est difficile de définir le libéralisme, car on ne peut pas rattacher cette idéologie à un auteur unique. Elle est le fruit d’une longue construction théorique. En son essence, le libéralisme pose l’individu et ses libertés au centre du monde, et l’individu comme être antérieur à la société. La déclinaison économique de cette anthropologie est l’homo œconomicus, dont le but est de maximiser son intérêt bien compris.
Une conférence qui nous permet de saisir à quel point la conception libérale de l'homme règne aujourd'hui en maître dans le royaume des idées.
Michel Drac s'essaie à l'analyse prospective en tentant d'anticiper la dynamique des grandes tendances géopolitiques : l'impasse politique de la zone Euro, la montée en puissance de la Chine et de la Russie, et le nécessaire redressement industriel des Etats-Unis.
Il s'arrête longuement sur la question énergénique, qui devriendra toujours plus importante dans la gestion des rapports internationaux.
Suite à la publication, aux éditions DELGA, des deux ouvrages "Ukraine : le coup d'état fasciste orchestré par les Etats-Unis" de Stephen Lendman et "Tuer une nation : l'assassinat de la Yougoslavie" de Michael Parenti, l'occasion nous était donnée de revenir sur les grands bouleversements géopolitiques des 20 dernières années, où les logiques d'agressions impériales semblent se multiplier.
Qui vait dit que l'impérialisme était le stade suprême du capitalisme ?
La "mondialisation" est un concept souvent mal compris, mal employé, et il est rarement défini avec précision. Tantôt encensée, tantôt accusée d’être responsable de tous les maux de l’humanité, la mondialisation est pourtant devenue un sujet central dans le discours politique.
Gilles Ardinat se propose d’aborder de façon simple ce phénomène complexe. En effet, loin de se limiter aux questions économiques, il nous rappelle la richesse du processus de mondialisation : aspects historiques, culturels, géopolitiques, juridiques, géographiques ou écologiques qui dépassent le seul cadre du commerce ou de la finance.
Il s’agit également de présenter les différentes controverses liées à cette question : crises à répétition, risque d’uniformisation des cultures, perte de souveraineté de certains États, "émergence" de nouvelles puissances...
Un point de vue intéressant qui nous permet de mieux penser la grande dynamique qu'est la "mondialisation".