À l'occasion de la projection du film "Conte de Cergy" du collectif Othon, qui vise à mettre en scène les écarts sociaux et culturels pouvant exister entre les habitants d’une ville, une rencontre avec Frédéric Lordon est organisée sur le thème de l'impuissance chronique de la gauche à mobiliser les masses et à rendre désirables ses objectifs politiques.
Francis Cousin, bien connu pour ses prises de position radicales contre la dictature du fétichisme de la marchandise, répond à nouveau à une série de questions.
Du problème de l'éduction au sein des communautés de l'être jusqu'à l'imposture de l'écologie en passant par l'aliénation du sport, c'est dans une logique révolutionnaire et sans compromission qu'il aborde ces thématiques.
Là ou certains évoquent la crise du travail, il conviendrait sans doute davantage de voir le travail en crise ! Il est urgent d'analyser la véritable décomposition que représente la remise en cause du droit du travail (autoréglementation contractuelle par les entreprises désireuses d'individualiser au maximum les rapports sociaux, inversion de la hirarchie des normes loi/convention collective).
La multiplication des formes atypiques d'emploi (CDD, temps partiel, etc.) conduit à un éclatement du salariat conduisant de fait à transformer le salarié en simple appendice du capital.
La nouvelle économie politique du temps qui se met en place aura-t-elle finalement raison du droit du travail français ? Il est temps de retrouver le chemin de la contestation lucide.
Il devient de plus en plus urgent de surmonter la fragmentation existant entre les sciences sociales et la philosophie morale et politique. Et, pour cela, de dessiner les contours d'une théorie sociale (Social Theory) générale.
En fait, il existe déjà une telle science sociale générale : c'est celle que forme ce qu'on peut appeler le modèle économique (utilitariste) général qui domine la pensée et le monde. On sait les problèmes, multiples, qu'il pose.
Pour le dépasser, il faut chercher du côté de l'anti-utilitarisme et du paradigme du don.
En 2008, le modèle schumpétérien qui décrit le dynamisme économique comme une destruction créatrice s'est effondré. Il s'est avéré qu'il détruisait beaucoup plus qu'il ne créait et il est apparu que la constante transformation du système technique mondial par une innovation devenue essentiellement spéculative ruinait les systèmes sociaux. Le devenir toxique de l'innovation s'est imposé lorsqu'elle a été instrumentalisée au bénéfice exclusif de la spéculation rendue possible par la financiarisation ; ce qui a abouti à une guerre économique mondiale ruineuse.
Le temps est venu de négocier un traité mondial de paix économique, et d'une mobilisation planétaire des pacifistes économiques. Ce qui est possible dans le sens où l'économie de la contribution repose sur l'émulation et non sur la concurrence.
La conférence est organisée par le Groupe X-Sciences de l'Homme et de la Société.
Dans cet entretien où Pierre-Yves Rougeyron passe en revue l'actualité du mois d'octobre 2015, les sujets suivants sont abordés : le souverainisme et Hollande, Air France, la racialisation du débat, Philippe Verdier licencié, Hollande hué à la Courneuve, le rapport de force avec les gens du voyage, un tour d'horizon géopolitique (États-Unis, Syrie, Pologne, Allemagne, Turquie, Asie) et une réponse au droitards !
Christian Harbulot, sans détours et avec une grande clarté, met en lumière les logiques qui rongent petit à petit la position économique et politique de la France. Il raconte les coulisses des luttes (ou des abandons) des nations dans leur course à la puissance, concept qui ne doit pas être confondu avec le pouvoir.
Non, la mondialisation n'est ni joyeuse ni heureuse. Oui, la France peut se réinventer. Mais pour cela, il faut que notre pays se confronte enfin aux rapports de forces réels et fasse son deuil des illusions économiques d'un marché libre à la concurrence prétendument non faussée.
Alors que de nombreux commentateurs estiment que la domination américain est en déclin, Hervé Juvin pense qu'elle n'a jamais été aussi forte.
Bien que des revers géopolitiques sont à noter (qu'on pourrait également comprendre comme des victoires, selon le point de vue), les Etats-Unis font plus que jamais la loi dans le domaine économique (position du Dollar), dans le domaine légal (extra-territorialité du droit américain) ou dans le domaine technique (Internet, brevetage et exploitation du vivant).
Le marché, tel qu'utilisé par les Etats-Unis, va-t-il détruire le monde dans sa quête de puissance toujours renouvelée ?