Voici une occasion de découvrir la voix de l'un des penseurs les plus visionnaires du XXe siècle : celle d’André Gorz, un des pères de l’écologie.
Également considéré comme l’un des premiers théoriciens de la décroissance, André Gorz a esquissé de nouvelles perspectives sur la place du travail dans nos vies et la relation entre écologie et travail, remettant l’homme au centre d’une éthique du temps libéré et non le profit.
Un entretien mené par Marie-France Azar pour l'émission "A voix nue".
L’histoire de Google pourrait se résumer en deux algorithmes : l’un, qui permet de trouver des pages répondant à certains mots (celui que nous utilisons tous!), et l’autre, qui affecte à ces mots une valeur marchande, l’a rendu riche.
Ce jeu d’enchères rapporte chaque année des dizaines de milliards de dollars. La découverte de ce territoire du capitalisme jusqu’ici ignoré ouvre un nouveau champ de bataille économique.
L’utilisation du langage est désormais l’objet de toutes les convoitises. Nul doute qu’il ne faudra que peu de temps avant que la langue elle-même s’en trouve transformée.
Sachant qu’un suspect est présumé innocent antérieurement à toute décision de justice, Hugues Lagrange constate qu’il y a une surreprésentation de jeunes issus du Sahel africain parmi les "mis en cause" dans les PV de police.
Outre l’origine sociale, l’auteur estime que des différences culturelles (mais non pas ethniques) expliquent cette situation.
Selon lui, le fait que les familles de ces jeunes soient en grande difficulté financière, sans formation et avec une appréhension très limitée de la culture du pays d’accueil, affecte les jeunes à travers leur socialisation familiale.
Pour faire face au problème, Hugues Lagrange préconise un accroissement des politiques d’intégration, en favorisant l’éducation et stoppant la ghettoïsation.
L'évolution de notre économie-monde tend toujours plus à mettre les systèmes sociaux en concurrence comme de vulgaires marchandises.
Alain Supiot et Jean-Claude Guillebaud s'interrogent sur les origines et la dynamique d'un tel changement, en proposant quelques idées de réformes institutionnelles qui nous permettraient à nouveau de garantir une certaine justice sociale.
Quatre ans après le début de la crise des dettes souveraines, la pérennité de la monnaie unique demeure précaire, et son existence même sujette à caution. Le risque de déflation toujours présent, et le lancement d’un programme ambitieux de rachat d’obligations souveraines par la Banque Centrale Européenne, montrent que la crise est loin d’être dernière nous et que le risque d’implosion persiste.
Cette conférence se fixe pour objectif de dresser un premier bilan de la réponse qui a été apportée à la crise et d’aborder avec lucidité, pragmatisme et ouverture d’esprit les problèmes persistants de la zone euro.
S’agit-il d’incompatibilités structurelles, prouvant par l’absurde l’erreur historique de l’union monétaire ? Ou plutôt de freins au bon fonctionnement de la zone, qu’il s’agirait d’éliminer progressivement avec les avancées de l’intégration ?
Déséquilibres de compétitivité, politique monétaire, monnaie unique, mécanismes de stabilité, union bancaire, harmonisation fiscale : toutes ces dimensions seront au cœur des débats. En tête, une seule question : la zone euro a-t-elle un avenir ; et, si tel est le cas, à quoi ressemblera-t-il ?
Le système a atteint ses limites, tout le monde le sait. Comme le ferait un mathématicien, peut-on analyser la trajectoire de la France d’après une triangulation à partir de sa politique étrangère, sa politique économique et sa politique intérieure ?
Tel est l’exercice auquel s’est attaché Michel Drac dans son dernier livre, dans lequel il nous invite à envisager la France d’après l'effondrement, en estimant qu’il sera plus intéressant pour les français de vivre après la France, que de vivre avec la France d'aujourd'hui.
Les imposteurs n’apparaissent certes pas au 19ème siècle (faux rois, faux papes, mages, prophètes, guérisseurs…), mais le travail de Roland Gori atteste que nous subissons une nouvelle "Grande Transformation" : l’imposture a changé radicalement de nature et d’ampleur.
Nous vivons aujourd’hui un faux-semblant généralisé qui nous contraint à sans cesse "jouer le jeu". L’imposture est devenue forme de gouvernement et d’administration dont Gori analyse ici scrupuleusement les mécanismes.
La rencontre est animée par Éric Hassenteufel et Gérard Engrand.
Si la tradition libérale a été portée par les "livres de la liberté", les discussions que ces livres ont générées depuis trois siècles ont été marquées par une instabilité profonde des repères politiques au sein desquels on a pu situer "le libéralisme", depuis Turgot jusqu’à Friedrich Hayek.
Un premier recadrage peut consister à distinguer plusieurs courants au sein de cette tradition, ce qui nous forcerait à conjuguer "les libéralismes" au pluriel.
Cette conférence ira plus loin, en proposant de reconnaître quelques ambivalences fondamentales au cœur des dynamiques qui ont marqué le développement de ces libéralismes. Notre modernité industrielle et post-industrielle ne semble pouvoir être ni libérale, ni anti-libérale – condamnée à être les deux à la fois.
C’est ce tourniquet ambivalent qui pourrait bien faire la dynamique propre des libéralismes.