Le sujet contemporain entre fétichisme de la marchandise et pulsion de mort. Séminaire d'Anselm Jappe au Collège international de philosophie.


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2015

La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le "fétichisme de la marchandise". Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure. Y a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ?
En quoi l’inconscient explique-t-il l’omniprésence de formes fétichistes de socialisation tout au long de l’histoire ? Peut-on imaginer un dépassement du "malaise dans la civilisation" en rompant avec le travail, la famille patriarcale et les structures autoritaires, comme le proposait Herbert Marcuse, ou risquet-on de cette manière de remplacer les formes œdipiennes-autoritaires par des formes narcissiques et "liquides" qui ne nous rapprochent pas davantage de l’émancipation ? Vaut-il alors mieux se référer à Christopher Lasch et juger les différentes cultures sur leur capacité d’apporter des solutions "évolutives" – plutôt que "régressives" – à l’angoisse originaire de la séparation et à d’autres données inconscientes ? En quoi cette approche permet-elle de critiquer efficacement de nombreux traits de la société contemporaine "liquide" ? Le sujet narcissique contemporain constitue-t-il une rupture avec le sujet "classique", "fort", "œdipien", ou en est-il plutôt la continuation ? Et quel est le lien entre néo-libéralisme économique et diffusion de comportements narcissiques, en tant qu’exaspération de la mentalité de concurrence ? Faut-il revenir au sujet "autonome", "kantien", et à l’État régulateur ? Est-ce souhaitable ?
Dans ce séminaire, qui fait suite aux cours déjà proférés à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Anselm Jappe approfondira le lien entre la théorie freudienne et la critique du fétichisme de la marchandise. L’arrière-plan théorique est constitué par la "critique de la valeur", un courant international de critique sociale basé sur une relecture original de l’œuvre de Marx. Elle fut élaborée notamment par Robert Kurz en Allemagne et Moishe Postone aux États-Unis.

De quoi l'effondrement est-il le nom ? Les inégalités au coeur de la catastrophe. Avec Renaud Duterme et Lucile Schmid aux Conférences Utopia.


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15.03.2016

Et si notre civilisation était au bord de l’effondrement ? Au regard de notre monde toujours plus inconséquent et complexe, cette interrogation n’est plus réservée aux scénaristes de science-fiction : elle est de plus en plus présente chez de nombreux chercheurs de tous horizons.
Les "crises" financière, économique, écologique, climatique, sociale, démocratique, identitaire, politique. ne sont-elles que des "crises", ou le mal est-il bien plus profond ? Assiste-t-on à la fin d’un modèle de société qui s’est étendu à l’ensemble du monde en quelques siècles seulement ? Face à cela, aucune politique prônée par les partis de gouvernement n’est capable d’enrayer ce processus.
Pour autant, que peut signifier ce concept d’effondrement ? Suivons-nous la trajectoire de l’empire romain ou de la civilisation maya ? Devons-nous voir l’explosion des inégalités et des tensions sociales comme des signes avant-coureurs de cet effondrement ? Ne dissimule-t-il pas un nouvel avatar destiné à masquer les rapports d’exploitation et de domination entre les classes, sous prétexte que l’ensemble de la société serait "dans le même bateau" ?

La géopolitique : doctrines et praxis. Avec Pascal Gauchon pour le Cercle Henri Lagrange.


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05.2016

Pascal Gauchon, géopolitologue, et directeur de la revue trimestrielle "Conflits", répond à diverses questions sur l'histoire et le sens de la discipline qu'il exerce.

Thèmes abordés :
 0:00:32 - définition de la géopolitique
 0:03:31 - géopolitique et géostratégie
 0:05:03 - Machiavel et Clausewitz, deux pères de la géopolitique
 0:09:47 - les écoles de géopolitique anglo-saxonne et allemande
 0:12:38 - l'école française de géopolitique
 0:16:23 - les géopoliticiens qui ont influencé Pascal Gauchon
 0:20:54 - les notions clés de la géopolitique
 0:25:32 - chaque nation est-elle porteuse d'une vision géopolitique propre et permanente ?
 0:30:55 - les critères déterminants de la construction d'une unité géopolitique
 0:33:31 - les limites du matérialisme économique en analyse géopolitique
 0:40:26 - les principales forces à l’œuvre dans la géopolitique mondiale contemporaine
 0:47:26 - développement des entités déterritorialisées et obsolescence des États
 0:50:03 - raisons de l'improbabilité de cette obsolescence
 0:53:05 - les États-Unis pourraient-ils renouer avec leur tradition isolationniste ?
 0:58:35 - la pérennité de l'hégémonie américaine face à la montée en puissance des BRICS
 1:03:01 - la Russie : une nation oscillant entre occidentalisme et panslavisme
 1:06:19 - la reconfiguration de la carte moyen-orientale
 1:10:16 - la construction européenne est-elle fondamentalement anti-géopolitique ?
 1:15:46 - avantages et inconvénients d'un monde multipolaire

La justice sociale. Avec Denis Collin à l'Université Populaire d'Évreux.


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11.03.2016

Fondateur de la société du Mont Pélerin et grand prêtre du "néo-libéralisme", Friedrich Hayek a réussi à imposer ses vues dans le domaine de la philosophie morale : il répétait que "le concept de justice sociale est nécessairement vide et dénué de sens" (dans Droit, Législation et Liberté, 1973).
Et c'est ainsi que la "justice sociale" a déserté le champ du discours politique. C'est tout un pan de la pensée philosophique, d'Aristote à John Rawls et passant par Thomas d'Aquin, Rousseau, Kant et Hegel qui a été mis hors-circuit.
Au moment où les inégalités explosent, où les protections arrachées par les travailleurs au cours de luttes séculaires sont balayées par les "réformes" d'un capitalisme devenu absolu, il est impératif de revisiter la pensée de la justice sociale, car il n'y a aucune liberté là où les droits et la dignité des plus pauvres sont bafouées.

L'histoire de John Law. Avec Pierre Jovanovic pour Médias-Presse-Info.


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11.05.2016

Il est un homme dont nous ne parlons pas assez : c'est John Law, un anglais de bonne famille devenu monétariste qui a inventé le billet de banque et la "planche à billets" afin de sauver la France en faillite de Louis XV.
Alors que ses techniques monnétaires sont aujourd'hui utilisées de manière frénétique par la Fédéral Reserve, la Bank of Japan, la Bank of England et la Banque Centrale Européenne, l'histoire de John Law nous apparaît furieusement d'actualité.
La narration d'une France ruinée par l'invention de la planche à billets raconte aussi l'imminente faillite de la France pour exactement la même raison : l'usage de la fausse monnaie par la Banque Centrale Européenne !
Une histoire à connaître et à comprendre pour réaliser que la politique menée par les économistes actuels n'est en réalité qu'une politique de faussaires "inspirés par le démon" selon Goethe.

Le chavisme a-t-il un avenir en Amérique latine ? Avec Vincent Lapierre chez Emmanuel Ratier sur Radio Courtoisie.


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27.05.2015

Vincent Lapierre est un universitaire connu des français pour son travail de réinformation sur le Venezuela d'Hugo Chavez via la traduction en français de bon nombre des discours de celui qui incarnait la "Révolution bolivarienne".
Il revient donc dans cette émission sur les idées et la vision politique d'un homme qui correspondrait, selon nos catégories politiques, à un certain nationalisme de gauche.

Émission du "Libre journal de la résistance française".

Nuit debout est un mouvement de bourgeois complexés ! Avec Adrien Abauzit sur Independenza webtv.


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21.04.2016

Adrien Abauzit donne un avis nuancé et équilibré sur le projet de loi El Khomri, en en développant certains aspects peu abordés dans les médias officiels. Il préconise par exemple de continuer à soutenir les populations en voie de paupérisation dans les régions économiquement sinistrées.
Un entretien très intéressant, qui s'adresse à des personnes ouvertes d'esprit...

Art et industries culturelles. Avec Bernard Stiegler pour Citéphilo à Valenciennes.


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2011

Une série de conférences structurée autour de trois questions différentes :
 1. Quel rôle les industries culturelles ont-elles joué et jouent-elles encore dans le modèle économique dominant  ?
 2. De quelle révolution dans les connaissances et la culture les technologies de l’information et de la communication sont-elles porteuses ?
 3. Les réseaux peuvent-ils fonder une nouvelle économie de la contribution ?